Lors de cette soirée chargée d'émotions au Centre Bell, un moment de malaise a assombri l'atmosphère de fin de saison après le match.
Alors que les projecteurs balayaient la glace pour une dernière fois cette année, illuminant chaque mouvement des joueurs et des entraîneurs, une question inattendue a déchiré la bonne humeur et l'enthousiasme de St-Louis.
La scème était surréelle. Pierre Houde, la voix familière des fans de hockey, a pris le micro avec son habituelle assurance de la passerelle alors que Martin St-Louis et Marc Denis étaient sur la glace, attendant la question du vétéran journaliste.
Mais cette fois-ci, la question cinglante de Houde a rendu l'air chargé d'émotion...un air lourd...un malaise total..
Devant le Québec en entier qui regardait la télévision, il s'est tourné vers Martin St-Louis, le coach du CH, et a demandé sans détour des nouvelles sur l'état de santé de son fils, Mason.
Un silence pesant s'est abattu au Centre Bell alors que les téléspectateurs retenaient leur souffle, surpris et mal à l'aise devant cette intrusion dans la sphère privée d'un homme public.
St-Louis, habituellement calme et réservé, a semblé se raidir sous le feu de cette question, ses yeux trahissant une irritation palpable.
La collision effrayante dont Mason a été victime lors d'un match de hockey résonne encore dans les esprits, le souvenir de l'enflure crânienne et des jours d'hospitalisation pesant lourdement sur tous ceux qui connaissaient l'histoire...et spécialement son père...
Pourquoi poser une telle question, alors que la saison touchait à sa fin, que les joueurs et les entraîneurs se préparaient à tourner la page et à se recentrer sur leur vie personnelle ?
La réaction de St-Louis était compréhensible. Être mis sur le "spot" de cette manière, devant des milliers de spectateurs, était une intrusion douloureuse dans un moment déjà difficile.
Son regard, froid et déçu, exprimait une résistance silencieuse à ce non-respect de son espace personnel. À la télévision, le malaise était palpable.
Les regards se détournaient, les murmures se faisaient discrets. Personne ne voulait être témoin de cette confrontation publique, de cette mise à nu involontaire d'un homme dont la vie personnelle avait été déjà assez mise en lumière par les médias. Marc Denis, qui était aux cçotés de St-Louis sur la glace, était rouge comme une tomate tellement il était gêné.
Un sentiment de gêne envahissait la glace du Centre Bell vide et la passerelle où se trouvait, un rappel poignant que Pierre Houde avait franchi la ligne qu'il était impératif de ne pas franchir.
Il est clair que Pierre Houde s'est excusé à Martin St-Louis. On pouvait le voir dans son visage. Il savait qu'il venait de faire une grave erreur.
Il y avait quand même une bonne nouvelle parmi les nuages sombres du malaise. Mason St-Louis va bien et se remet bien.
Les mots se sont répandus au Centre Bell comme une vague de soulagement, dissipant le poids du malaise qui planait encore.
Les visages se sont illuminés, les sourires timides ont émergé. Les téléspectateurs, qui avaient retenu leur souffle pendant ce moment tendu, ont laissé échapper un soupir collectif de soulagement.
Enfin, une lueur d'espoir dans l'obscurité, une promesse que tout irait bien pour Mason, que bientôt il retrouverait son père, sain et sauf et pas pour une maigre semaine, mais bien pour l'été au complet.
Martin St-Louis lui-même a semblé se détendre légèrement, ses épaules se relâchant sous le poids de l'anxiété qui avait pesé sur lui. Son regard, autrefois dur et distant, s'est adouci avec un mélange de gratitude et de soulagement.
Il est resté poli et après la tension dans son visage, il a relaxé. Il a répondu à Pierre Houde, ce dernier lui a dit qu'il était heureux que son fils Mason aille bien et St-Louis lui a dit poliment "Merci Pierre".
Peu importe le malaise créé par Pierre Houde, ce soir, au-delà du hockey et de la compétition, ce qui compte le plus est la famille, l'amour d'un père, l'amour d'un fils...
Et la santé...