Radio-Canada s’écroule: ça sent la fin

Radio-Canada s’écroule: ça sent la fin

Par David Garel le 2024-08-07
canadiens

Lors des Jeux Olympiques, la couverture médiatique est un art en soi, nécessitant une préparation minutieuse et une exécution impeccable.

Radio-Canada se fait enterrer par Pierre-Karl Péladeau et tous les journalistes de Quebecor depuis le débit de la quinzaine et on se demandait si c'était par mauvais foi, vu que Radio-Canada et TVA sont des ennemis de toujours.

Mais même la Presse, avec ses tendances favorables à Radio-Canada durant toute l'année, ne ménage pas ses critiques cette fois-ci.

Mario Girard, journaliste bien connu pour la section des arts et de la télévision pour la Presse, a été sans pitié avec ses mots en analysant la performance de Radio-Canada durant ces Jeux Olympiques, révélant des failles flagrantes malgré des moyens colossaux déployés.

Radio-Canada a déployé une équipe impressionnante avec 185 personnes à Paris et 250 à Montréal, créant des attentes naturellement élevées.

Cependant, la réalité a été bien en deçà de ces attentes. Les chefs d’antenne, Jacinthe Taillon et Martin Labrosse, bien qu’ayant montré une amélioration notable depuis le début des Jeux (cela aurait été difficile de faire pire qu'au début) n’ont pas réussi à justifier la lourdeur de leur dispositif de coanimation.

Leurs interviews à deux, censées ajouter de la profondeur, ont souvent conduit à des échanges décousus et artificiels.

Alors que des animateurs comme Jean-Patrick Balleux et Guillaume Dumas ont été les moins pires de la station, la plateforme ICI Tou.tv a aussi déçu.

Promettant une rediffusion gratuite des compétitions, elle n’a pas réussi à convaincre par son utilité. La gestion stylistique des présentateurs a également été critiquée, ajoutant une couche supplémentaire aux déconvenues de Radio-Canada.

Malgré une légère amélioration vers la fin des Jeux, les débuts ont été marqués par une approche plus proche d’une croisière que d’un événement olympique de grande envergure.

Le français approximatif utilisé par certains commentateurs a également été pointé du doigt. Les erreurs linguistiques, les anglicismes et les maladresses syntaxiques ont été omniprésents, écorchant les oreilles des téléspectateurs.

"Anglicismes, erreurs de syntaxe, mauvaises conjugaisons, phrases alambiquées, on a droit à tout." (crédit: Mario Girard, La Presse)

"Les « le monde sont » et les fameux « ça la » sont monnaie courante. On a parlé de « patrons très clairs » pour décrire la performance des Chinoises à la nage synchronisée."

"J’ai entendu « si on regarde cette vague, ça peut être une vague sérieuse cette vague-ci ».

Ces erreurs ont terni la qualité des retransmissions, rappelant l’importance d’une maîtrise impeccable de la langue dans des événements de cette envergure.

Malgré des moyens infinis (payés par nos taxes) et un potentiel énorme, Radio-Canada n’a pas su livrer une couverture olympique à la hauteur des attentes.

Les critiques noire de La Presse marquent au fer rouge une réalité incontournable : des moyens ne suffisent pas sans une organisation et une exécution irréprochables.

Radio-Canada Sports ne méritaient, ne mérite et ne mériteront pas les prochains Jeux tellement cela a été une catastrophe pendant deux semaines.

Ces Jeux Olympiques auront été une leçon d’humilité pour Radio-Canada, rappelant que la qualité du contenu et la maîtrise linguistique sont essentielles pour captiver et respecter l’audience.

Un échec...sur toute la ligne...

Radio-Canada Sports vient-il de vivre son dernier évènement? Avec tous les journalises qui vont quitter la station après les Jeux et les rumeurs qui grandissent sur le fait que Radio-Canada va fermer son département sportif, il y a une odeur de fin dans les studios à Paris.

C'est ce qui s'appelle sortir...par la petite porte...