C’est avec un mélange de consternation, de honte et de frustration que de nombreux amateurs de hockey, particulièrement les partisans du Canadien de Montréal, ont allumé leur télé pour regarder L’Antichambre en 2025.
Après chaque match, c’est devenu la même odeur de renfermé, le même concert de râleries désabusées, la même "trâlée" d’analyses fossilisées.
La chaîne sportive autrefois la plus influente à Montréal semble aujourd’hui incapable de regarder le hockey moderne en face.
Elle persiste à ressasser la même formule désuète, alignant des voix qui ont peut-être brillé il y a 20 ans, mais qui aujourd’hui semblent ignorer tout ce qui fait vibrer le hockey d’aujourd’hui.
Et cette incapacité à évoluer, à se renouveler, ce refus obstiné de s’adapter est une des principales raisons pour lesquelles RDS croule sous les pertes financières.
Prenez n’importe quel épisode récent de L’Antichambre, et vous retrouverez le même spectacle affligeant :
Benoît Brunet qui utilise toujours l'expression "on s'essuit et on recommence", comme si on voulait savoir qu'il s'essuit le derrière.
Gaston Therrien qui a passé l'année 2025 à cracher sur Patrik Laine comme s'il était son pire ennemi.
Norman Flynn qui est payé pour être le clown officiel du Québec.
Oui, 2025 marque peut-être l’année la plus troublante de l’histoire récente du Réseau des Sports (RDS). Un tournant que personne n’a vu venir, et pourtant un dénouement qui semblait inévitable depuis des années.
Car aujourd’hui, RDS n’est plus seulement un réseau qui perd ses téléspectateurs, ses abonnés, ses profits, sa pertinence. Il est devenu l’incarnation même d’un modèle médiatique dépassé, incapable de voir que le monde a changé sans lui.
Et pourtant, au cœur de cette crise, il y a une décision, ou plutôt un non‑choix, qui résume tout ce qu’il y a de plus inquiétant chez RDS : Norman Flynn sera de retour pour la saison 2026.
Oui, vous avez bien lu.
Alors que tout le monde pensait que Norman Flynn serait enfin mis de côté après des années d’analyses douteuses, de bourdes répétées, de prédictions aussi erronées qu’inutiles… RDS a décidé de le garder même s'il a atteint des sommets d’absurdité lors des dernières années.
Après avoir jadis proposé d’échanger Nick Suzuki pour le futur retraité Wayne Simmonds, Cole Caufield pour Kyle Palmieri, et Juraj Slafkovsky pour Pierre-Luc Dubois, voilà qu’il a ajouté une nouvelle bourde à son palmarès : affirmer que Claude Giroux, à 37 ans, méritait une place aux Jeux olympiques plutôt que Nick Suzuki.
Une déclaration si grotesque qu’elle aurait dû entraîner un congédiement immédiat. Mais à RDS, on récompense l’incompétence chronique. Et tant que Flynn restera en ondes, chaque minute d’antenne sera une insulte à l’intelligence du public québécois.
C’est un choix qui choque. Qui questionne. Qui met à nu l’incapacité du réseau à reconnaître ses erreurs. Norman Flynn aurait dû être l’exemple parfait d’un analyste devenu passé date.
Au lieu d’écouter les signaux du public et d’oser faire bouger les choses, RDS a choisi ce qui ressemble à la facilité : continuer avec les mêmes visages, les mêmes habitudes, et les mêmes réflexes.
Parce que changer, ça fait peur.
Que dire de Benoît Brunet qui a rabaissé Christian Dvorak comme un déchet sur le trottoir pendant 4 ans? Même aujourd'hui, alors que Dvoral est l'un des meilleurs centres two-way de la LNH à Philadelphie, Brunet continue de lui cracher dessus.
Brunet a répété mille fois que Phil Danault était de loin supérieur, même quand il est englué dans un rôle secondaire et une production en chute libre (aucun but cette année).
Mais pour Ti-Ben, peu importe les chiffres, les matchs, les performances : le nom « Danault » vaut plus que tout. C’est ce ce chauvinisme pro-québécois aveugle et flagrant, qui décrédibilise encore plus RDS.
Et puis il y a Gaston Therrien, qui est devenu un mot-clé récurrent dans les courriels de plaintes envoyés à RDS cette saison.
Jamais un analyste de l’Antichambre n’avait suscité autant de réactions négatives de la part du public. En coulisses, tout le monde sait que le “dossier Therrien” est devenu un fardeau éditorial, que les dirigeants traînent comme une vieille valise trop lourde qu’on n’ose pas encore jeter à la rue.
Parce que remplacer Flynn, Brunet, Therrien ou d’autres légendes du passé, ça demande du courage.
Parce que confier du temps d’antenne à de nouvelles voix signifie reconnaître que le modèle actuel est cassé.
Et RDS ne veut pas admettre que ce modèle est cassé.
Les pertes parlent d’elles‑mêmes
Les chiffres financiers de 2024 viennent confirmer ce que le public tentait de dire depuis des années. Et ceux de 2025 seront encore pires.
Selon les données du CRTC :
RDS a perdu 20,3 millions $ avant impôts, une première historique.
RDS Info a ajouté 7,5 millions de pertes, portant la perte combinée à 27,8 millions $.
Les revenus ont reculé de 4 %, à 140 millions $.
Le nombre d’abonnés a chuté de 6 %, à 1,5 million.
À l’inverse, malgré son propre lot de défis, TVA Sports a réussi à stabiliser à 1,2 million d’abonnés, presque au même niveau, alors que la chaîne était considérée comme en “échec” depuis sa création.
Et pourtant… malgré ces pertes considérables, malgré la perte d’audience, malgré les critiques sévères du public…
RDS continue d’agir comme si rien ne clochait.
Pendant ce temps, les jeunes utilisateurs, les créateurs de contenu émergents, les analystes branchés sur le hockey avancé continuent de gagner du terrain… loin des vieilles formules grisonnantes de RDS.
Les partisans, eux, n’en peuvent plus. Sur les réseaux sociaux, la réaction est sans équivoque après chaque prestation télévisée :
« À quand le renouveau? »
« Pourquoi toujours les mêmes têtes? »
« Où sont les jeunes analystes? »
C’est un peu comme regarder une cassette VHS dans un salon rempli de téléviseurs 8K. Ça ne suffit plus.
Le message est clair : leur modèle traditionnel ne fonctionne plus.
Mais RDS refuse de voir la réalité. 2026 sera aussi malaisant...
