Rebondissement à Montréal : Patrik Laine choque profondément ses coéquipiers

Rebondissement à Montréal : Patrik Laine choque profondément ses coéquipiers

Par André Soueidan le 2025-08-04

Depuis son arrivée à Montréal, Patrik Laine est devenu l’un des joueurs les plus fascinants et imprévisibles de l’organisation, capable de faire lever le Centre Bell d’un seul tir fulgurant ou de disparaître pendant des séquences entières qui laissent tout le monde perplexe.

Cet été, quelque chose a clairement changé dans sa posture, et ça n’a pas échappé à ses coéquipiers qui le voient désormais s’entraîner à Brossard avec une intensité nouvelle, participer à des événements publics comme un vrai ambassadeur, et même traîner aux festivals montréalais avec Nick Suzuki, sourire aux lèvres.

Pourtant, derrière cette façade séduisante, il y a une tension qui gronde : certains dans le vestiaire se demandent déjà si Laine joue pour le Canadien… ou pour son prochain contrat, ce qui crée un mélange d’admiration et d’incertitude.

La différence cette année, c’est qu’on sent une vraie énergie dans ses gestes, une volonté d’être là pour ses coéquipiers, même si personne n’oublie qu’il pourrait devenir l’homme le plus scruté du vestiaire.

La saison 2025-2026 s’annonce comme le moment de vérité absolu pour Patrik Laine.

À 28 ans, l’ailier vedette sera joueur autonome sans compensation à la fin de la campagne, et ça, tout le monde le sait. Dans la LNH, la réputation des joueurs en dernière année de contrat est bien connue : ils donnent tout, ils explosent, et ils se transforment en machines à points pour avoir le gros bout du bâton dans les négociations.

Soyez pas surpris si Patrik Laine commence l’année en canon, que tout le monde tombe en amour avec lui et que ses coéquipiers se disent soudain : « On peut pas se passer de lui, il est irremplaçable. »

C’est ce qu’on voit souvent : ces joueurs apparaissent comme des héros, puis disparaissent aussitôt après avoir sécurisé leur avenir.

Si Laine frappe fort en début de saison pour sécuriser sa valeur, parfait. Mais s’il s’écroule ensuite, la chute pourrait être brutale.

Et à Montréal, un marché sans pitié, disparaître quand on joue sa carrière peut être fatal.

Tout ça alimente un suspense unique : l’histoire d’un sniper finlandais qui joue sa survie dans l’arène la plus impitoyable du hockey.

On se rappelle qu’il a conclu la dernière saison diminué, victime d’une blessure à la main pendant les séries, ce qui a en partie expliqué pourquoi il est devenu pratiquement inutile même dans sa zone de confort : l’avantage numérique.

Cette saison, il n’a plus ce luxe. Il doit marquer, produire et prouver qu’il est un élément essentiel et irremplaçable du puzzle montréalais.

Sinon, Kent Hughes pourrait rapidement le mettre sur le marché des transactions à la date limite.

Et si jamais Laine échoue à exploser, il risque de suivre le chemin de Jesse Puljujärvi qui a fini par sauter d’équipe en équipe, incapable de se bâtir une carrière stable dans la LNH.

La comparaison fait mal, mais elle existe dans la tête des dirigeants, parce qu’aucun directeur général ne veut miser sur un joueur qui disparaît quand la pression monte.

Le plus fascinant, c’est que Laine semble sincèrement aimer Montréal. Il s’implique dans la vie de groupe, partage des moments avec ses coéquipiers et donne l’impression d’avoir enfin trouvé un environnement qui lui convient.

Ses coéquipiers, eux, oscillent entre admiration et vigilance. Ils voient un gars souriant, impliqué, « Patty Ice » qui semble vouloir faire partie du crew, tout en sachant que le moindre passage à vide pourrait tout faire basculer.

Chaque entraînement à Brossard est observé, chaque sortie publique est commentée, et chaque période de flottement sur la glace est vécue comme un signal d’alarme.

Ils ne savent pas sur quel pied danser, parce qu’ils sentent qu’il pourrait être là pour longtemps… ou partir avant même qu’ils aient eu le temps de l’adopter pour de bon.

Ce qui rend cette saison encore plus électrique, c’est la dynamique bien connue des joueurs en année de contrat.

Dans la LNH, ce sont souvent ces joueurs qui sortent des performances irréelles, simplement parce qu’ils veulent impressionner et obtenir un contrat en or.

Les partisans doivent se préparer à voir Laine enchaîner les buts en début de saison, à devenir ce joueur explosif qui fait lever le Centre Bell soir après soir.

Mais l’histoire montre aussi que ces joueurs vivent par séquences. S’il connaît un creux au mauvais moment, l’effet de déception sera dévastateur.

Montréal pourrait alors se demander s’il vaut la peine de le garder ou s’il doit être échangé pour éviter de le perdre pour rien.

Dans ce genre de scénario, chaque match devient une audition, chaque but est une pièce de son dossier, et chaque mauvaise soirée est un nuage noir qui plane sur son avenir.

Si Montréal se maintient dans la course aux séries, Laine restera dans le décor et pourrait devenir la pièce maîtresse d’une attaque redoutée.

Il pourrait même se transformer en héros local, le genre de joueur qui embrase la ville au printemps.

Mais si le CH dégringole au classement, tout le monde sait déjà que Laine pourrait préparer ses valises avant même le printemps.

Cette incertitude, ce mélange d’adrénaline et de crainte, c’est ce qui maintient la chambre en alerte constante. Un départ canon ferait de lui le chouchou de Montréal.

Mais un trou noir, et sa carrière pourrait basculer pour de bon, le transformant en joueur qu’on échange d’une équipe à l’autre, un éternel pari qui s’éteint trop vite.

Ce qui frappe, c’est que tout semble prêt pour que l’histoire prenne l’une ou l’autre de ces directions extrêmes. Laine est en forme, il s’entraîne avec sérieux, il se montre partout avec un sourire qui fait plaisir aux partisans et qui rassure les dirigeants.

Mais personne dans ce vestiaire n’est naïf. Tout le monde sait que les bonnes vibes d’août ne garantissent rien en novembre quand la saison devient impitoyable. Et c’est là tout le drame : Patrik Laine vit probablement la saison la plus importante de sa carrière.

Il devra enchaîner les performances explosives pour mériter sa place, rassurer ses coéquipiers et convaincre ses dirigeants de miser sur lui à long terme.

Parce qu’au fond, tout le monde dans ce vestiaire sait que cette saison définira enfin qui est vraiment Patrik Laine : un héros prêt à tout pour Montréal… ou un mirage qui s’évanouira à la première tempête.

À suivre ...