Rebondissement pour Carey Price à San Jose: un journaliste vend la mèche

Rebondissement pour Carey Price à San Jose: un journaliste vend la mèche

Par David Garel le 2025-08-31

Nous sommes à quelques heures du 1er septembre, une date qui, pour bien des partisans du Canadien de Montréal, ressemble à une ligne rouge.

Depuis des semaines, tout le monde attend un geste décisif : la libération du contrat de Carey Price. Ce n’est plus une simple rumeur, mais une attente fébrile, comme si toute la LNH retenait son souffle.

Et voilà qu’un journaliste de TVA Sports, Nicolas Cloutier, semble avoir vendu la mèche. Selon lui, un accord est bel et bien dans l’air… et il pourrait être plus gros qu’un simple échange de contrat mort.

Pas seulement un « Price out, choix de 3e ronde in ». Non, quelque chose de plus large. Quelque chose qui pourrait impliquer plusieurs contrats, possiblement des joueurs de la AHL, voire même une manœuvre plus complexe que ce que l’on imaginait.

Cloutier persiste et signe : toutes les pistes mènent vers les Sharks de San Jose. 

L’attente est donc à son comble. Dans les coulisses, on ne parle plus de savoir si le contrat de Price sera échangé, mais plutôt comment et avec qui. Et surtout, quand.

Au départ, trois destinations étaient évoquées pour absorber le contrat de Price : Chicago, Pittsburgh et San Jose. Les Blackhawks ont déjà montré leur appétit pour ce type d’opération lorsqu’ils ont accueilli le contrat de Shea Weber pour atteindre le plancher salarial.

Les Penguins, eux, sont dans une phase de reconstruction et pourraient se laisser tenter s’ils décident de liquider des vétérans rapidement.

Mais selon Nicolas Cloutier, les Sharks de San Jose se démarquent comme les grands favoris. Pourquoi? Parce qu’ils n’ont aucune ambition de compétitionner cette saison.

L’objectif est clair : rester en reconstruction profonde, maximiser leurs chances pour le repêchage 2026 et espérer mettre la main sur un joueur générationnel comme Gavin McKenna ou Keaton Verhoeff.

Dans ce contexte, prendre le contrat de Price est une manœuvre parfaite pour atteindre le plancher… tout en demeurant dans les bas-fonds du classement.

Cloutier ajoute un détail explosif : les Sharks sont déjà à 49 contrats professionnels sur la limite de 50 permise par la LNH.

Et ils ne se sont toujours pas entendus avec leur jeune prodige Michael Misa.

Résultat : pour absorber le contrat de Carey Price, il faudra impliquer d’autres joueurs dans la transaction, possiblement des éléments provenant de la AHL ou même de l’ECHL.

Ce facteur change la dynamique. On ne parle plus seulement d’un choix de 3e ronde comme compensation, mais d’une opération plus large, impliquant plusieurs contrats et un jeu d’équilibre dans l’organisation des Sharks.

Selon Cloutier, San Jose est dur en affaires. Les dirigeants exigent au minimum un choix de 3e ronde pour avaler le contrat de Price, dont le gros bonus de 5,5 M$ vient d’être versé, ce qui laisse seulement 2 M$ en salaire réel à payer.

Kent Hughes tenterait de créer une surenchère négative entre Pittsburgh, Chicago et San Jose pour baisser cette demande, mais les Sharks ne semblent pas disposés à flancher.

Et surtout, ills veulent liquider des contrats. Laval pourrait donc recevoir un ou plusieurs joueurs en renfort. Même chose pour les Lions de Trois-Rivières.

Tout indique que la libération du contrat de Price n’est qu’une question de temps. Pour Montréal, ce serait la fin des acrobaties liées à la LTIR et un énorme soulagement pour Geoff.

Cela ouvrirait surtout la porte à un autre mouvement d’envergure : l’acquisition tant attendue d’un centre top 6, que ce soit Mason McTavish ou Jared McCann ou Pavel Zacha ou Casey Mittelstadt.

En affirmant avec insistance que les Sharks sont désormais les favoris, Nicolas Cloutier et TVA Sports mettent une énorme pression sur Kent Hughes.

Le dossier Price n’est pas seulement une formalité administrative : c’est une transaction qui pourrait être plus grosse et plus complexe qu’anticipé, impliquant des choix, des contrats AHL et une réorganisation complète pour San Jose.

Tout ça pour une raison simple : permettre aux Canadiens de Montréal de tourner la page sur le contrat de Carey Price… et enfin préparer leur véritable avenir.

Au bout du compte, cet échange à venir n’est pas seulement une manœuvre comptable. Oui, le contrat de Carey Price est devenu un fardeau financier que Kent Hughes doit déplacer pour redonner de la flexibilité au Canadien.

Oui, les Sharks de San Jose apparaissent aujourd’hui comme les favoris pour absorber ce lourd "cap hit", moyennant un choix et peut-être quelques contrats de la AHL. Mais au-delà des chiffres et des tractations, il reste l’humain, il reste le symbole.

Parce que Price, même s’il ne joue plus, reste une icône. Le voir passer officiellement sous une autre bannière fera forcément un petit pincement au cœur, pour lui comme pour les partisans.

Il a tout donné à Montréal, il y a atteint des sommets, il a porté l’équipe sur ses épaules dans ses plus grandes heures de gloire récentes.

Et même s’il sait que cette trannsaction n’est qu’une formalité administrative, il y a quelque chose de cruel à se dire qu’un jour, son nom sera lié à une autre équipe que le Canadien.

Ce sera un choc, une étape finale d’un long adieu déjà amorcé depuis plusieurs saisons. Pour Hughes et Gorton, ce sera la fin d’un chapitre financier lourd.

Pour Price, ce sera une cicatrice de plus dans une carrière marquée par la loyauté et les blessures.

Et pour Montréal, ce sera la confirmation que l’ère Carey Price est bel et bien derrière nous.

Geoff Molson ne le dira pas publiquement, mais il ouvrira une bouteille de champagne dans le plus grand des secrets.

Pas parce qu’il renie l’homme ou la carrière, au contraire, il respecte profondément le gardien qui a marqué une génération entière, mais parce qu’il sait que ce contrat est devenu le dernier verrou qui empêche son équipe de respirer pleinement.

Depuis des années, le CH jongle avec l’assurance, la LTIR, les calculs de plafond et les contraintes artificielles liées à ce fameux 10,5 millions de dollars.

Chaque été, chaque début de saison, il fallait inventer une gymnastique pour que la masse tienne la route.

Chaque transaction potentielle devait composer avec ce boulet. Et chaque discussion sur l’avenir de l’équipe commençait par ces mots : « Oui, mais il y a le contrat de Price… »

Alors oui, quand Kent Hughes finalisera le deal, que ce soit avec San José, Pittsburgh ou Chicago, ce sera plus qu’une opération comptable.

Ce sera un geste libérateur pour toute l’organisation. Ce sera la fin d’une ère, le dernier lien entre le présent et un passé glorieux devenu trop lourd à porter.

Molson, dans son bureau, pourra enfin souffler. Car ses dirigeants vont enfin pouvoir manoeuvrer sans contrainte. Enfin investir son énergie ailleurs que dans une équation impossible..

Et même s’il aura un pincement en pensant au #31, il lèvera son verre en silence. Parce qu’à Montréal, le départ du contrat de Carey Price sera ressenti comme une victoire invisible, mais essentielle, sur le chemin de la Coupe Stanley.