Recruteurs des Blues au Centre Bell : Doug Armstrong réclame un remboursement

Recruteurs des Blues au Centre Bell : Doug Armstrong réclame un remboursement

Par André Soueidan le 2025-11-23
canadiens

Une présence n’est jamais innocente au Centre Bell quand elle vient de St. Louis. Plusieurs dépisteurs des Blues ont été envoyés à Montréal hier, comme l’a rapporté Darren Dreger, et disons que ce genre de visite-là n’arrive pas pour admirer l’architecture du bâtiment.

Quand tu souffles au 29ᵉ rang au classement, quand ton flanc gauche en défense est une zone sinistrée, et quand tes vétérans sont surpayés jusqu’en 2030, tu commences à regarder ailleurs. Et très vite.

Le message qui flotte autour des Blues en ce moment n’est pas subtil : ils cherchent désespérément un défenseur gaucher jeune, mobile, pas cher, NHL-ready.

Exactement le profil de Jayden Struble. Exactement le type de joueur qu’un club étouffé par les contrats de Faulk, Krug et Parayko rêve de récupérer.

C’est ce contexte-là qui rend la présence des dépisteurs des Blues aussi intrigante.

Parce que St. Louis n’a plus le luxe d’attendre la progression de prospects. Leur pipeline défensif est mince.

Leur alignement actuel est lent. Et leur leadership vieillit.

Ils ont un trou défensif majeur depuis trois saisons, encore aggravé par la stagnation de leurs jeunes et l’effondrement de ce qui devait être leur « nouvelle » brigade.

Pendant ce temps, Montréal attend tranquillement le retour de Kaiden Guhle, coincé avec un surplus artificiel à gauche.

Une situation parfaite pour que Kent Hughes teste le marché et écoute qui frappe à sa porte… surtout quand le visiteur s’appelle Doug Armstrong.

Et c’est ici qu’entre la petite touche savoureuse de l’histoire.

Pas un fait, pas une rumeur, juste un clin d’œil populaire dans les discussions des fans : l’idée que St. Louis revient cogner à la même porte après l’échange Mailloux–Bolduc, un deal qui fait encore grincer des dents là-bas.

Bolduc joue aux côtés de Suzuki et Caufield.

Mailloux, lui, alterne entre la Ligue américaine et la Ligue nationale, replonge dès qu’on lui confie trop de minutes, inscrit deux buts dans la AHL et se fait rappeler dans un dernier effort d’espoir.

À St. Louis, plusieurs ont encore l’impression de s’être fait jouer un tour, même si personne ne le dira officiellement.

Alors oui, c’est facile d’imaginer l’ambiance :

Doug, tu reviens déjà? Tu veux qu’on te dépanne encore? Cette fois, c’est quoi que tu veux? 

Mais quand un DG revient deux fois au même endroit, ce n’est jamais pour une faveur.

C’est parce qu’il sait que l’autre a exactement ce dont il a besoin.

Et à St. Louis, le besoin est criant : un défenseur gaucher capable de jouer maintenant, de patiner maintenant, de compléter Parayko maintenant.

Pas l’an prochain, pas en 2029. Maintenant.

Ce qui rend le jeu dangereux pour Armstrong, c’est que Kent Hughes n’est pas gêné de viser haut quand une équipe appelle au secours.

On le sait : le Canadien a discuté « plusieurs fois » de Jordan Kyrou cet été.

Ce n’est pas un hasard. Ce n’est pas une rumeur farfelue.

C’est Pierre LeBrun qui l’a confirmé. Un joueur droitier explosif, capable de 70 points, capable de jouer centre, jeune, dynamique, exactement le genre de pari qui transforme une équipe.

Alors quand St. Louis revient demander des nouvelles, Hughes n’a aucune raison de s’excuser ou d’être timide.

Le Canadien manque de punch offensif.

Les Blues manquent de défenseurs gauchers.

Les deux organisations se connaissent.

Les deux DG se sont déjà testés.

Et la question devient limpide : jusqu’où Hughes peut pousser cette fois-ci?

Struble vaut déjà très cher pour ce qu’il est : un jeune NHL-ready, robuste, rapide, complet.

St. Louis possède un noyau d’attaquants qui pourrait aider le Canadien demain matin.

Kyrou est la cible naturelle, même si sa clause complique tout. Mais des options existent.

Des jeunes existent. Des scénarios existent. Et une équipe du fond du classement a rarement le luxe de dire non.

Ce qui a commencé comme une simple visite de dépisteurs peut rapidement devenir le début d’une conversation sérieuse.

Kent Hughes, lui, n’est pas fou. Il sait que ce genre d’occasion n’arrive pas deux fois.

St. Louis est revenu.

La table est mise.

Reste à voir si Montréal décide de servir le même plat… ou d’en cuisiner un beaucoup plus gros.

Haha...