Rejet public en Floride: la chute de Samuel Montembeault donne le vertige

Rejet public en Floride: la chute de Samuel Montembeault donne le vertige

Par David Garel le 2025-12-26

Le Canadien de Montréal s’apprête à vivre l’un des épisodes les plus délicats de sa gestion des gardiens depuis des années, avec réalité froide, dure... cinglante : le marché ne veut pas de Samuel Montembeault.

Le Trade Freeze se termine dans la nuit de demain, Kent Hughes a multiplié les coups de fil depuis une semaine, espérant trouver une porte de sortie honorable, et pourtant, tout indique que la LNH lui renvoie exactement le même message que la foule du Centre Bell au moment où elle scandait « Fowler! Fowler! Fowler! » : l’époque Montembeault touche à sa fin.

Et si ce n’était que ça. Le véritable séisme, celui qui secoue jusqu’aux couloirs de Brossard, vient du fait que deux clubs en panique, deux organisations qui cherchent désespérément un gardien aujourd’hui, pas demain, refusent catégoriquement l’option Montembeault… mais envisagent très sérieusement Marc-André Fleury, 41 ans, officiellement retraité, hanches maganées, zéro minute jouée en saison régulière depuis un an.

Ce symbole-là, pour Montembeault, est dévastateur.

Quand une ligue préfère un retraité à toi… c’est que la régression est plus profonde qu’on l’imaginait.

Les Oilers ont perdu Tristan Jarry, encore une fois, à cause d’une blessure qui rappelle pourquoi Edmonton n’a jamais connu la stabilité devant le filet depuis vingt ans.

L’occasion semblait parfaite pour Kent Hughes : un club aspirant, une fenêtre courte, une urgence criante. Mais même affaiblis, même pressés par le temps, les Oilers ont dit non à Samuel Montembeault.

Non, ils ne veulent pas absorber un gardien out of shape, autant mentalement que physiquement

Non, ils ne veulent pas d’un joueur dont la confiance est au fond du trou.

Non, ils ne veulent pas d’un gardien dont les statistiques avancées le classent littéralement dernier de la LNH.

Et pendant que Hughes proposait Montembeault, Edmonton posait une seule question à la ligue :

« Est-ce que Marc-André Fleury serait prêt à sortir de sa retraite? »

C’est dire où en est la valeur perçue de Montembeault.

Comme si la réalité n’était pas assez dure, voilà que Tampa Bay, selon The Athletic et Chris Johnston, se greffe à la conversation.

Les rumeurs d’un intérêt du Lightning laissaient croire que Montembeault pourrait devenir une solution logique derrière Andrei Vasilevskiy, toujours blessé, mais là encore, les faits tuent l’illusion :

Le Lightning veut Fleury. Pas Montembeault.

Julien BriseBois, Québécois ayant grandi dans l'organisation du CH, élevé dans le culte des gardiens, connaît parfaitement la pression de jouer à Montréal.

S’il avait voulu faire un geste « hometown », c’était maintenant. Et pourtant, il ne veut rien savoir du gardien déchu... et glisse la conversation vers… Fleury.

Dommage, le Lightning affronte le CH dimanche à Tampa Bay. Montembeault aurait pu prendre le jet privé de Geoff Molson avec le CH... et changer de vestiaire avant le match.

Comme dans un film... raté...

Car pendant que le marché dit non au Québécois, le Canadien, lui, est coincé dans un piège qui pue au nez.

On ne veut pas humilier Montembeault en le plaçant au ballottage.

On ne veut pas le garder à Montréal, parce que Fowler est en feu et qu'on n'aime pas l'idée d'envoyer Jakub Dobes à Laval parce qu'il est exempté du ballottage.

Sa forme physique est pointée du doigt, encore et encore.

Sa condition mentale inquiète.

Ses entraînements sont décortiqués par les coachs : manque d’explosivité, mauvaise lecture, fatigue rapide.

Et la vérité circule dans le vestiaire :

Montembeault a arrivé gras comme un voleur au camp, post-mariage, post-lune de miel, post-chillage estival.

Les performances qui ont suivi ont confirmé que l’organisme ne suivait pas.

Dans un marché moins émotif, on parlerait d’un slump. À Montréal, c’est la fin.

Le CH va-t-il vraiment amener ses trois gardiens dans le voyage en Floride?

Ou le CH va-t-il vraiment avoir le guts de renvoyer Dobes à Laval, alors qu'il a mangé Montembeault toute l'année dans tous les départements?

Le jeune Tchèque pourrait être celui qu’on enverra à Laval simplement pour éviter d’humilier un vétéran dont personne ne veut?

Ce serait injuste.

Ce serait dur.

Ce serait typique du CH. Protéger le pauvre Québécois... par pitié...

Pendant que Jacob Fowler est le nouveau numéro un et la rock star du Québec, le Canadien essaie d’être humain, d'éviter l’humiliation pour Sam et de lui trouver une issue honorable.

Mais comment cacher ce qui devient évident pour tout le monde :

Samuel Montembeault dégoûte les DG de la LNH.

Edmonton dit non.

Tampa dit non.

L'Utah a dit non.

À un moment donné, Montréa devra dire non... et le soumettre au ballottage.