Le Journal de Montréal semble de plus en plus enclin à voir Martin St-Louis céder sa place derrière le banc du Canadien de Montréal.
Sans le dire ouvertement, l’intention devient presque transparente dans une entrevue récente entre Rodger Brulotte et Pascal Vincent, actuel entraîneur-chef du Rocket de Laval.
Brulotte, en interrogeant Vincent, parle avec lui comme s’il était déjà le successeur de St-Louis, évoquant son parcours, ses valeurs, et sa vision du hockey.
Cette entrevue, qui se lit presque comme une lettre de motivation pour le poste d’entraîneur du Canadien, ne laisse aucun doute : le Journal voit en Pascal Vincent l’homme de la situation.
Pascal Vincent incarne l’image même de l’entraîneur québécois prêt à faire son entrée dans la LNH. Originaire de Laval-des-Rapides, il a grandi entouré de valeurs solides, celles de ses parents, Jean-Claude, un policier retraité, et Lucille, qui lui ont inculqué la rigueur et l’organisation.
Dans l’entrevue, Vincent se rappelle l’influence de son père, qui lui a appris l’importance de faire les choses bien du premier coup, et celle de sa mère, qui l’a guidé vers une discipline personnelle essentielle pour réussir.
Pour les partisans et les médias, un entraîneur avec de telles valeurs semble être un candidat parfait pour reprendre les rênes d’une équipe en quête de stabilité et de sérieux.
Brulotte fait défiler les expériences de Vincent avec admiration, de ses premiers pas comme joueur au midget AAA jusqu’à son rôle actuel avec le Rocket de Laval.
Il évoque avec une certaine complicité les choix difficiles que Vincent a dû faire, comme celui de passer de joueur à entraîneur sous les conseils de Bob Hartley et Michel Therrien.
L’interview entière semble être un hommage subtil aux qualités de Vincent, préparant le terrain pour un futur où il pourrait très bien se retrouver à diriger les Canadiens.
Vincent n’est pas un novice dans le domaine du coaching, contrairement à Martin St-Louis.
Directeur général et entraîneur de l’année dans la LHJMQ, puis entraîneur adjoint et chef dans différentes ligues professionnelles, il a gravi les échelons avec un sérieux qui rappelle la détermination de ses parents.
Le Journal de Montréal met en lumière son parcours, ses réussites et son développement, comme s’il était déjà un favori pour remplacer Martin St-Louis.
Rodger Brulotte mentionne que Vincent a bâti sa philosophie d’entraîneur à partir d’influences solides et inspirantes, mais surtout parce qu'il a fait ses classes dans les rangs inférieurs contrairement à StLouis qui est passé du bantam à la LNH directement.
Pour Brulotte, Vincent est plus qu’un simple candidat pour un poste. Il est l’image d’un entraîneur qui connaît les valeurs québécoises, comprend l’importance du sacrifice, et a su faire ses preuves.
L’entretien de Brulotte ressemble à un subtil plaidoyer en faveur de Vincent, une invitation à croire qu’il pourrait être l’entraîneur idéal pour mener les jeunes talents montréalais à la prochaine étape de leur développement, alors qu'ils sont en train de régresser sous les ordres de St-Louis.
Ce portrait élogieux de Pascal Vincent par le Journal de Montréal laisse entrevoir un doute sur l’avenir de Martin St-Louis.
Le journal critique clairement le manque de résultats et d’impact de St-Louis. À l’aube de sa troisième saison à Montréal, St-Louis est confronté à une pression constante, et les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes.
Même si St-Louis défend bec et ongles sa vision de la reconstruction avec des mots sur la patience et le développement des jeunes, ses stratégies n’ont pas encore apporté les fruits espérés.
Et alors que les critiques s’intensifient, l’interview avec Vincent apparaît comme une pression de plus sur les épaules de St-Louis.
Pascal Vincent incarne les qualités qu’un entraîneur du Canadien devrait posséder : rigueur, discipline, et une compréhension profonde des systèmes.
Le Journal de Montréal n’a peut-être pas encore officiellement réclamé le départ de Martin St-Louis, mais en célébrant Vincent de cette manière, le message est clair et net.
Rodger Brulotte dresse un portrait de Vincent qui semble tout droit sorti d’un rêve de partisan. Un entraîneur né ici, qui a fait ses preuves et qui pourrait devenir une figure inspirante pour les jeunes joueurs...avec un VRAI SYSTÈME...
Pour Vincent, ce serait l’aboutissement d’un parcours forgé à la sueur de son front.
Contrairement à Martin St-Louis qui s'est fait offrir le poste sur un plateau d'argent alors qu'il n'avait jamais entraîné de sa vie au niveau professionnel, disons qu'on peut comprendre que le Journal de Montréal pense que Vincent est la solution idéale.
L’entrevue avec Rodger Brulotte, sans le dire explicitement, place Pascal Vincent dans une position stratégique.
Le Journal de Montréal, en dressant un portrait si flatteur de l’entraîneur du Rocket, envoie un message subtil mais clair : Vincent est prêt.
Et s’il venait à prendre la relève de Martin St-Louis, il incarnerait un retour au fait d'avoir un vrai coach de la LNH.
Être une légende de hockey en tant que joueur est une chose. Être un vrai coach de la LNH en est une autre.