Pincement au cœur pour David Reinbacher : la jeunesse de Calgary lui rappelle tout ce qu’il a perdu

Pincement au cœur pour David Reinbacher : la jeunesse de Calgary lui rappelle tout ce qu’il a perdu

Par André Soueidan le 2025-10-11

Zayne Parekh n’en est pas à son premier coup d’éclat.

L’an dernier déjà, il avait marqué dès son premier match dans la LNH, comme s’il voulait annoncer à tout le monde que l’avenir des Flames venait d’arriver.

Et voilà qu'en ce début de saison, il s’impose officiellement dans l’alignement de Calgary, encore une fois sous les projecteurs.

Pendant ce temps, à Montréal, David Reinbacher soigne une autre blessure et regarde la parade passer.

Un an d’écart entre les deux, mais un monde de différence dans le parcours.Pendant que Parekh franchit une étape que tant rêvent d’atteindre, David Reinbacher, lui, attend encore.

Chez lui, encore une fois, blessé. Encore une fois, à l’écart. Et ça commence à faire mal.

Le contraste fait mal. Les parallèles sont cruels.

Parekh, repêché 9e au total en 2024, un an après Reinbacher, ne cesse de faire tourner les têtes.

Le défenseur autrichien du Canadien, lui, avait été choisi 5e au total en 2023, devant des noms qui font déjà leur marque ... Matvei Michkov, Ryan Leonard, et même Gabe Perreault.

Deux ans plus tard, Reinbacher n’a toujours pas disputé un seul match dans la Ligue nationale.

Ce n’est pas un manque de talent. C’est un manque de chance.

Deux camps d’entraînement, deux blessures. Deux occasions ratées de montrer ce qu’il a dans le ventre.

Et pendant ce temps, la génération suivante commence à passer devant lui.

Parekh, l’anti-Reinbacher

À Saginaw, Parekh a fait des ravages : 33 buts, 63 passes, 96 points en 66 matchs dans la OHL.

Des chiffres irréels pour un défenseur.

Un patineur élégant, capable de relancer l’attaque d’un simple mouvement de hanche.

Un quart-arrière né, déjà utilisé sur l’avantage numérique des Flames dès son premier match dans la LNH.

Il n’a pas peur du jeu, pas peur du moment. Et ça, ça fait toute la différence.

Pendant ce temps, Reinbacher soigne, apprend, espère.

Son jeu défensif reste solide, mais son développement stagne.

Et quand on voit Parekh réussir ce que lui devait vivre il y a déjà un an, le contraste devient douloureux.

Le contexte n’excuse pas tout ... Oui, Calgary n’a pas la même pression que Montréal.

Les Flames peuvent se permettre de donner du temps de jeu à un jeune défenseur.

À Montréal, la reconstruction est devenue une transition vers la performance.

Mais même dans ce contexte, difficile d’ignorer le symbole : le premier défenseur choisi de la cuvée 2023 est toujours en attente d’un début.

Il y a des blessures qui se soignent, et d’autres qui s’installent dans la tête.

Reinbacher le sait.

Chaque fois qu’il voit un jeune défenseur faire ses débuts ailleurs, la cicatrice se rouvre un peu plus.

Un pincement qui s’entend jusque dans les gradins.

À Calgary, on parle de renouveau, d’avenir, de promesse.

À Montréal, on parle encore de patience.

Mais la patience a une date d’expiration.

Et aujourd'hui, quelque part entre deux rééducations, David Reinbacher a sans doute allumé la télé, juste pour voir ce que ça aurait pu être.

Bref... À Calgary, la jeunesse s’éclate. À Montréal, elle patiente.

Pendant que Zayne Parekh enfile déjà le chandail des Flames avec la confiance d’un vétéran, David Reinbacher soigne encore ses blessures et attend son tour.

La différence entre les deux n’est pas le talent, mais le temps.

Et pour Reinbacher, ce temps-là commence à faire mal.

Misère...