Révélations sur Michael Hage : son nom fait le tour de la LNH

Révélations sur Michael Hage : son nom fait le tour de la LNH

Par André Soueidan le 2025-11-05

Ce n’est pas un journaliste montréalais en manque de clics qui a lancé la rumeur. Ce n’est pas un blog sur les espoirs du Canadien. C’est Spittin’ Chiclets.

Le plus gros podcast de hockey en Amérique du Nord.

Et dès les premières minutes de l’épisode Game Notes, devant des millions d’auditeurs potentiels, Mike Grinnell pose la question qui a fait sursauter bien du monde à Montréal : qui est vraiment Michael Hage, et pourquoi tout le monde dans les coulisses de la NCAA parle déjà de lui comme d’un futur joueur qui va « faire beaucoup d’argent dans la LNH » ?

Grinnell ne lance pas ça pour faire du sensationnalisme.

Il raconte exactement ce qu’il a vécu l’an dernier, lorsqu’il est allé voir l’Université du Michigan sur place :

« Quand je suis venu vous voir la saison passée, il y a des gens qui m’ont pris à part et qui m’ont dit : ce Michael Hage-là, il va faire beaucoup d’argent dans la LNH. »

Ce ne sont pas des partisans sur Twitter. Ce sont des recruteurs, des gens du milieu, des observateurs qui l’ont attrapé dans le corridor pour lui glisser ça.

Et si son nom arrive avant même de parler du programme, du coach, du vestiaire, c’est parce que ce n’est plus juste un espoir du Canadien. C’est un dossier qui commence à circuler sérieusement dans la Ligue.

Grinnell enchaîne : « Choix du Canadien de Montréal… ce kid-là est en train d’allumer la NCAA. Il a clairement fait un bond. »

Il ne demande pas au coach de lui vendre un joueur. Il sait déjà ce qu’il a vu.

Et ce qu’il a entendu. Et il pousse Naurato dans ses retranchements, la question que personne au CH ne lui pose directement : qu’est-ce que vous lui avez demandé de travailler pour qu’il devienne ça ?

C’est là que Brandon Naurato, pas un gars de marketing, mais l’entraîneur-chef du Michigan, lâche une première bombe : « Il est arrivé ici après avoir fait 60 à 70 points avec le Chicago Steel dans l’USHL… il était leur meilleur pointeur.  Je dirais qu’il a joué 80 % de cette saison-là blessé, avec une blessure au bas du corps. »

Il n’était pas à 100 %. Et malgré ça, il dominait.

Malgré ça, il est sorti premier choix du Canadien.

Mais ce n’est pas ce détail qui impressionne le plus Naurato. C’est ce que Hage a décidé de faire après.

Il raconte sans exagération :

« Le plus gros avec Mike… et tout le crédit lui revient… il a pris neuf livres de muscle cet été. Il s’est entraîné avec notre préparateur physique. Il a commencé à manger comme il fallait… et c’est pas comme s’il ne travaillait pas avant, mais là il a compris. Il a aussi perdu environ trois pour cent de graisse corporelle. Il a changé son corps. »

C’est le genre de phrase qui ne vient pas d’un hype médiatique, mais d’un coach qui voit, chaque matin, qui entre dans le gym, qui mange quoi, et qui refuse de tricher.

Et il ajoute quelque chose de beaucoup plus puissant que n’importe quelle stat :

« Ces gars-là dans la LNH… ce sont les plus gros travaillants. Ils sont dialed in dans chaque aspect de leur vie. »

Autrement dit, Hage a compris que le talent ne suffit pas. Que la différence, maintenant, se joue dans la salle de musculation, dans l’assiette et dans le sommeil.

Pendant que le Canadien se demande encore s’il est trop tôt pour parler de lui comme d’un futur centre top 6, le Michigan en parle comme d’un joueur déjà ciblé.

Grinnell le sent. Naurato le confirme. Et dans les coulisses, ça bruisse.

Michael Hage ne fait pas juste progresser : il s’impose. Il devient un projet sérieux. Un gars qu’on place déjà sur un futur alignement de la LNH.

Et ce n’est plus seulement un sujet dans les podcasts américains. C’est maintenant une conversation à Montréal, dans les bureaux de Kent Hughes, mais aussi dans les autres marchés de la Ligue qui commencent à surveiller discrètement ce qu’il devient.

Hage n’a pas seulement modifié son corps, il a modifié la perception que les autres ont de lui.

Au Michigan, il n’est plus l’espoir talentueux du Canadien qu’on laisse se développer tranquillement. Il est devenu un joueur ciblé, respecté, surveillé.

C’est ce que Naurato décrit quand il explique :

« Il est maintenant capable de traverser le contact, de résister physiquement. C’est un joueur marqué à chaque match, et pourtant, il continue de transporter la rondelle, de la protéger, de la garder sur sa palette. C’est impressionnant. »

Ce n’est pas un compliment vide. C’est un entraîneur qui dit à mots couverts : les adversaires le frappent, l’accrochent, tentent de l’user, et il continue de créer.

Ce que Grinnell voulait savoir ensuite, ce que tout fan du Canadien veut savoir, c’est ce qui différencie Hage des autres espoirs talentueux qui disparaissent en NCAA sans jamais toucher au hockey professionnel.

Et la réponse, c’est Naurato encore qui la donne, calmement : « Il savait déjà quoi faire avec la rondelle. Dans la zone neutre, ses patterns, ses croisements, sa façon de distribuer la rondelle comme centre… c’était déjà élite. »

Ce n’est pas un joueur qui a dû apprendre à réfléchir. Il savait déjà. Ce qui a changé, c’est le corps qui suit l’intelligence, la maturité physique qui rattrape la vision.

Et pendant ce temps-là, à Montréal, combien de gens savent réellement ce qui est en train de se passer ?

Combien comprennent que le dossier Michael Hage est en train de dépasser le simple statut de “prospect intéressant” pour devenir un nom qui circule dans les discussions entre recruteurs, agents et directeurs généraux ?

Si Spittin’ Chiclets en fait un sujet principal, ce n’est pas pour faire plaisir au CH. C’est parce que dans les gradins universitaires, on commence à se dire : ce gars-là pourrait jouer dans la LNH plus tôt qu’on pense.

Ce n’est pas Montréal qui alimente la rumeur.

Ce sont des gens autour du programme qui viennent voir Grinnell et qui lui disent : « Ce kid-là… tu vas en entendre parler. »

À ce moment-là, personne au Michigan ne parle de lui comme d’un joueur qui va “faire l’équipe dans trois ans”.

On parle d’un gars qui s’en va quelque part. D’un gars qui va rapporter, parce que dans le langage des scouts, “faire de l’argent”, ça veut dire signer un vrai contrat LNH.

Pas un contrat d’entrée pour jouer à Laval. Un vrai.

Ce qui impressionne aussi Naurato, c’est que tout ça s’est passé sans bruit.

Pas de gros documentaire, pas de campagne marketing. Juste du travail.

« Il a commencé à manger correctement. Il a adopté une routine. Il a utilisé toutes les ressources qu’on lui offre ici… et il a compris ce que les pros comprennent. »

À ce stade, ce qui choque le plus, ce n’est pas que Hage soit bon.

Le marché est tellement concentré sur le prochain échange de Kent Hughes, sur le deuxième centre à aller chercher, sur la prochaine vedette à signer, qu’on ne voit peut-être pas ce qui grandit tranquillement à Ann Arbor, Michigan.

Et pendant ce temps, le coach du programme le plus prestigieux de la NCAA parle de lui avec ce ton calme et convaincu de quelqu’un qui sait qu’il tient quelque chose de rare entre les mains.

Alors oui, son nom fait le tour de la LNH.

Pas parce que Montréal l’a crié sur tous les toits, mais parce que des gens ailleurs ont commencé à chuchoter, puis à le dire tout haut.

Pendant que certains rêvent encore à un centre par transaction ou à un vétéran sur le déclin, Michael Hage, lui, construit sa réponse en silence.

Il ne promet rien. Il s’entraîne, il progresse, il dérange.

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