Le feuilleton Lane Hutson prend une tournure inquiétante.
Alors que Montréal vibre encore à l’idée d’avoir enfin trouvé son quart-arrière offensif de rêve, les négociations pour une prolongation de contrat entre le Canadien et le clan Hutson viennent de frapper un mur.
Pire encore : l’offre soumise par Kent Hughes aurait carrément insulté l’agent Sean Coffey, déclenchant une escalade de tensions qui inquiète déjà les observateurs.
Selon plusieurs sources dont le journaliste Frank Seravalli, le CH aurait mis sur la table une proposition de 8 ans, 8,5 M$ par saison.
En clair, un contrat de 68 M$. Sur papier, ça semble déjà énorme pour un défenseur qui n’a qu’une seule saison complète derrière la cravate. Mais pour Coffey, c’est tout sauf suffisant.
Le clan Hutson voit cette offre comme une injustice flagrante de la vraie valeur de son client. Pourquoi? Parce que le marché, aujourd’hui, ne se calcule plus en salaires absolus, mais en pourcentage du plafond salarial. Et c’est là que tout bascule.
Le nerf de la guerre... est le pourcentage du cap...
L’analyste Marco D’Amico a très bien résumé la situation. Il rappelle que le contrat de Brock Faber au Minnesota (8,5 M$/an) représente 8,9 % du plafond actuel de 95 M$. Or, d’ici l’an prochain, le cap est projeté à 104 M$.
8,9 % de 104 M$ équivaut à 9,2 M$ par saison. Voilà la logique du clan Hutson : si vous voulez comparer à Faber, faites-le correctement. À cap équivalent, Hutson mérite au moins 9,2 M$, pas 8,5 M$.
Mais même cette logique « mathématique » n’est pas suffisante pour Coffey. Selon lui, Noah Dobson, désormais coéquipier de Hutson, a déjà signé pour 9,5 M$.
Et Hutson, avec son Calder, sa saison de 66 points et son statut de futur visage de la franchise, ne peut pas se contenter d’un salaire inférieur.
La ligne rouge : 9,5 M$ minimum.
Le clan Hutson ne s’en cache pas : le chiffre magique, c’est 9,5 M$ et plus. Tout ce qui est en dessous est considéré comme une insulte.
Coffey veut que son client devienne le joueur actif le mieux payé du Canadien, surpassant Dobson, et que son contrat reflète non seulement ses statistiques, mais aussi son potentiel marketing et sa symbolique dans la reconstruction du CH.
En face, Kent Hughes refuse de franchir la barre des 9,5 M$. Pour lui, Dobson est un défenseur droitier établi, avec six saisons complètes, et mérite ce statut de référence.
Hutson? Un phénomène, oui, mais encore un joueur « en développement », qui n’a pas prouvé sa constance en séries.
C’est là qu’entre en scène Frank Seravalli, journaliste réputé pour ses infos fiables sur les coulisses de la LNH. Dans une intervention rapportée par Bleacher Report, il affirme que les négociations stagnent :
« Je ne pense pas qu’il y ait eu beaucoup de progrès là-dedans. Ils ont eu quelques discussions initiales, mais ils en sont encore à chercher le bon terrain d’entente. Pour l’instant, on parle d’une fourchette comparable à celle de Brock Faber, soit environ 8,5 M$. »
Ses mots résonnent comme une alarme. Alors que RG Media avait récemment assuré que « les discussions se déroulaient bien », Seravalli apporte une note beaucoup plus sombre : il y a bel et bien des tensions croissantes.
Kent Hughes : veut maintenir une hiérarchie salariale logique. Dobson à 9,5 M$, Hutson à peine en dessous, et surtout éviter de casser le vestiaire en donnant trop à un joueur encore jeune. Sa stratégie est claire : pousser pour 8,5-9 M$ sur 8 ans, quitte à étirer les pourparlers.
Sean Coffey (clan Hutson) : vise l’histoire. Il veut 10 M$ par saison, ou à défaut, au moins 9,5 M$. Il ne regarde pas le passé, mais l’avenir. Avec le plafond qui explosera bientôt vers 113 M$, un contrat à 10 M$ ne représentera que 8,8 % du cap. À ses yeux, c’est logique.
Et comme si la situation n’était pas déjà assez tendue, il y a la fameuse date butoir de la convention collective.
Jusqu’au 30 juin 2026, le CH peut offrir à Hutson un contrat de 8 ans. Mais dès le 1er juillet 2026, cette option tombe : ce sera maximum 7 ans.
Résultat? Chaque jour où les négociations stagnent met encore plus de pression sur Hughes. S’il attend trop, il perd un levier crucial. Et Coffey le sait très bien.
Il faut aussi rappeler l’argument le plus délicat : les séries éliminatoires. Hutson, aussi brillant soit-il en saison régulière, a montré des signes de faiblesse physique face aux Capitals.
Son petit gabarit a été ciblé, son impact offensif a été freiné, et certains dirigeants autour de la ligue en parlent déjà comme d’un « bémol majeur ».
Pour Hughes, c’est un argument béton pour rester en dessous de 10 M$. Pour Coffey, c’est de la mauvaise foi : il préfère rappeler les 66 points et le trophée Calder.
Il y a aussi un élément humain. Suzuki, Caufield et Slafkovsky ont tous accepté des contrats à rabais pour aider le CH à bâtir une équipe compétitive. Si Hutson exige la lune, cela pourrait créer une fracture silencieuse dans la chambre.
Mais Coffey s’en fiche. Il ne gère pas un vestiaire. Il gère un joueur. Et pour lui, ce joueur doit être payé comme une superstar.
En résumé, voilà où on en est :
Le CH propose 8,5 M$/an.
Le clan Hutson exige minimum 9,5 M$, idéalement 10 M$.
La référence Dobson empoisonne la discussion.
Seravalli annonce un blocage inquiétant.
La date limite du 1er juillet 2026 plane comme une épée de Damoclès.
Ce qui devait être une formalité est devenu une guerre de tranchées. Kent Hughes pensait avoir sécurisé son modèle salarial avec le contrat Dobson. Mais au lieu de faciliter le dossier Hutson, ça a mis le feu.
Sean Coffey veut battre Dobson, point final. Et tant que Hughes refusera de céder, le bras de fer va continuer.
Le pire? Chaque point, chaque passe, chaque victoire de Hutson la saison prochaine gonflera son prix. Et si les négos s’éternisent jusqu’à l’été 2026, Montréal risque de perdre non seulement de l’argent… mais peut-être la confiance d’un joueur qui rêve de marquer l’histoire.
Le clan Hutson s’estime insulté. Le CH campe sur sa ligne dure. Bref, il est temps que cette saga se termine... et que tout le monde mette de l'eau dans son vin.
9,2 M$ par année... voilà un bon compromis non?