Revirement de situation à Montréal: le prix pour Sidney Crosby dévoilé

Revirement de situation à Montréal: le prix pour Sidney Crosby dévoilé

Par Marc-André Dubois le 2025-05-27

La rumeur revient avec la force d’un ouragan : Sidney Crosby à Montréal.

Et cette fois, ce n’est pas une rumeur de partisan en manque d’espoir. C’est une hypothèse appuyée par un contexte qui change, des coulisses qui parlent et une conclusion sans pitié : Pittsburgh n’attire plus personne.

Mitch Marner a dit non. Selon plusieurs sources proches de l’agent du joueur, il ne veut rien savoir des Penguins. À ses yeux, cette organisation est une illusion de compétitivité, un vieux veston qu’on refuse de raccrocher, un club qui refuse de reconstruire mais qui n’est plus dans la course. Marner veut un véritable prétendant. Pas un cimetierre à légendes.

Ce refus a ébranlé Kyle Dubas. Celui qui croyait pouvoir ramener Marner parce qu'il est celui qui l'a rendu riche à Toronto reçoit maintenant un message clair comme de l'eau de roche : Pittsburgh est devenue une impasse. Les agents ne veulent pas y envoyer leurs joueurs. Les vedettes la fuient. Et dans ce refus global, une seule porte semble s’ouvrir… celle d’une sortie pour Crosby.

Sidney Crosby, après tout, vient de vivre une humiliation en représentant le Canada : une défaite contre le Danemark en quarts de finale du Championnat du monde. Un choc. Une douche froide. Et un miroir cruel de la réalité : même en jouant avec Celebrini, MacKinnon, il semblait au ralenti.

Les médias danois l’ont même qualifié de "lent" et "visiblement épuisé". Est-ce que Crosby a perdu une fraction de seconde? Sûrement. Mais a-t-il perdu sa passion? Jamais.

Et c’est précisément ce qui relance la rumeur de son retour au Québec. Montréal, ville et équipe de son enfance, ville où il enflamme l’imaginaire des partisans, ville qui n’a jamais oublié la possibilité d’un jour le voir porter le CH sur son coeur.

Selon Snake Boisvert, dans le podcast Le Processus, le Canadien de Montréal a réactivé l’option Crosby. Non pas en envoyant tout valser, mais en bâtissant une offre intelligente, sobre, réaliste.

Pas question de toucher à Michael Hage. Ni à David Reinbacher. Le CH ne sacrifiera pas ses piliers de demain. Mais Logan Mailloux? Le choix 16 ou 17? Là, on commence à parler.

Et ce sont exactement les noms qui circulent à Pittsburgh. Logan Mailloux, le défenseur physique, puissant, polarisant, mais encore inconstant.

Dans une organisation comme les Penguins, qui devront refaire leur identité, il pourrait être une pièce centrale. Et les choix de premier tour du Canadien? Avec la faiblesse relative du repêchage 2025, ce serait une valeur sûre à ajouter.

Le choc, c’est que c’est Snake Boisvert qui en parle.

On parle ici d’un homme qui refuse catégoriquement de spéculer sur des transactions. Un maniaque de la reconstruction, un puriste, un gars qui ne veut jamais sacrifier des choix ou des espoirs, même pour une étoile. Mais cette fois… il embarque. Et ça fait trembler les murs.

Snake l’a dit lui-même :

« C’est le genre de spéculation dans lequel je ne m’embarque pas. Mais là, je fais une exception. »

Une grosse exception. Parce que, selon lui, cette rumeur n’est pas si farfelue que ça. Parce qu’il voit une voie possible, et parce que pour une fois, ça ferait du sens dans le plan de reconstruction du CH.

Pourquoi ça ferait du sens ? Pour Ivan Demidov.

C’est là tout le cœur du raisonnement de Snake. Ivan Demidov arrive. Un phénomène. Un gars qu’on compare déjà à Kucherov. Mais il va commencer sa carrière avec qui au centre ? Jake Evans ? Un Kirby Dach fragile ? Non. Il faut un cerveau. Il faut un monument. Et Sidney Crosby est ce monument.

Snake l’a dit avec calme, mais avec force :

« Ne serait-ce que pour donner un bon départ à Demidov, je pense que l’échange aurait de l’allure. »

C’est une vision à long terme. Pas un coup de pub. Pas une folie. Une stratégie de développement.

Et ça ne mettrait pas en péril l’avenir. Et là encore, Snake est lucide :

« Je n'aurais pas donné les choix 16 et 17 l’année passée. Mais cette année, à part Carter Bear, je serais capable de vivre avec ça. »

Il est prêt à faire ce sacrifice calculé. Parce que Crosby, c’est plus qu’un joueur. C’est un accélérateur de culture.

Crosby, ce n’est pas un vétéran fini. Snake l’a rappelé :

« Ce n’est pas le Crosby de 2015, mais il est encore bon. Il a eu 91 points. Il serait peut-être le meilleur joueur du CH cette année. » 

Le CH n’ajouterait pas un gars à bout de souffle. Il ajouterait joueur historique pour les jeunes. Quelqu’un qui montre c’est quoi la vraie pression.

Et même si la Coupe Stanley semble hors d’atteinte à court terme, Snake voit un autre bénéfice :

« Peut-être qu’il pourrait faire progresser l’équipe, gagner une série. » Et ça, ce serait une piste de décollage pour les jeunes. Un moment charnière.

C’est du jamais-vu. Et c’est ça qui rend l’idée si fascinante.

Boisvert a fouillé les archives. Il le dit lui-même :

« C’est difficile de trouver un exemple d’un joueur aussi bon, aussi tard dans sa carrière, qui vient dans une équipe en reconstruction. »

Ce serait une sorte de précédent. Un pari mesuré, mais unique. Et Snake, qui déteste les paris, est prêt à le tenter.

Et si Crosby disait oui à Montréal ?

Snake ne veut pas spéculer, mais il le reconnaît : ce n’est pas impossible. Le père de Crosby, Troy, a été repêché par le CH. Il a joué deux saisons à Verdun. Il connaît la ville. Sidney a grandi dans la LHJMQ. Il a une familiarité avec le Québec.

Et surtout, dans le contexte actuel — où Mitch Marner refuse d’aller à Pittsburgh, où Kyle Dubas semble coincé, où l’organisation des Penguins tarde à rebâtir —, Crosby pourrait être tenté de sortir.

Kent Hughes a le gros bout du bâton. Les autres équipes intéressées par Crosby n’ont pas les atouts. Vegas? Peu d’espoirs. Peu de choix. Et surtout, pas le contexte affectif.

Los Angeles? Ils peuvent proposer Brandt Clarke, mais leur choix de premier tour est en fin de ronde (24e). Et pour Crosby, qui a toujours été stratégique, venir à Montréal, ce serait clore la boucle.

Et surtout, ce serait un choix de coeur. Un choix de rédemption. Pour montrer à la LNH qu’il peut encore dominer, à sa façon. Et pour aider Ivan Demidov à devenir une méga-star.

Car ne l’oublions pas : le CH veut un centre pour Demidov. Kirby Dach est trop fragile. Jake Evans n’est pas à la hauteur.

Et Snake Boisvert le confirme : Demidov ne doit pas commencer avec un « centre par défaut ». Il lui faut un cerveau, un vétéran, un phénomène. Et qui mieux que Crosby pour lui montrer la voie?

La balle est dans le camp de Kent Hughes. L’échange ne se fera pas en criant ciseau. Mais les éléments sont en place.

La fatigue de Crosby. Le déclin des Penguins. Le refus de Marner. La volonté de Demidov d’avoir un vrai partenaire. Et le fait que le Canadien peut offrir un deal compétitif sans toucher à son noyau.

Si jamais Crosby veut finir sa carrière en beauté, dans un marché mythique, entouré de jeunes étoiles, il n’y a pas meilleure destination que Montréal. Et cette fois, ce n’est pas un rêve. C’est une rumeur qui fait vibrer les murs du Centre Bell.