Revirement de situation à Montréal: Samuel Montembeault dans tous ses états

Revirement de situation à Montréal: Samuel Montembeault dans tous ses états

Par David Garel le 2025-06-25

C’est un été qui devait être tranquille. Un été où Samuel Montembeault, fraîchement signé, allait enfin respirer comme gardien numéro un sans pression, sans débat. Un été de confirmation.

Mais c’est tout l’inverse qui se produit : à Montréal, le filet est grand ouvert, et Montembeault semble plus près de la sortie que jamais.

Au cœur de la tempête, des rumeurs virales, folles, contradictoires, mais répétées par des sources crédibles. Et le plus inquiétant? Elles ne s’éteignent pas. Elles changent, mutent, s’intensifient.

À chaque semaine, un nouveau scénario relance la machine. Résultat : la valeur de Montembeault est disséquée, son avenir incertain, son statut de #1 carrément ébranlé.

Tout a commencé avec une rumeur aussi explosive qu’ahurissante : Samuel Montembeault aurait été proposé, avec Logan Mailloux, les choix 16 et 17, et d’autres pièces, pour convaincre le Mammoth de l’Utah de céder leur 4e choix total au repêchage. Une offre colossale, inimaginable, sauf si on vise une cible aussi prestigieuse que Caleb Desnoyers.

Mais très vite, des sources autour de l’organisation d’Utah ont refroidi l’excitation : 

« Ce ne sera pas suffisant. Nous voulons un attaquant top 6 de premier plan. » 

Autrement dit : Montembeault, dans les yeux d’Utah, n’est pas un atout majeur. Une douche froide pour les partisans montréalais et un premier coup dur à la crédibilité de leur gardien québécois.

Puis une autre bombe. Celle d’un échange possible entre Montembeault et Ryan Nugent-Hopkins. Les Oilers, doubles finalistes malheureux de la Coupe Stanley, sont dans un état de panique douce devant la faiblesse chronique de Stuart Skinner.

L’équipe de Connor McDavid ne peut plus se permettre une autre année perdue à cause de gardiens moyens. Il faut du renfort. Et Montembeault, dans un rôle de tandem avec Skinner ou en successeur, deviendrait une pièce-clé.

Mais là encore, l’idée a été torpillée par des experts d’Edmonton : 

« Les Oilers n'échangeront pas Ryan Nugent-Hopkins pour un gardien numéro un qui n'est pas confirmé. » 

Montembeault est encore vu comme une solution temporaire, pas une assurance. Le joueur est apprécié, mais pas désiré.

Ce qui choque, c’est que malgré tout ça, le Canadien cherche activement un gardien cet été. Frank Seravalli l’a confirmé dans son plus récent papier : 

« Montréal est dans le marché des gardiens s’il décide que Jakub Dobes a besoin d’une autre année à Laval. » 

Autrement dit : si Dobes ne monte pas, il faudra trouver un vétéran pour épauler Montembeault… ou le remplacer carrément.

Et pendant ce temps, Cayden Primeau est déjà vu comme un joueur partant, possiblement sans offre qualificative.

Jake Allen, lui, ne reviendra pas. Son nom circule activement sur le marché des agents libres, et plusieurs clubs seraient prêts à lui offrir plus que ses 3,85 M$ de salaire actuel. Et Kent Hughes ne veut rien savoir de revenir dans le passé.

Et au lieu de stabiliser le mental de Montembeault, le Canadien cherche un autre gardien. Ça veut dire une seule chose : le club ne lui fait pas confiance.

Montembeault a signé un contrat de 3 ans, 3,15 M$ par saison. (encore deux saison). Un contrat de pont. Un contrat sans garantie à long terme. Sans clause de non-échange. Et dans l’esprit de plusieurs recruteurs, ce genre de contrat est une assurance temporaire, pas un signe de confiance éternelle.

Plus encore : son nom est systématiquement lié à des scénarios d’échange. Que ce soit pour obtenir un centre, un défenseur droitier, ou grimper au repêchage, Montembeault est devenu un outil transactionnel. Un pion. Pas un pilier.

Même s'il ne sera pas échangé maintenant, tout le monde sait qu'il ne sera pas le gardien qui va ramener la Coupe Stanley à Montréal.

Et la réalité, c’est que sa performance en 2024 n’a pas aidé. Le Québécois a connu de très bons moments, surtout qu'il a joué 62 ,atchs… mais aussi des passages à vide inquiétants, notamment en décembre et mars. Sa constance est remise en question, surtout par les recruteurs extérieurs à Montréal.

Comme si ce n’était pas assez, une autre rumeur farfelue, mais intrigante, a circulé : un retour de Marc-André Fleury à Montréal. Oui, l’homme qui a pris sa retraite. Oui, celui qui a dit qu’il en avait fini.

Si le Canadien appelle, il va écouter. 

Un scénario improbable? Peut-être. Mais pour Montembeault, le simple fait qu’on en parle publiquement est un autre signal de danger. Même les retraités semblent susciter plus d’enthousiasme que lui.

Ce qui frappe dans tout ça, c’est le silence glacial de la direction. Ni Jeff Gorton, ni Kent Hughes n’ont exprimé publiquement leur confiance envers Montembeault cet été. Aucun mot, aucune déclaration d’appui.

Et pendant ce temps, le nom du gardien revient dans tous les articles de rumeurs, dans toutes les discussions d’échange. C’est un silence qui fait mal. Un abandon symbolique.

Seravalli l’a dit clairement : le marché des gardiens est un jeu de chaises musicales cette année. Deux ou trois clubs cherchent un numéro un. Une douzaine cherchent un gardien #2. Et plus d’une dizaine de gardiens sont disponibles via le marché ou les transactions.

Et dans ce chaos, Montembeault n’est ni le plus désiré… ni le plus protégé. Il est dans le groupe flou, entre deux chaises, vulnérable à tous les scénarios.

Une conclusion inévitable?

Ce que tout cela signifie, au final, est simple et brutal : le Canadien de Montréal ne voit plus Samuel Montembeault comme son gardien d’avenir. 

Il ne sera pas celui qui ramènera la Coupe Stanley. Le CH est persuadé que c'est le prodige Jacob Fowler qui va ramener la gloire à Montréal. Il ne sera peut-être même plus dans l’uniforme à l’automne.

Et si ce n’est pas cette année, ce sera l’an prochain. Parce que le vent a tourné. Parce que la confiance s’est éteinte. Parce que, comme toujours à Montréal, la patience a une date d’expiration.

L’été 2025 devait être un été de stabilité dans les filets du CH.

C’est devenu un été de doutes, de rumeurs, et de renversements. Et c’est Montembeault qui en paie le prix.

Cruel... et sans pitié...