Revirement de situation pour Christian Dvorak: le marché des agents libres s'enflamme

Revirement de situation pour Christian Dvorak: le marché des agents libres s'enflamme

Par Marc-André Dubois le 2025-05-23

C’est le genre de nouvelle qui tombe comme une surprise.

Alors que tout le monde s’attendait à voir Christian Dvorak finir à Chicago ou à Saint-Louis, voilà que les Flyers de Philadelphie surgissent en force dans le dossier.

Et ce n’est pas une simple rumeur. Selon plusieurs sources bien branchées, dont le journaliste Frank Seravalli, les Flyers feraient de Dvorak leur plan A sur le marché des agents libres.

Pourquoi? Parce qu’ils veulent un centre. Un vrai. Un fiable. Mais ils ne veulent surtout pas surpayer pour les gros poissons.

Pas de 9-10 millions par année pour Sam Bennett. Pas de folie pour Brock Nelson. Et ça, ça fait de Christian Dvorak une cible parfaite. Solide défensivement. Bon dans le cercle des mises en jeu. Et, surtout, disponible à rabais.

C’est là que ça devient croustillant. Parce que les Flyers s’intéressent aussi à Cayden Primeau et Arber Xhekaj dans le cadre de discussions exploratoires avec le Canadien sur le marché des transactions.

Et si Dvorak signait à Philadelphie, le lien serait direct. Un centre de récupéré, deux jeunes à aller chercher. Kent Hughes est peut-être déjà en train de préparer un échange à double étage avec Daniel Brière.

Une chose est certaine. Le marché des centres est intense cette saison. Les Penguins de Pittsburgh, en quête de renouveau, veulent un jeune centre prometteurs.

Marco Rossi, du Wild du Minnesota, est une cible potentielle pour eux. Son avenir incertain au Minnesota, notamment après une rétrogradation en fin de saison, le rend accessible. Les Penguins voient en Rossi une pièce maîtresse pour leur reconstruction, offrant une combinaison de jeunesse et de potentiel offensif. 

Les Devils du New Jersey cherchent à solidifier leur ligne de centre. Avec Jack Hughes et Nico Hischier en place, l’équipe vise à ajouter un troisième centre fiable.

Des joueurs comme Erik Haula ont été utilisés dans ce rôle, sans succès. Les Devils pourraient explorer le marché des transactions pour trouver une solution plus stable. Des noms comme Ryan O’Reilly ou Brayden Schenn ont été mentionnés comme cibles potentielles au New Jersey. Les Devils ne voudraient rien savoir de Dvorak,

À Vancouver, la situation est particulièrement délicate. Les Canucks ont échangé J.T. Miller et doivent absolument trouver un centre de deuxième trio pour appuyer Elias Pettersson.

Filip Chytil est une option interne, mais sa fragilité et ses problèmes de santé inquiètent l’organisation. Re-signer Pius Suter est une possibilité réaliste, mais l’état-major semble sous pression pour viser plus haut.

Selon plusieurs sources, la direction des Canucks est tentée par l’idée de convaincre John Tavares de faire le saut sur la côte Ouest, dans un rôle de vétéran stabilisateur.

Mais convaincre un Ontarien de quitter sa famille, ses racines et de traverser le continent reste un pari risqué. D’autant plus que la marge salariale est mince : 17 millions $ à dépenser avec déjà 17 joueurs sous contrat et l’extension de Quinn Hughes à prévoir.

À l’heure actuelle, la logique voudrait qu’on mise sur la prudence… mais la pression du propriétaire pourrait forcer la main à Jim Rutherford.

Et pendant ce temps? Le Canadien est officiellement OUT pour Sam Bennett. Kent Hughes ne sera pas dans la course pour le centre des Panthers. Trop cher. Trop de risques. Trop de conséquences sur la masse salariale. Surtout avec le futur contrat de Lane Hutson qui commence en 2026 et celui d’Ivan Demidov qui va faire exploser le budget en 2027.

Le nom de Sam Bennett continue de circuler comme la star du marché. Mais le prix commence à faire peur : jusqu’à 10 millions par année selon Martin Biron.

Un contrat digne d’un joueur qui pourrait gagner le Conn Smythe cette saison, certes. Mais 51 points comme meilleure saison? Est-ce vraiment raisonnable? Pas pour Montréal. Pas pour Hughes.

Par contre, une équipe est prête à l’offrir : les Maple Leafs de Toronto. Avec le départ imminent de Mitch Marner, les Leafs libéreront assez de place sous le plafond pour faire une offre massive à Bennett.

Et dans un marché canadien, t’as pas le choix : pour attirer une vedette, il faut surpayer à cause des impôts. Même les dirigeants le disent en coulisses : « On sait que c’est trop, mais on a pas le choix. »

Pendant ce temps, Brock Nelson file tout droit vers le Minnesota. C’est presque une formalité. Le Wild veut un centre d’expérience et Bill Guérin est très proche du vétéran pour l'avoir choisi au tournoi des 4 nations avec l'équipe américaine.

Le DG du Wild ne croit plus en Marco Rossi. Et Bill Guerin a fait savoir qu’il voulait absolument signer un centre top-6 cet été. Nelson, à 33 ans, coche toutes les cases.

Un contrat de 3 ou 4 ans autour de 6,5 millions $ est en train de se dessiner. Et Montréal ne sera pas dans la danse. Encore une fois.

Pourquoi? Parce que Frank Seravalli le confirme : le Canadien sera exclu du marché des joueurs autonomes cet été. Kent Hughes cherche son deuxième centre ailleurs. Par transaction. Pas par UFA.

Et les autres équipes? On surveille Vancouver, qui cherche un 2e centre depuis le départ de J.T. Miller. On garde un œil sur les Devils, les Jets, et même Utah. Mais c’est surtout Minnesota et Toronto qui sont prêts à casser la banque.

Les médias couvrant les Maple Leafs sont persuads que Bennett deviendra Torontois.

Et le Canadien dans tout ça? Il regarde. Il évalue. Mais il ne dépensera pas.

Christian Dvorak, lui, est déjà presque parti.

Et pourtant, perdre Christian Dvorak ne sera pas anodin. On peut bien l’avoir ridiculisé pendant deux saisons à Montréal, mais il ne faut pas oublier que Dvorak est le meilleur ami de Cole Caufield dans la chambre, son grand frère silencieux, son confident discret quand tout allait mal.

Celui qui partageait son fameux penthouse de Griffintown, là où les soirées privées remplaçaient les virées en bar, justement pour échapper aux rumeurs.

Oui, Dvorak avait mauvaise réputation. Oui, certains disaient qu’il traînait Caufield dans ses excès. Mais la vérité, c’est que Dvorak a toujours voulu protéger Caufield.

Quand tout le monde les accusait de vivre comme des rock stars, c’est dans leur condo qu’ils se réfugiaient, loin des regards.

Cette saison, il a fermé sa bouche, bossé fort, et terminé en lion. Martin St-Louis l’a dit lui-même : Dvorak joue pour l’équipe, pas pour les stats. 

Et là, alors qu’il aurait pu finir à Chicago, proche de sa famille, ou à Saint-Louis comme les rumeurs disaient, voilà que Philadelphie le veut.

Ce serait la revanche parfaite pour un joueur qu’on a traité de poison dans le vestiaire, alors qu’il était le ciment entre Caufield, Suzuki, et même les jeunes. 

Si Dvorak part, c’est toute une amitié qui se déchire.Un départ qui laissera plus qu’un simple trou dans l’alignement.

Ce sera une absence dans le cœur de Caufield.

À suivre…