C’est un revirement que personne n’avait vu venir. Un véritable coup de théâtre dans les coulisses de RDS.
Alors que tout le monde croyait que Norman Flynn allait finalement être poussé vers la sortie après une série de controverses, de bourdes à répétition et un ras-le-bol généralisé du public, voilà que le réseau semble lui avoir accordé un sursis.
Pire encore : tout indique désormais que Norman Flynn sera bel et bien de retour à l’antenne pour la saison 2025-2026.
Et pendant ce temps, Gaston Therrien, lui, reste introuvable. Une absence mystérieuse, prolongée, qui inquiète et fait jaser.
Est-ce la disparition de Therrien qui a permis à Flynn de rester? Une chose est sûre : ce revirement de situation ne fait que souligner à quel point RDS est incapable de se renouveler.
Norman Flynn, c’est l’analyste dont plus personne ne voulait. Depuis des années, les critiques pleuvent. Il se plante régulièrement dans ses analyses, confond les joueurs, commet des erreurs de règlement, fait des prédictions douteuses et multiplie les commentaires à côté de la plaque.
On se souvient tous du moment où il a confondu la ligne bleue avec la ligne rouge.
On se souvient tous du moment où il pensait que Jeff Petry était encore un membre du Canadien de Montréal alors qu'il avait été échangé à Détroit depuis des lunes.
Il voulait échanger Wayne Simmonds le pré-retraité pour Nick Suzuki, Cole Caufield pour Kyle Palmieri, Juraj Slafkvsky pour Pierre-Luc Dubois.
Il affirmerait que que Cole Caufield ne marquerait jamais 20 buts dans la LNH. Il a remis en question la robustesse de Kaiden Guhle. La liste est interminable.
Et malgré tout ça… il reste.
Pourquoi?
Pourquoi Norman Flynn, après toutes ces bourdes, continue-t-il d’occuper une place importante dans la programmation de RDS, alors que des jeunes analystes brillants attendent leur chance?
Le public en a assez.
Ce n’est pas une exagération : les plaintes visant Norman Flynn se sont multipliées ces dernières années. Sur les réseaux sociaux, il est devenu un mème ambulant.
Ses analyses sont reprises, moquées, caricaturées. Chaque fois qu’il ouvre la bouche à L’Antichambre, c’est une tempête sur X.
Les commentaires vont de l’irritation à l’indignation. On se moque de son ton paternaliste, de sa lecture dépassée du jeu, de son absence de nuances.
Et surtout, on reproche à RDS de lui accorder autant de temps d’antenne alors que le hockey a changé, que les fans ont changé, que les mentalités ont changé.
Mais à l’intérieur de RDS, c’est le silence radio. Pas de commentaire. Pas de réaction. Pas de remise en question.
Et aujourd’hui, le couperet ne tombe pas. Au contraire : Norman Flynn reste.
La grande question, désormais, c’est : Norman Flynn est-il sauvé parce que Gaston Therrien a disparu?
Depuis le mois de mai, plus aucune trace de Therrien sur les ondes. Il a quitté sans avertir. Aucun mot officiel. Aucun message d’adieu. Juste… le vide. Et les rumeurs.
Des rumeurs de départ volontaire. D’autres de congédiement discret. D’autres encore parlent de problèmes de santé. Mais aucune confirmation.
Et dans ce climat trouble, Flynn prend toute la place.
Il est revenu au premier plan. Plus visible. Plus présent. Il comble le vide laissé par son collègue. Et certains commencent à croire que c’est peut-être la seule raison pour laquelle il conserve son poste.
Car dans n’importe quelle autre situation, après autant de plaintes, après autant de critiques, Norman Flynn n’aurait pas survécu.
Mais cette année, il est encore là. Parce que RDS n’a personne d’autre? Parce que la direction a peur du changement? Ou simplement parce que le vide de Therrien était trop grand?
RDS perd de l’argent. Beaucoup. 27,8 millions de dollars en pertes en 2024, selon le CRTC. C’est plus que TVA Sports. C’est historique.
Et pourtant, malgré ces pertes, malgré la désaffection du public, malgré la chute des abonnés, le réseau refuse obstinément de tourner la page. Il garde les mêmes visages. Les mêmes formats. Les mêmes erreurs.
Norman Flynn symbolise cette immobilité.
C’est un homme de l’ancienne garde. Comme Gaston Therrien. Comme Benoît Brunet. Comme tous ces anciens qui ont dominé les ondes pendant 20 ans sans jamais remettre en question leur place ni leur pertinence. Et même si le hockey évolue, même si les fans veulent du nouveau, RDS s’entête à recycler les mêmes voix.
Et maintenant, avec la disparition de Therrien, le réseau s’enfonce encore plus profondément dans ce modèle dépassé.
Le fait que Norman Flynn soit encore là, après tout, en dit long. Ça révèle un réseau paralysé. Un réseau qui a peur de perdre ses repères, même si ces repères sont périmés.
Un réseau qui préfère se cramponner à ses anciennes figures, plutôt que de prendre le risque d’essayer quelque chose de neuf.
Et ça, c’est une gifle pour tous les jeunes analystes québécois qui rêvent de faire leur place dans les médias. Parce qu’on leur dit que c’est impossible. Que tant que les vieux piliers sont là, il n’y a pas de place. Que la relève peut bien briller sur YouTube, sur des balados, sur TikTok… mais pas à la télé. Pas à RDS.
Et pendant ce temps, Norman Flynn continue.
Selon nos sources, RDS aurait déjà commencé à planifier la grille automnale avec Norman Flynn dans ses rangs. Il devrait être de retour à L’Antichambre et au 5 à 7.
Malgré tout ce qui a été dit. Malgré les critiques. Malgré les plaintes. Flynn est là. Et il le restera.
Mais à quel prix?
À quel moment RDS décidera-t-il d’écouter son public? De faire preuve de courage éditorial? De miser sur la compétence plutôt que sur le confort?
Et Gaston, lui?
Pendant ce temps, Gaston Therrien reste invisible. Sa chaise est vide. Son micro éteint. Aucune déclaration. Aucune explication. Et une inquiétude croissante dans le milieu.
Ceux qui le connaissent disent qu’il traverse une période difficile. Que les critiques l’ont affecté. Que les tensions à l’interne l’ont épuisé. Que le silence de RDS l’a blessé. Et pendant que Flynn revient en force, Therrien s’éclipse dans l’ombre.
Ce contraste est brutal. D’un côté, un analyste vivement critiqué, mais protégé par le système. De l’autre, un vétéran épuisé, abandonné sans explication.
En gardant Norman Flynn, RDS envoie un message clair : le statu quo l’emporte. Peu importe les pertes. Peu importe les critiques. Peu importe l’avenir.
Et ce message, il est désespérant.
Il dit aux fans : vos plaintes ne comptent pas.
Il dit à la relève : restez chez vous.
Il dit aux actionnaires : on va continuer à perdre de l’argent, mais on préfère perdre avec les mêmes qu’essayer de gagner avec d’autres.
Et pendant ce temps, la chaîne continue de s’effondrer.
Norman Flynn sera donc de retour. Contre toute attente. Contre toute logique. Contre l’opinion publique.
Ce retour marque la fin de l’espoir d’un renouveau à court terme pour RDS. Tant que la direction refusera de faire le ménage, de rajeunir son antenne, de moderniser ses voix, le réseau continuera à s’éloigner de son public.
Et pendant que Flynn sourit, peut-être soulagé de ne pas avoir été mis de côté… une chaise reste vide. Celle de Gaston Therrien.
Et tout le Québec s’en rend compte.