Revirement majeur à Montréal: Patrik Laine réagit à la transaction

Revirement majeur à Montréal: Patrik Laine réagit à la transaction

Par David Garel le 2025-07-23

Il y a quelques jours à peine, le nom de Patrik Laine circulait dans toutes les rumeurs d’échange comme une bombe que le Canadien devait absolument larguer pour respirer un peu sous le plafond salarial.

Sa dernière saison à Montréal avait été jugée décevante par certains, malgré un "pace" de 32 buts sur l'anné au complet.

Et surtout, son contrat de 8,7 millions de dollars représentait une épine dans le pied de Kent Hughes alors que l’équipe cherchait à libérer de l’espace pour signer ses jeunes vedettes.

Les observateurs de la LNH, du moins une bonne partie d’entre eux, voyaient Laine comme le candidat parfait à sacrifier. Mais contre toute attente, la réalité est en train de nous offrir un scénario que peu de gens avaient vu venir.

Patrik Laine répond à la supposée transaction... par la bouche de ses canons...

Ce matin encore, au centre d’entraînement de Brossard, une surprise attendait les curieux : Patrik Laine était sur la glace. Non pas seul, non pas dans l’ombre, mais bien entouré de ses coéquipiers du Canadien, participant activement aux entraînements informels de l’équipe.

Loin d’un joueur désengagé ou sur le départ, Laine affichait une énergie nouvelle. Plus alerte, plus impliqué, et, osons le dire, plus souriant qu’à l’habitude. La différence est frappante.

Lors de sa première saison avec le Canadien, Patrik Laine a inscrit 20 buts en seulement 52 matchs. Pas de trio régulier, une insertion tardive dans l’alignement, des séquences marquées par des blessures à un genou louche, et malgré tout… 20 buts.

Une contribution offensive non-négligeable qui, dans une équipe parfois à la peine offensivement, a permis au CH d’obtenir une place en séries éliminatoires. Ce n’est pas rien. On parle ici d’un joueur qui, dans de meilleures conditions, aurait peut-être pu en inscrire 30. Ou même plus.

Et c’est précisément ce potentiel qui commence à refaire surface dans les discussions. Tony Marinaro, sur son populaire Sick Podcast, n’a pas hésité à relancer la conversation : sans aller jusqu’à garantir une saison de 40 buts, il affirme qu’un tel scénario n’a rien d’impossible.

« Si les astres sont alignés », a-t-il dit. Autrement dit : si Laine est en santé, s’il est bien utilisé, et surtout, s’il peut développer une chimie offensive avec Ivan Demidov et possiblement Kirby Dach… alors tout est possible.

Soyons honnêtes : personne n’aurait misé sur une telle énergie autour de Laine il y a quelques semaines. Il faisait partie de tous les scénarios d’échange. Son nom circulait à San Jose et Chicago. Son passage à Montréal semblait condamné à n’être qu’une courte escale. Et pourtant, voilà qu’aujourd’hui, il se présente à Brossard bien avant le début officiel du camp, prêt à s’investir.

Ce revirement est majeur. Non seulement il est là, mais il inspire. Il s’entraîne aux côtés de Cole Caufield, de Kirby Dach, d’Ivan Demidov, et même de Juraj Slafkovsky, qui vient tout juste de rentrer de Slovaquie.

Et c’est ce même Slafkovsky qui, faut-il le souligner, a choisi de manquer une activité de team building de son équipe nationale pour être présent au mariage de Nick Suzuki, son capitaine et coéquipier. Cela en dit long sur l’esprit de corps qui se construit chez le Canadien. Et Laine semble vouloir s’y greffer.

Cela dit, tout ne sera pas simple. Le poste de Laine dans l’alignement n’est pas garanti. Zachary Bolduc pousse fort. S’il explose, comme plusieurs le prédisent, Laine pourrait se voir relégué au troisième trio, voire même être privé de son poste sur la première unité de l’avantage numérique.

Ivan Demidov, lui, est déjà vu comme le prochain prodige  offensif du CH. Si l’on ajoute à cela le retour de Kirby Dach, les options se multiplient. La place de Laine dans le top-6 n’est plus sacrée.

Mais en même temps, on ne parle pas d’un joueur ordinaire. Patrik Laine, lorsqu’il est en confiance, lorsqu’il est en santé, demeure l’un des tireurs d’élite les plus redoutés de la LNH. Son tir du poignet est légendaire. Sa capacité à battre un gardien d’un seul mouvement est presque sans égal.

Et s’il parvient à profiter des jeux créés par Demidov et Dach, ou même de l’espace généré par Suzuki et Caufield (qui vont affronter souvent les meilleurs trios adverses), alors une saison de 35 ou 40 buts devient soudainement envisageable. Ce ne serait pas une anomalie statistique. Ce serait une libération offensive.

Le Canadien se retrouve aujourd’hui dans une position étonnamment enviable : c’est la seule équipe de sa division qui, sur papier, s’est réellement améliorée depuis la fin de la dernière saison.

Le CH ajoute Demidov, récupère Dach, (pour le meilleur et pour le pire), stabilise sa défensive avec Dobson et pourrait bien redécouvrir un Laine en pleine possession de ses moyens.

Si Laine marque 40 buts, les séries deviennent plus qu’un objectif : elles deviennent une attente légitime.

Et c’est là toute la beauté de cette transformation : Laine, qui était vu comme un poids financier, redevient une carte maîtresse.

Il passe du statut de joueur à échanger à celui de pièce centrale du casse-tête offensif. Une transformation qui, soyons clairs, doit beaucoup à l’environnement qu’on retrouve présentement à Montréal.

Il y a une énergie norme autour de cette équipe. Ce matin, à Brossard, plusieurs observateurs n’en revenaient tout simplement pas de voir autant de joueurs déjà sur la glace, à peine quelques jours après la mi-juillet.

Cole Caufield, toujours le sourire aux lèvres. Demidov, curieux et dynamique. Slafkovsky, engagé malgré les critiques dans son pays. Et Laine, concentré, impliqué, prêt à faire taire ses détracteurs.

Alexandre Carrier, Alex Newhook, les deux frères Xhekaj… et Tyler Toffoli des Sharks, étaient aussi présents. eux qui vont tous au mariage de Nick Suuki.

On sent une vraie cohésion, une volonté commune de bâtir quelque chose de grand. Et même si le mariage de Suzuki est la raison officielle du retour prématuré de plusieurs joueurs, on comprend bien que cette équipe veut plus.

Elle veut gagner. Elle veut marquer les esprits. Elle veut prouver que le CH n’est plus une équipe en reconstruction, mais une équipe en mission.

Bien sûr, il faut aussi se rappeler que Patrik Laine revient d’un épisode de santé mentale difficile. Ce n’est pas banal. Peu importe ce qu’on pense de son rendement ou de son contrat, on parle ici d’un être humain qui a traversé des tempêtes personnelles.

Le voir souriant, le voir engagé, le voir motivé… c’est une victoire en soi. Et pour cela, nos pensées l’accompagnent. Parce que pour atteindre les 40 buts, il faut d’abord retrouver la paix intérieure.

La saison qui vient pourrait bien être celle de la rédemption pour Patrik Laine. Il joue pour un nouveau contrat. Il joue pour sa réputation. Il joue pour prouver qu’il est encore ce marqueur redoutable qu’il a déjà été à Winnipeg.

Et il le fait à Montréal, dans une ville qui n’accorde jamais de passe-droits, mais qui sait récompenser ceux qui livrent la marchandise.

Tony Marinaro a peut-être vu juste : si les astres sont alignés, si la chimie s’installe… alors Laine pourrait bel et bien nous offrir une saison de 40 buts.

Et si c’est le cas, ce sera la plus grosse surprise. de l'année...

Ce sera un triomphe.