Décidément, ce n'est pas seulement à TVA Sports que les journalistes sont visés par les moqueries et les railleries.
Parlez-en à Richard Latendresse.
Le 13 septembre, un moment de malaise a éclaté à la Maison Blanche lors d'un échange tendu entre la porte-parole Karine Jean-Pierre et Richard Latendresse, correspondant de TVA.
@newsweek #WhiteHouse Press Secretary Karine Jean-Pierre lashed out at a reporter speaking out of turn after she answered a question about #Haitian migrants in #Springfield, Ohio. #news #newsweek #politics ♬ original sound - Newsweek
L’incident s’est déroulé après une question posée à Jean-Pierre concernant ses commentaires sur la fierté d'être une Américaine d'origine haïtienne, dans le contexte de récentes déclarations controversées de Donald Trump.
Ce dernier avait insinué que les Haïtiens mangeaient des chats et des chiens, alimentant ainsi des tensions raciales déjà exacerbées dans certaines communautés américaines, notamment à Springfield, Ohio, où des migrants haïtiens faisaient face à des menaces accrues de gens intolérants qui ont cru Trump sur parole.
Le malaise a atteint son paroxysme lorsque Jean-Pierre, visiblement irritée, a répliqué avec insistance :
« Ce n’est pas drôle, ce n’est pas drôle ! » Ce moment faisait suite à un commentaire présumé d’un autre journaliste qui aurait suggéré que les Haïtiens ne faisaient pas partie des communautés vulnérables.
Latendresse, déjà sous les projecteurs pour une bourde médiatique en mai dernier, s'est retrouvé indirectement au cœur de cette nouvelle controverse.
Ce n’était pas la première fois que le journaliste de TVA attirait l’attention avec des interventions qui prêtaient à controverse.
Lors de son émission « Contextes » sur QUB Radio, il avait précédemment diffusé une vidéo montrant des Américains célébrant la reconnaissance de culpabilité de Trump, ce qui avait également suscité des débats.
Cette vidéo montrait une foule en liesse dans un bar lors de l'annonce de la reconnaissance de culpabilité de Donald Trump.
Latendresse, en diffusant cette séquence, avait souligné à quel point il trouvait fascinant que la politique américaine puisse provoquer de telles réactions, allant jusqu'à comparer cette scène à la célébration de la victoire du Canadien de Montréal lors de la Coupe Stanley en 1993.
Ce qui aurait pu être une simple observation de la ferveur politique s'est rapidement transformé en une situation embarrassante pour le journaliste.
La vidéo en question était en réalité un mème très connu, utilisé depuis 2016, qui n’avait rien à voir avec le procès de Trump.
La foule que l’on voyait dans la séquence ne célébrait pas une décision judiciaire, mais participait à un événement sportif totalement différent.
En d'autres termes, Latendresse a commis une erreur de vérification, en ne prenant pas le temps de s'assurer de la véracité du contexte de la vidéo qu'il diffusait.
Il s'est cofondu en excuses, mais le mal était fait.
@the_aircooled #tva #lcn #crtc #Quebec @TVA Nouvelles ♬ son original - 🇨🇦just_Joe_King🇨🇦CatDaddy
Cette erreur a provoqué une vague de moqueries et de critiques sur les réseaux sociaux, certains internautes se demandant comment un journaliste expérimenté comme Latendresse avait pu se faire piéger par une vidéo aussi facilement identifiable comme étant un mème.
Par exemple, un utilisateur Twitter a commenté :
« C’est moi ou on dirait que Ricky est devant un 'green screen'? », insinuant que la scène semblait tellement décalée qu’elle en devenait presque irréelle.
Le point culminant des critiques est venu de ceux qui ont estimé que Latendresse, en diffusant cette vidéo sans en vérifier l'authenticité, avait entaché sa crédibilité journalistique.
Certains ont rappelé un précédent moment gênant où Latendresse avait posé une question plutôt farfelue à un représentant de l'administration Trump, demandant si le président allait porter un chandail des Sénateurs d’Ottawa en cas de victoire contre les Capitals Washington.
D'accord, un Québécois va toujours parler de hockey, mais à la Maison Blanche, disons que cette autre bourde a mal passé.
Ces incidents cumulés ont contribué à l’image d’un journaliste parfois déconnecté des réalités, ce qui a amplifié la virulence des mauvaises langue envers son travail.
La bourde de la vidéo a été particulièrement mal perçue car elle est survenue à un moment où la fiabilité des médias est constamment remise en question, surtout dans le cadre de la couverture des affaires politiques américaines.
Pour un journaliste québécois couvrant les États-Unis, cette erreur a été vue comme un manque de rigueur, qui a terni son image et soulevé des interrogations quant à sa capacité à fournir une couverture précise et impartiale de l’actualité américaine.
Cet incident est une preuve du déclin de TVA en tant qu'entité journalistique, avec des conséquences notables sur la réputation du réseau en entier.
Dans le monde ultra-connecté des médias modernes, une simple erreur peut rapidement devenir virale et entacher une carrière.
Latendresse, qui était autrefois perçu comme un journaliste respecté, devra désormais redoubler d’efforts pour rétablir sa crédibilité, surtout après avoir été pris dans plusieurs controverses en si peu de temps.
L’affaire qui a éclaté à la Maison Blanche surligne au feutre rouge des questions plus profondes sur la manière dont les journalistes étrangers couvrent les enjeux sensibles liés à l’immigration et aux tensions raciales aux États-Unis.
Le commentaire déplacé de Donald Trump concernant les Haïtiens a ravivé des stéréotypes raciaux, déclenchant des menaces à Springfield contre une communauté déjà vulnérable.
Des évacuations d'écoles et de la mairie ont eu lieu en raison d’alertes à la bombe, et des Haïtiens, craignant pour leur sécurité, envisagent de quitter la ville.
Cet incident rappelle l’importance pour les journalistes de traiter ces sujets avec prudence et respect, surtout dans un climat politique aussi polarisé.
La situation des migrants haïtiens, exacerbée par la rhétorique incendiaire de Trump, démontre à quel point des commentaires irresponsables peuvent avoir des conséquences réelles et dangereuses.
Quant à Richard Latendresse, il reste à voir comment il surmontera cette nouvelle épreuve médiatique et s’il parviendra à regagner la confiance d’une partie du public qui semble de plus en plus moqueur face à ses interventions.
Décidément, TVA Sports peut dormir en paix ce soir. Sa grande soeur se met aussi les pieds dans les plats.