L’inquiétude grandit. Que se passe-t-il avec le genou de David Reinbacher?
Le Québec est sous le choc. Ce qui devait être un simple retour progressif au jeu est en train de se transformer en source d’angoisse pour les partisans du Canadien de Montréal.
David Reinbacher manquera un troisième match consécutif avec le Rocket de Laval, et les explications de Pascal Vincent ne convainquent personne.
Le discours officiel? Du “load management”, un simple principe de précaution après une longue absence due à sa blessure au genou gauche subie lors du camp d’entraînement du CH.
Mais en réalité, l’inquiétude monte à vue d’œil. Trois matchs de suite sur la touche, sans véritable raison apparente, alors que l’on sait à quel point un problème récurrent au genou peut ruiner la carrière d’un joueur.
Le silence de l’organisation, les justifications floues et surtout le spectre de Matvei Michkov, qui brille actuellement dans la course au trophée Calder, font en sorte que la patience s’effrite rapidement.
Pascal Vincent tente de calmer la tempête… mais personne n’y croit
Le coach du Rocket de Laval a tenté de rassurer les médias et les partisans en affirmant qu’il n’y avait “rien d’alarmant”.
L’entraîneur du Rocket a expliqué que Reinbacher revenait d’une longue absence et que l’objectif était de gérer sa charge de travail afin d’éviter une rechute.
Mais soyons honnêtes : c’est du pur "damage control". On veut limiter la panique, mais les faits parlent d’eux-mêmes.
Trois matchs consécutifs ratés, sans annonce officielle d’une rechute.
Un joueur de 20 ans qui, en théorie, devrait enchaîner les matchs pour retrouver son rythme.
Des problèmes au genou qui, historiquement, ont brisé des carrières bien avant lui.
Le constat est évident : ce n’est pas normal.
Anthony Marcotte, descripteur des matchs du Rocket et collaborateur à TVA Sports, n’y croit plus non plus. Pour lui, l’argument du protocole de retour au jeu ne tient plus la route. À un certain point, soit Reinbacher est apte à jouer, soit il ne l’est pas.
L’ombre de Matvei Michkov plane sur Montréal.
Comme si l’inquiétude autour de Reinbacher ne suffisait pas, le nom du Russe circule de plus en plus dans les discussions à Montréal.
Le jeune Russe, boudé par le CH lors du repêchage 2023 au profit de Reinbacher, est en pleine course pour le trophée Calder, dominant offensivement malgré une relation tendue avec John Tortorella.
Pendant que Reinbacher rate des matchs en Ligue américaine, Michkov brille dans la LNH.
C’est exactement le scénario que le Canadien voulait éviter en sélectionnant un défenseur droitier à haut potentiel au lieu d’un attaquant flamboyant.
Mais aujourd’hui, alors que Reinbacher est cloué à l’infirmerie et que Michkov empile les points, la frustration se transforme en panique.
Le Québec ne le dira jamais, mais au fond, on sait tous que le choix de Michkov hante déjà l’organisation.
Le futur de Reinbacher en péril?
En six matchs avec le Rocket, Reinbacher a inscrit trois points, une production correcte pour un jeune défenseur en adaptation.
Un rappel avec le Canadien semblait possible, mais ce scénario devient de plus en plus improbable si son état physique ne s’améliore pas.
Si son genou n’est pas à 100% maintenant, qu’est-ce que ce sera dans trois, quatre ou cinq ans? Va-t-il se remettre complètement, ou traînera-t-il un problème chronique qui viendra limiter son ascension vers la LNH?
Une situation à surveiller de très près.
Il est encore trop tôt pour paniquer, mais pas trop tôt pour s’inquiéter. Si le Canadien espère toujours faire de David Reinbacher le pilier défensif de son avenir, il faudra d’abord qu’il puisse jouer régulièrement sans craindre que son genou lâche à tout moment.
Pour l’instant, les doutes ne font que grandir. Et plus les matchs passent sans lui, plus l’ombre de Matvei Michkov grandit sur Montréal.
Un cauchemar qui ne finit plus pour David Reinbacher… et pour Kent Hughes...
Si Pascal Vincent a tenté d’apaiser les inquiétudes avec ses déclarations, son ton trahissait une certaine nervosité.
Oui, il a voulu projeter une image de calme, mais entre les lignes, on sentait bien que la situation ne le rassure pas du tout.
« Il n’y a pas de panique. On veut simplement gérer sa charge de travail. C’est un jeune défenseur qui revient d’une blessure importante, on ne veut pas brûler les étapes. C’est normal qu’il y ait un ajustement. »
Vraiment, Pascal? Trois matchs d’absence pour un “ajustement”?
Cette tentative de contrôle des dégâts ne convainc personne. Parce que dans les faits, l’absence prolongée de Reinbacher alimente tous les pires scénarios.
Son genou a-t-il lâché? Est-il vraiment capable de jouer à 100% sans risquer une rechute? Ou pire encore, sera-t-il un de ces joueurs qui traîneront des blessures récurrentes toute leur carrière?
On a déjà vu ce film-là. Et il ne finit jamais bien.
Au-delà du cas Reinbacher, c’est Kent Hughes et Jeff Gorton qui doivent être en sueurs en ce moment. Non seulement ils n’ont pas sélectionné Matvei Michkov, qui brille à Philadelphie, mais en plus, le joueur qu’ils ont choisi à la place semble avoir les genoux d’un grand-père.
Ce scénario est une catastrophe absolue pour la direction du Canadien.
Ils ont joué la carte de la prudence en optant pour un défenseur droitier plutôt qu’un attaquant électrisant, en pensant que Reinbacher offrirait une stabilité pour les années à venir.
Ils ont vendu au public que Reinbacher était un choix logique, une valeur sûre.
Ils ont assuré que son développement allait bien se dérouler.
Et aujourd’hui? Il est sur la touche. Encore.
Pendant que Michkov empile les points et se bat pour le trophée Calder, le Canadien doit justifier pourquoi leur choix ne peut même pas jouer trois matchs de suite dans la Ligue américaine sans s’écrouler.
Soyons honnêtes : Reinbacher vit un enfer depuis le jour où il a été repêché.
Il a été hué par certains partisans à Nashville où avait lieu le repêchage.
Il a été critiqué pendant toute sa saison en Suisse.
Il a subi une blessure sérieuse au camp du CH.
Et dès qu'il commence à voir la lumière à Laval, il se blesse.
Maintenant, son genou fait peur à tout le Québec.
C’est la cerise sur le sundae d’un cauchemar qui dure depuis des lunes.
Et si ce genou continue à le trahir, si Reinbacher n’arrive jamais à s’en remettre complètement, alors ce choix pourrait devenir l’une des pires décisions de l’histoire récente du Canadien.
Parce qu’au final, on peut accepter d’avoir laissé passer Michkov… mais pas pour un joueur qui ne peut même pas jouer sans crainte de rechute.