Rien ne va plus entre Martin St-Louis et Martin McGuire: la vérité est dévoilée

Rien ne va plus entre Martin St-Louis et Martin McGuire: la vérité est dévoilée

Par David Garel le 2025-04-07

Pendant des mois, le public s’est demandé pourquoi Martin St-Louis lançait systématiquement des regards au plafond dès que Martin McGuire prenait la parole.

Pourquoi cette animosité? Pourquoi cette tension évidente chaque fois que McGuire ouvrait la bouche en conférence de presse?

Certains croyaient que St-Louis était simplement trop susceptible. D’autres croyaient qu’il ne supportait pas la critique.

Mais aujourd’hui, après l’entrevue de Jakub Dobeš à Nashville hier soir, la vérité est enfin claire comme de l’eau de roche : Martin St-Louis n’en peut plus des questions sournoises, malhonnêtes, posées par un journaliste qui cherche sans cesse la phrase qui va faire mal.

Hier soir, à Nashville, le jeune gardien du Canadien a livré une performance de titan, repoussant 34 des 35 lancers dirigés vers lui dans une victoire peu convaincante de 2-1 contre les Prédateurs. Une soirée parfaite?

Pour tout le monde, sauf pour Martin McGuire, visiblement incapable de savourer un tel moment sans tenter de jeter de l’huile sur le feu.

Pendant l’entrevue d’après-match, au lieu de féliciter le jeune gardien ou de lui demander ce que cette performance représentait pour lui, le journaliste du 98,5 FM a tenté de le piéger avec une question "cheap", clairement formulée pour le pousser à critiquer son rôle au sein de l’équipe.

« Parfois, c’est difficile pour un gardien comme toi, qui a toujours été numéro un dans ta carrière, mais récemment, tu dois jouer un match sur quatre, un match sur cinq. À cause de ça, à quel point celle-là est importante? Juste à cause de ça. »

Il a même insisté sur le fait que cela devait être frustrant personnellement et difficile. 

Le ton. Le sous-entendu. Tout dans cette question visait à provoquer une réponse négative. À faire dire à Jakub Dobeš qu’il était frustré de ne pas jouer davantage. À ouvrir la porte à une controverse. Mais Dobeš n’est pas tombé dans le piège.

Jakub Dobeš : « Je suis heureux chaque jour d’être ici. Il n’y a que 64 gardiens dans cette ligue. Je suis l’un d’eux. Ce n’est pas un défi de rester prêt. Je vis un rêve. Je ne sais pas combien de personnes voudraient être à ma place. C’est comme ça que je le vois.

Je veux donner une chance à mon équipe de gagner. Je suis heureux là où nous en sommes, et nous avons un bon groupe de gars. Les succès personnels doivent passer au second plan. On doit simplement essayer de gagner en équipe. Et j’ai l’impression que c’est la mentalité de tout le monde, et ça fonctionne pour nous. »

La classe. L’humilité. La maturité. Dobeš a répondu avec une élégance que bien des vétérans n’ont pas. Et ce n’est pas la première fois qu’il remet McGuire à sa place.

On se souvient tous de l’échange gênant en janvier dernier, après une autre performance remarquable du jeune gardien à Washington. McGuire avait tenté de faire dire à Dobeš que le Capital One Arena était un endroit intimidant par rapport au Centre Bell.

Encore une fois, Dobeš avait recentré le discours sur le Centre Bell, l’amour des partisans et la préparation mentale. À ce moment-là déjà, le malaise était évident.

Et maintenant, tout devient clair comme de l'eau de roche,.

Martin St-Louis n’a aucune tolérance pour ces jeux de coulisses. Pour ces questions posées avec le sourire, mais qui visent à mettre ses jeunes dans l’embarras. 

Depuis des mois, il protège ses joueurs avec férocité. Il refuse de répondre aux questions tordues du journaliste. Il coupe court. Il répète les questions. Il les ridiculise. Il les rejette.

Et on le comprend.

Parce que Martin McGuire ne pose pas des questions pour comprendre. Il pose des questions pour provoquer. Il cherche la petite phrase, la faille, la flèche antipersonnel.

Pas par passion du sport, mais pour le son croustillant qui fera réagir dans les bulletins du matin. Ce n’est pas du journalisme. C’est du "piégeage."

Saint-Louis, lui, vient du hockey. Du vrai. Il a connu les journalistes intègres, les Bob McKenzie et les Pierre Houde, ceux qui posent des questions pour élever le débat. 

Pas pour faire trébucher un gamin de 22 ans devant les caméras après une victoire éclatante. C’est pour ça qu’il méprise McGuire.

C’est pour ça que chaque question déclenche un soupir, un regard au plafond, un retrait de la parole. Parce que lui, il voit clair dans le jeu du journaliste. Et il refuse d’y participer.

Et il n’est pas seul. Les partisans ont vu. Ils ont compris. Sur les réseaux sociaux, les commentaires pleuvent en faveur de Dobeš et de la dignité qu’il affiche, même face aux questions les plus sournoises.

Les fans du Canadien ne veulent pas qu’on cherche la controverse là où il y a de la fierté. Ils ne veulent pas qu’on salisse l’image d’un gardien qui se donne à fond. Ils veulent qu’on le célèbre.

Ce soir, le masque tombe. On comprend enfin pourquoi Martin St-Louis rejette systématiquement Martin McGuire. Ce n’est pas de la susceptibilité. Ce n’est pas du caprice. C’est une ligne de principe.

Et franchement, il a bien raison.