Rien ne va plus pour Juraj Slafkovsky: Martin St-Louis lui passe un savon

Rien ne va plus pour Juraj Slafkovsky: Martin St-Louis lui passe un savon

Par David Garel le 2025-04-22

Lundi soir, à Washington, pendant que Cole Caufield tentait de maintenir le Canadien à flot avec un but miraculeux, Slafkovsky s’enfonçait, comme un navire qui prend l’eau de partout.

Et dans les couloirs du vestiaire, la tension était évidente. Martin St-Louis, d’ordinaire diplomate, a levé le ton. Parce que Slafkovsky a manqué à l’appel dans LE moment où il fallait répondre présent.

L’entraîneur du CH aurait été furieux de voir son jeune ailier ne rien faire pendant que Cole Caufield se faisait ramasser violemment par Alex Ovechkin.

Slafkovsky, censé être le « power forward » du futur, s’est caché. Il a détourné le regard. Il a évité le contact. Tout le contraire de ce qu’il promettait depuis des semaines. Tout le contraire de Brady Tkachuk, le joueur qu’il prétend vouloir devenir.

Et Jean-Charles Lajoie a tout simplement été cinglant. Sur les ondes de TVA Sports, il a qualifié Slafkovsky de « peureux ».

Il a dit tout haut ce que plusieurs pensaient tout bas. Il a résumé en une phrase la frustration grandissante envers un joueur qui a coûté cher, qui fait beaucoup parler de lui, mais qui disparaît dans les moments cruciaux.

Lundi, à Washington, il n’y avait pas de place pour les passagers. Et Slafkovsky, malgré ses 6 pieds 3 et 230 livres, a été invisible.

La scène est choquante. Caufield, projeté au sol. Ovechkin qui jubile. Et Slafkovsky, qui patine mollement au loin. Pas de charge. Pas de réplique. Pas de fierté.

C’est cette image qui a déclenché la colère de Martin St-Louis dans le vestiaire. Parce que dans les séries, tout se joue sur l’intensité. Et Slafkovsky, dans ce match, n’en avait aucune.

Le plus inquiétant dans cette histoire, c’est que les médias ont rapidement trouvé leur bouc émissaire. Les projecteurs se sont tournés vers Slafkovsky, et la critique a été brutale.

Sa performance a été décrite comme l’une des pires de la rencontre. Il a cafouillé avec la rondelle. Il a raté des passes simples.

Il a été hésitant dans les coins. Et surtout, il n’a rien fait pour protéger son trio. Rien pour mériter sa place sur la première ligne.

Et pendant que les médias critiquaient sa passivité, les partisans, eux, réclamaient un changement. Ils voulaient qu’on sorte Slafkovsky du premier trio.

Qu’on donne sa place à Ivan Demidov. Parce que le jeune Russe, lui, a l’air d’un joueur affamé. D’un joueur qui veut tout casser.

D’un joueur qui veut prouver qu’il mérite de porter le chandail du CH. Slafkovsky? Il avait l’air d’un enfant intimidé, dépassé par les événements.

Cette situation n’a rien d’anodin. Elle pourrait précipiter un changement majeur dans l’organigramme du Canadien.

Parce qu’en coulisses, les négociations entre les Islanders de New York et Noah Dobson sont dans une impasse. Dobson veut un contrat de 8 ans, à plus de 9 ou 10 millions par saison.

Lou Lamoriello ne veut rien savoir. Il propose un contrat-pont. Et Dobson, qui a changé d’agent en pleine saison, semble plus que jamais vouloir partir.

Le Canadien le veut. Dobson est le défenseur droitier parfait pour combler le vide dans la brigade du CH. Mais pour l’obtenir, il faudra payer.

Et selon plusieurs sources, les Islanders ne veulent pas de Logan Mailloux. Ni de choix repêchage. Ils veulent un buteur. Ou un gros attaquant prêt à contribuer.

Slafkovsky coche les cases. C’est un projet inachevé, mais séduisant. Un gabarit imposant. Un contrat de 60,8 millions sur huit ans qui commence l’an prochain.

Un joueur encore jeune, mais avec une valeur marchande importante. Et surtout, un joueur dont le développement patine. Un joueur qui ne répond pas aux attentes. Un joueur que Patrick Roy pourrait peut-être redresser.

C’est ce qui rend la situation aussi explosive. Parce que si le Canadien se fait éliminer rapidement par Washington, et si Slafkovsky continue de jouer comme lundi soir, il pourrait devenir la clé d’une transaction pour Dobson.

Les rumeurs ne s’éteindront pas. Au contraire. Elles vont s’intensifier. Surtout depuis que Lamoriello a été mis de côté dans les négociations à Long Island.

Les joueurs le savent. Les agents le savent. Et Slafkovsky, lui, semble incapable de gérer cette pression.

Alors qu’on entre dans le cœur des séries éliminatoires, une question demeure : combien de temps le CH va-t-il attendre?

Combien de matchs comme lundi soir Slafkovsky pourra-t-il livrer sans conséquences? Et combien de fois encore verra-t-on Cole Caufield se faire brasser sans que son ailier ne bouge?

Slafkovsky voulait être Brady Tkachuk. Lundi, il ressemblait davantage à Alex Galchenyuk : du talent, mais aucun mordant. Aucune rage. Aucune réplique.

Et dans les séries, ça ne pardonne pas.