Chicago traverse un moment délicat. Artyom Levshunov, le deuxième choix du repêchage 2024, sera laissé de côté ce soir contre Montréal.
Une décision qui relance les discussions sur ce choix plutôt qu’Ivan Demidov ... un choix que le Canadien savoure désormais, tout en gardant les pieds sur terre.
Le contexte est lourd.
Demidov s’impose déjà parmi les éclats de chaque match. Mais ce qu’on oublie, c’est que Demidov a 19 ans. Il n’est pas (encore) un joueur complet de la LNH.
Il a des limites ... défensives, sans la rondelle, pour les sorties de zone, pour l’alignement dans les jeux rapides. Il apprend. Il progresse. C’est normal.
Pendant ce temps, Levshunov, lui, n’a pas encore mérité une seule minute ce soir.
Les observateurs rapportent que l’organisation de Chicago met l’accent sur sa transition défensive, sa réaction en zone neutre, et son intégration physique.
Lors de son premier rappel, le GM Kyle Davidson avait même déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce qu’il joue immédiatement, mais qu’il serait exposé au niveau NHL pour apprendre.
De plus, la blessure au pied subie pendant le camp d’entraînement a retardé sa pleine condition physique — un point que peu de gens remarquent, mais qui change beaucoup quand on tente de s’intégrer à un système exigeant.
Donc, ce soir, Levshunov regarde la partie comme spectateur. Et cette absence, elle en dit long.
Le contraste avec Demidov est cruel ... mais aussi utile.
Demidov peut être lent parfois dans le repli défensif. Il peut faire des erreurs quand le jeu se resserre.
Il n’est pas parfait. Mais contrairement à Levshunov, il bénéficie d’une profondeur d’équipe, d’un contexte moins exigeant qu’un Chicago en reconstruction, et d’un plan de développement.
Montréal peut se permettre de le faire jouer dans des rôles modérés, de l’exposer au bon moment, de masquer ses erreurs avec des joueurs plus aguerris autour de lui.
Levshunov, lui, est pris dans un dilemme : être encore en apprentissage, mais dans une structure qui attend des résultats. Le banc ce soir n’est pas une fin, mais une pause sous haute tension.
Parce qu’entre ces deux choix ... Demidov et Levshunov ... la différence n’est pas tant dans le talent : elle est dans le contexte, dans la patience, dans la vision du développement.
Il faut aussi rappeler que Levshunov et Demidov ne jouent pas le même métier.
Commencer sa carrière dans la LNH en tant que défenseur, c’est entrer dans la tempête à mains nues.
On te demande d’affronter les meilleurs attaquants au monde, sans expérience, sans repères, et sans marge d’erreur.
Demidov, lui, peut apprendre à respirer à travers l’attaque.
Ce n’est pas un super-élite comme un Crosby, un McDavid ou un Ovechkin ... ces rares phénomènes qui débarquent à 18 ans et dictent déjà la ligue.
Demidov, c’est autre chose : un diamant brut dans une équipe qui veut gagner maintenant.
Et c’est peut-être là sa plus grande épreuve.
Parce qu’à Montréal, on ne développe plus des joueurs ... on construit une équipe.
Et dans cette équipe, il devra apprendre à grandir sans brûler les étapes, à devenir un joueur complet avant de devenir une star.
Ce soir, Levshunov apprendra sans jouer.
Mais Demidov avance sous les lumières, pas encore un héros, mais un espoir que Montréal apprend à manier avec respect.
À suivre