Roger Grillo à Montréal: Martin St-Louis a refusé Claude Julien

Roger Grillo à Montréal: Martin St-Louis a refusé Claude Julien

Par David Garel le 2024-09-12

Martin St-Louis ajoute l’insulte à l’injure.

Alors que les partisans québécois réclamaient l’arrivée d’un entraîneur d’expérience pour épauler le coach du Canadien, celui-ci a catégoriquement refusé d’envisager une telle option.

Résultat? Roger Grillo, un ancien entraîneur universitaire américain, a été nommé consultant adjoint, une décision qui a laissé de nombreux observateurs perplexes...pour ne pas dire en colère.

Surtout que Grillo était coach adjoint à l'Université du Vermont quand Martin St-Louis y jouait. Disons que le Country Club vient de s'agrandir un peu plus. 

Face aux critiques croissantes qui remettent en question son complexe d'autorité en raison de son manque flagrant d’expérience derrière un banc de la LNH, St-Louis a été cinglant.

« Nous sommes des anciens joueurs de la LNH, on connaît la game mieux que personne », a-t-il lancé, balayant d’un revers de main les doutes sur leur capacité à diriger une équipe de ce calibre.

Mais derrière cette déclaration se cache une réalité plus préoccupante : l’équipe peine à maintenir un désavantage numérique efficace, l’un des pires de la ligue, sans parler de son avantage numérique moribond depuis qu'il est en poste.

St-Louis se retrouve dans une position de plus en plus inconfortable. Malgré ses tentatives de rectifier le tir lors des entraînements la saison dernière, le naufrage défensif des Canadiens a continué...tout comme l'incompétence de l'attaque à cinq.

Le besoin d’un soutien tactique plus expérimenté devient criant, mais St-Louis s’entête à ignorer ces appels à l’aide, préférant nommer un homme qui n'a pas entraîné une équipe depuis la saison 2008-2009 à l'Université Brown.

Mais St-Louis jure que Roger Grillo est un entraîneur américain expérimenté. Directeur du développement du programme américain en Nouvelle-Angleterre, il est dans le milieu du hockey depuis toujours.

Bien qu’il ne soit pas une figure très connue dans les cercles de la LNH, Grillo possède un long parcours en tant qu’entraîneur et consultant, notamment dans le cadre du programme de développement des joueurs américains et à l'Université Brown.

Nommé récemment consultant adjoint chez les Canadiens de Montréal, Grillo est souvent perçu comme un spécialiste dans l’enseignement et la formation des jeunes talents.

Il a commencé sa carrière comme entraîneur à Brown University, où il a dirigé l’équipe masculine de hockey pendant douze ans, obtenant plusieurs saisons gagnantes.

Avant cela, il avait également été assistant entraîneur à l’Université du Vermont, où il a contribué à deux participations consécutives au tournoi de la NCAA et a remporté le titre de saison régulière de sa division en 1997.

Son rôle le plus marquant est celui qu’il occupe depuis 2009 au sein de USA Hockey, où il a agi comme directeur du développement des joueurs pour les États de la Nouvelle-Angleterre.

Il est reconnu pour avoir créé des plans de développement adaptés aux jeunes athlètes, en mettant l’accent sur une formation appropriée selon leur âge, suivant les principes du développement à long terme des athlètes.

Grillo a également été impliqué dans des camps de développement de joueurs et a dirigé les équipes américaines U18 au tournoi Ivan Hlinka.

Grillo a été repêché par les Canucks de Vancouver en 1983, mais c’est principalement comme formateur et éducateur qu’il a fait sa marque dans le monde du hockey.

Sa nomination comme consultant chez le Canadien laisse entendre que l’organisation valorise son expertise en développement de jeunes joueurs, notamment dans un contexte où l’équipe mise sur la progression de ses jeunes talents.

Toutefois, certains critiquent le fait que, malgré son expérience, il n’a jamais occupé de rôle important au sein de la LNH, un élément qui pourrait soulever des questions quant à son efficacité dans un rôle aussi exigeant à Montréal.

Selon lui, l’expérience ne fait pas tout. Il insiste plutôt sur l’importance des compétences pédagogiques et de l’adaptabilité, surtout dans une ligue où les joueurs deviennent de plus en plus jeunes.

Mais pour beaucoup, cet argument ne suffit plus.

Stéphane Robidas, bien que respecté pour sa carrière de joueur, n’apporte visiblement pas les solutions espérées.

Dany Dubé, analyste au 98,5 FM, n’a d’ailleurs pas hésité à souligner l’urgence de la situation.

« Les joueurs du Canadien ont été moins actifs dans les mises en échec la saison dernière et ça se reflète directement sur l’efficacité du désavantage numérique », a-t-il affirmé.

L’inefficacité défensive a créé un effet boule de neige qui affecte la confiance et la dynamique générale de l’équipe. Sans oublier le fiasco de l'avantage numérique.

Pendant ce temps, Claude Julien, un entraîneur reconnu pour son expertise défensive, a été nommé adjoint chez les Blues de St. Louis. Avec plus de 20 ans d’expérience et une victoire en Coupe Stanley à son actif, Julien aurait pu représenter une aide précieuse pour St-Louis.

Mais ce dernier, craignant peut-être de perdre son autorité, a refusé toute collaboration avec un mentor de ce calibre. Cette obstination pourrait bien lui coûter cher.

Il pourrait bien se faire griller...après avoir nommé Grillo...