C’est un message cinglant. Une claque au visage. Un doigt d’honneur poli. En doight en or, de diamants, et d’arrogance calculée.
Patrick Roy ne s’est pas contenté de savourer le congédiement de Lou Lamoriello en silence. Non. Il a décidé de le fêter. À sa façon.
En se laissant pousser la barbe, un geste hautement symbolique qu’il n’aurait jamais pu se permettre sous l’ère tyrannique de Lamoriello et en s’offrant une luxueuse Rolex chez Bijoux Medusa Custom Jewelry. Ce n’est pas une montre. C’est un message cinglant.
Pendant des années, Lou Lamoriello a imposé ses règles austères et absurdes, interdisant les barbes, les chaînes, les bracelets, les tatouages visibles, les cheveux trop longs, et parfois même les sourires.
Sous son règne, Patrick Roy était un lion muselé. L’ancien numéro 33, légende bouillonnante de la LNH, a dû enfiler un masque de conformité, ravalant ses instincts de leader flamboyant pour s’adapter aux exigences archaïques d’un homme qui croyait diriger une école militaire plutôt qu’une équipe de hockey.
Mais voilà que le roi Lamoriello est éliminé. Et que l’autre Roy, le vrai, le grand, le passionné, le ténébreux, surgit des cendres. Dès l’annonce du congédiement de Lamoriello, Patrick Roy a décidé de reprendre possession de son identité.
En se laissant pousser la barbe, superbe, drue, virile, il n’a pas seulement rejeté une règle : il a rejeté une ère. Il a tourné la page sur une oppression silencieuse, une ère de contrôle étouffant. Il a arraché les chaînes.
Et que dire de la Rolex. Il ne s’agit pas ici d’un simple caprice. C’est un symbole. Patrick Roy, selon nos informations, s’est rendu chez Bijoux Medusa Custom Jewelry, l’une des bijouteries les plus en vue auprès des athlètes et célébrités new-yorkaises, pour s’acheter une Rolex flambante.
Pas une petite montre discrète. Non. Une pièce tape-à-l’œil. Une déclaration de guerre. Une horlogerie haut de gamme qu’il portera désormais fièrement au poignet, comme pour dire :
« Lou, ton temps est révolu. Le nouveau boss, c’est moi. »
Ce n’est pas anodin. Patrick Roy n’a jamais aimé se faire imposer des limites. À Denver, il régnait. À Québec, il décidait. À Montréal, il explosait. Mais à Long Island, sous Lou, il s’est écrasé. Poliment, mais douloureusement. Et là, maintenant qu’il est enfin libre, il jubile. Il respire. Il jubile avec une barbe et une Rolex.
Mais la montre de luxe et la barbe ne sont que la cerise sur un gâteau longuement pourri d’humiliations refoulées et de tensions sportives explosives entre Patrick Roy et Lou Lamoriello.
Ce n’est un secret pour personne : les deux hommes n’étaient jamais sur la même longueur d’onde. Roy voulait de la vitesse, du sang neuf, de l’audace, de l'offensive. Lou, lui, s’accrochait à ses principes défensifs d’un autre siècle. Sa structure rigide et son "côté zéro émotion" rendait Roy malade.
Patrick bouillonnait de frustration en coulisses. On rapporte qu’il se sentait freiné, étouffé, méprisé même, par un DG qui n’avait pas digéré son franc-parler ni son aura imposante.
Leur vision du hockey rentrait en conflit à chaque décision : gestion des gardiens, choix tactiques, utilisation des jeunes, Roy se faisait constamment rabaisser par un Lamoriello qui refusait de lui donner les pleins pouvoirs.
Des sources proches de l’organisation affirment même que Roy serait tellement plus en forme depuis le congédiement de son ami et l'embauche de Mathieu Darche
Au moins maintenant, il a le droit de vieillir, de vivre, d'évoluer comme il veut.
Une flèche directe à Lamoriello, éternel gardien de la coupe de cheveux réglementaire et de l’hygiène capillaire de ses joueurs comme de ses entraîneurs.
On raconte aussi qu’il aurait demandé à son tailleur personnel de lui confectionner une série de complets beaucoup plus modernes, osés, afin de « faire respirer le vestiaire ».
L’ère Lou est finie. Et Roy entend bien danser sur la vie avec élégance.
Ce qui rend le tout encore plus croustillant, c’est que Roy n’a pas besoin de parler. Il agit. Il envoie ses messages comme il gérait ses sorties du filet : sans avertissement, sans détour, et toujours avec panache.
Son poignet doré parle plus fort qu’un communiqué de presse. Sa barbe en dit plus que n’importe quelle conférence de presse. Il est dans sa pleine puissance. Il est chez lui. Et personne ne va lui dire comment s’habiller, se raser ou marcher.
Ce n’est pas seulement une anecdote croustillante. C’est une révolution silencieuse. Et tous les joueurs des Islanders l’ont remarqué. Certains rient. D’autres s’inspirent. Mais tous comprennent que l’époque Lamoriello est enterrée. Et que le boss, maintenant, c’est Patrick. Avec sa barbe. Sa montre. Et son égo assumé.
Il faudra voir ce que cette libération personnelle apportera derrière le banc. Déjà, Roy a imposé ses décisions sur le personnel d’entraîneurs. Il a gardé Benoît Desrosiers, son fidèle bras droit, et il a pris la décision, avec l’aval de Mathieu Darche, de congédier les adjoints imposés par Lamoriello.
Il a choisi Ray Bennett et Bob Boughner, deux vétérans qui, eux, n’ont pas peur des barbes ni des idées nouvelles. Ce n’est pas un hasard. Roy est en train de bâtir son royaume. Et ça commence par le style.
Derrière tout cela, il y a une vérité cruelle pour Lou Lamoriello : son époque est révolue. L’homme qui a incarné l’autorité pure dans la LNH est maintenant éjecté, remplacé par une légende qui, visiblement, en avait long à dire. Et qui choisit de le faire à travers des symboles.
La revanche est délicieuse : Lamoriello a toujours voulu effacer l’individu derrière l’uniforme. Patrick Roy, lui, redonne un nom, un visage, une barbe, et une montre à l’autorité.
La métamorphose est spectaculaire. Et elle est publique. Roy ne se cachera pas. Il parade. Il affiche sa Rolex. Il prend des selfies. Il pose devant sa montre comme d’autres devant une coupe Stanley. Le message est clair : il est de retour. Et cette fois, il ne se laissera plus museler.
Alors que la poussière retombe sur le congédiement de Lamoriello, l’onde de choc est encore évidente. Plusieurs vétérans de la LNH, anciens collaborateurs de Lou, ont vu dans le geste de Roy une déclaration politique. Et plusieurs se réjouissent. Car si Lou a marqué la LNH de son empreinte, il a aussi frustré une génération d’hommes de hockey. Des hommes comme Roy.
Et maintenant? Maintenant, Roy est en mission. Il a soif de victoire. Il a soif de revanche. Et il a surtout soif de liberté. Sa Rolex, c’est son étendard. Sa barbe, c’est sa bannière. Et son regard, brûlant, nous dit une seule chose : c’est fini les dictateurs.
Le temps de Lou est expiré.
Roy, lui, revit.