Le Canadien de Montréal savait déjà qu’il lui manquait un deuxième centre capable de jouer des minutes lourdes, mais c’est ce qui s’est passé hier face à Tom Wilson qui a transformé ce besoin en urgence stratégique.
Montréal ne s’est pas seulement fait battre, il s’est fait humilier physiquement. Wilson a frappé Jake Evans comme si personne n’était là pour répondre, et le banc du CH a encaissé en silence, Arber Xhekaj s'est couché et une province entière s'est sentie humiliée.
Ce genre de séquence crée un électrochoc dans un vestiaire, mais surtout dans un bureau de direction. C’est précisément dans ce contexte que The Athletic a ajouté un nouveau nom sur le marché, un nom qui n’était pas encore dans le radar du grand public pour Montréal : Ryan Hartman.
Hartman n’est pas une simple rumeur. Il est, selon The Athletic, un joueur activement disponible, mais blessé au moment où les discussions se sont intensifiées.
Il a été placé sur la liste des blessés, tout comme son coéquipier Marco Rossi, ce qui a momentanément ralenti les pourparlers.
Dès qu’il sera en mesure de revenir au jeu, son nom redeviendra une priorité sur le marché des transactions. C’est un dossier concret pour le Canadien de Montréal avec une structure contractuelle réaliste (4 M$ par année jusqu'en 2027), et un profil qui colle parfaitement à ce que Montréal veut devenir.
Et surtout, Hartman est l’exact opposé de ce que le Canadien a présenté hier : un joueur qui impose le respect, qui joue avec une violence contrôlée, qui dérange, qui punit, qui fait mal, mais qui peut aussi produire offensivement.
Son historique est clair. Hartman est un joueur qui vit à la frontière de la légalité, parfois au-delà. Il a déjà été suspendu pour avoir frappé Tim Stutzleen prenant sa tête et en l’écrasant au sol, un geste qui avait déchaîné la ligue et qui résume parfaitement son ADN:
Ce n’est pas un bagarreur inutile; c’est un joueur qui veut gagner en blessant l’adversaire mentalement, physiquement et psychologiquement.
Au point de te faire un "slewfoot" (jambette) juste pour te blesser:
Montréal n’a jamais eu ce profil sale et vicieux. Et ce qui le rend encore plus attrayant, c’est que contrairement à plusieurs joueurs robustes disponibles, Hartman a déjà produit à haut niveau. Il a marqué 34 buts et 65 points en 2021-2022, une saison où il a été l’un des moteurs offensifs du Wild malgré un rôle parfois défensif.
La saison suivante, il a ajouté 45 points, encore en jouant des minutes difficiles. C’est un joueur capable de faire le lien entre l’énergie de peste et l’efficacité offensive, ce que le Canadien manque cruellement.
Son contrat, lui, est un autre élément stratégique majeur. Hartman gagne 4 millions de dollars par année jusqu’en 2027, ce qui le place dans une fourchette salariale extrêmement accessible pour Montréal.
Il aura seulement 31 ans à la fin de son contrat, ce qui signifie qu’il n’est pas un joueur loué, ni un vétéran au crépuscule, mais un atout qui peut accompagner la montée des jeunes, pendant plusieurs saisons.
Dans un marché où les centres robustes sont habituellement surpayés, un contrat à 4 millions pour un joueur capable de marquer, déranger et jouer au centre est quasiment un vol.
Ce qui rend l’histoire encore plus intéressante, c’est la relation toxique que Hartman entretient avec son entraîneur, John Hynes.
Au Minnesota, la situation est tendue. Il ne s’entend pas avec le personnel de direction, il n’aime pas son rôle, et il se voit ailleurs.
Les sources proches du joueur laissent entendre qu’il accepterait une transaction vers Montréal. Hartman possède une clause partielle de non-échange couvrant 15 équipes. Il n’a donc pas le contrôle total de sa destination, mais il peut bloquer la moitié de la ligue. Montréal ne fait pas partie des équipes qu’il refuserait.
Quand un joueur complet, robuste et offensif accepte de venir jouer dans le marché le plus intense de la LNH, c’est un indicateur de compatibilité rare.
À l’inverse, plusieurs joueurs de son profil refusent Montréal de peur d’être ciblés médiatiquement ou disciplinés pour leur style. Lui, non. Il veut être utile dans un vrai marché de hockey.
Hartman adresse trois besoins précis du Canadien : un centre qui peut gagner des mises en jeu, jouer contre les "top lines" adverses et punir physiquement ceux qui s’attaquent aux jeunes talents.
Montréal peut marquer cette saison. Ce qu’il ne peut pas faire, c’est protéger ses joueurs. La séquence Wilson en est la preuve.
Lorsqu’un club ressent qu’on peut frapper ses meilleurs joueurs sans représailles, l’effet n’est pas seulement physique; il est identitaire.
C’est ce type de réalité qui pousse un directeur général à aller chercher un joueur comme Hartman, pas juste pour la statistique, mais pour le message au reste de la LNH : Montréal ne sera plus une équipe facile à affronter.
Cela ne signifie pas que Hartman sera le seul nom impliqué dans les discussions. Montréal regarde toujours Ryan O’Reilly, qui demeure l’option la plus complète au centre, mais dont le prix est plus élevé : un choix de première ronde, minimum.
Steven Stamkos reste aussi dans le décor, surtout si Nashville retient du salaire, mais son profil est celui d’un joueur offensif dépendant de ses partenaires, pas celui d’un joueur intimidant.
Hartman offre quelque chose que l’un comme l’autre ne peuvent fournir : une identité méchante. Si O’Reilly sert à stabiliser, Hartman sert à imposer le respect. E
Dans un marché qui vient tout juste de basculer dans la honte nationale, Hartman est la seule solution pour retrouver notre honneur.
Une peste à Montréal. Le meilleur remède pour oublier à quel point Arber Xhekaj est un lâche.
