À l'automne 2020, alors que la pandémie de COVID-19 redéfinissait le quotidien de chacun, un jeune Trifluvien de 14 ans nommé Sacha Boisvert prenait une décision audacieuse
Avec des connaissances limitées en anglais, il s'installait à Mount St. Charles Academy, une école préparatoire au Rhode Island. Isolé de ses parents et vivant en dortoir, Sacha devait rapidement s'adapter et se faire de nouveaux amis.
Face à un choix difficile à Noël, il décidait de rester aux États-Unis pour poursuivre sa saison de hockey, marquant ainsi le début de son parcours remarquable.
« Je devais me faire de nouveaux amis, je vivais en dortoir, mes parents n’étaient pas là. À Noël, j’avais une décision à prendre : retourner chez nous et risquer de manquer le reste de la saison parce que ce n’était pas sûr que j’allais pouvoir traverser la frontière, ou aller habiter dans la maison d’un gars de mon équipe. J’ai été chez l’ami. » a-t-il affirmé au journaliste de la Presse, Guillaume Lefrançois.
"J’ai compris à un jeune âge que j’allais devoir faire beaucoup de sacrifices pour me rendre où je veux dans la vie."
En ce mercredi, Sacha Boisvert à Buffalo, pour le camp d’évaluation de la LNH en vue du repêchage. Il a bel et bien rencontré Kent Hughes et Jeff Gorton, dirigeants du Canadien de Montréal, qui ont suivi les conseils de Chantal Machabée d'assister à cette rencontre.
Leur présence montre leur engagement à ne négliger aucun talent, en particulier un jeune espoir québécois comme Boisvert.
Boisvert, désormais reconnu comme le meilleur espoir québécois du repêchage 2024, est estimé être sélectionné entre le 15e et le 25e rang. Avec des classements experts le plaçant au 22e rang (Bob McKenzie de TSN) et au 21e (Sam Cosentino de Sportsnet), il est une valeur sûre pour les équipes de la LNH.
Son parcours aux États-Unis a été impressionnant. Jouant pour les Lumberjacks de Muskegon dans la USHL, il a enregistré 68 points en 61 matchs, avec 36 buts et 86 minutes de pénalité.
Son style de jeu, mêlant talent offensif et robustesse, est apprécié des recruteurs. Lors de ses entrevues avec 29 des 32 équipes de la LNH, celle avec le Canadien s'est distinguée par son intensité, avec la participation directe de Gorton et Hughes. Boisvert a trouvé ce défi stimulant.
Il se décrit comme un « attaquant de puissance de talent, bon dans les deux sens de la glace », capable de lancer, de donner des mises en échec et de jouer physiquement.
Avec 68 points et plusieurs combats à son actif, son côté compétitif et son leadership se démarquent, rappelant des joueurs comme Matthew Tkachuk et Sam Bennett des Panthers de la Floride.
Pour l'avenir, Boisvert aspire à suivre les traces d'Anze Kopitar, un centre complet et leader accompli. Bien qu'il rêve de la LNH, sa prochaine étape sera l'Université du Dakota du Nord, un choix qui illustre sa détermination et ses sacrifices depuis son jeune âge.
"Je veux devenir moi-même, même si c’est quétaine de dire ça. Mais j’aime regarder Anze Kopitar. Il est grand, gros, c’est un centre qui gagne ses mises en jeu, il est bon sur 200 pieds, il peut jouer en avantage numérique et en désavantage, c’est un leader qui a gagné la Coupe. C’est un très bon exemple."
Le 28 juin, lors du repêchage à Vegas, Sacha Boisvert saura enfin quelle équipe de la LNH misera sur son talent. Pour ce jeune qui a quitté le Québec à 14 ans pour poursuivre son rêve, la distance ne sera jamais un obstacle, mais une opportunité de plus vers l'atteinte de son objectif ultime.
"J’ai fait des sacrifices depuis que je suis jeune. Je serais prêt à aller en Australie pour jouer dans la Ligue nationale ! »
Le CH ne pourra pas le sélectionner avec le 26e rang au total. Il sera parti. Soit Kent Hughes transige pour avancer, soit le fait de le rencontrer en personne n'était qu'un coup de relations publiques pour calmer les journalistes nationalistes québécois.
À suivre....