Samuel Montembeault bientôt à Toronto? Imaginez le cauchemar inimaginable.
Depuis qu’il a été cédé à Laval à des fins de conditionnement, une procédure rare, humiliante et terriblement révélatrice de la crise intérieure qu’il traverse, son nom ne cesse de rebondir sur les ondes sportives.
Mais le choc du jour vient de Toronto.
Dans les studios de TSN, durant OverDrive, l’émission la plus écoutée de la ville, le nom de Samuel Montembeault a littéralement explosé en direct.
Et la question qui a incendié la discussion :
« Si Samuel Montembeault est soumis au ballottage, est que-ce les Maple Leafs le réclament? »
Le plateau a retenti. Toronto au complet a sursauté.
On parlait d’un gardien québécois, rétrogradé pour se refaire à Cleveland, mais soudainement perçu dans la plus grande ville du pays comme une potentielle solution à leur crise devant le filet.
Ce n’était plus : Montembeault est fini.
Ce n’était plus : le CH veut s’en débarrasser.
C’était devenu :
Toronto a besoin du Québécois.
Une humiliation transformée en opportunité… mais pour qui?
Le simple fait que le panel de TSN discute de réclamer Montembeault démontre deux choses :
Le reste de la LNH commence à flairer la panique à Montréal.
Le dossier Montembeault n’est plus un malaise local : c’est devenu une affaire nationale. Et ce n’est pas rien. Les Leafs parlent rarement du Canadien autrement que pour rire.
Mais pour qu’ils s’excitent à l’idée de réclamer ton gardien affaibli, humilié, rétrogradé…
C’est que l’odeur de sang traverse la 401.
Toronto sent que le CH est vulnérable et que Montembeault pourrait tomber… gratuitement.
Surtout, Toronto sent qu’il y a une fissure dans la gestion de Hughes. Et dans leur logique toujours un peu tordue, les Leafs semblent croire que :
Montembeault à 0 $ d’actifs donnés = jackpot.
Ils voient un gardien qui, il y a six mois, portait la médaille d’or sur son dos. Ils voient un gars qui a déjà été bon structurellement dans un système faible.
Ils voient surtout un joueur qui n’a jamais craqué sous la pression... jusqu’à maintenant.
Ils voient… une opportunité.
La comparaison Jarry est l’essence qui alimente la folie Soumis au ballottage la saison dernière, ignoré par 31 équipes.
Six mois plus tard : transigé pour Stuart Skinner, Brett Kulak et un choix de 2e ronde, sans salaire retenu.
Le journaliste François Gagnon l’a résumé :
« C’est pas fini tant que c’est pas fini. »
Et cette phrase nourrit toutes les théories. Si Jarry a ressuscité, pourquoi pas Montembeault?
Si Montembeault est soumis au ballottage et que les Leafs le réclament, Kent Hughes et Jeff Gorton vont avoir des sueurs froides dans le dos.
Si Montembeault retombe sur ses pieds chez les Leafs, le Québec ne pardonnera jamais aux dirigeants du CH.
Dans OverDrive, lorsque Mike Johnson a effleuré la possibilité d’une transaction plutôt que d’une réclamation, un nom est tombé naturellement :
Nick Robertson.
24 ans. Un ailier gauche explosif, sous-utilisé, qui a déjà demandé une transaction cet été.
On parle d'un profil parfait d’un joueur que les Leafs ne savent pas développer, mais qu’une autre équipe peut transformer.
Et soudainement, Toronto voit un échange :
Robertson contre Montembeault… si le gardien prouve qu'il peut se relancer avant. Mais ce n’est pas ce que Montréal veut.
On ne veut pas être méchant, mais non merci à un attaquant de 5 pieds 9. Pas besoin d'un autre nain.
Voilà pourquoi la seule façon que Montembeault débarque à Toronto, c'est par le ballottage. C’est le genre de rumeur qui devient rapidement toxique dans un marché comme le nôtre.
Dans toute cette histoire, il existe un fait majeur qui choque énormément Toronto :
Montembeault n’est pas au ballottage. Il est à Laval… parce qu’il a dit oui.
TSN a même insinué que Montréal tente de cacher son problème. Le conditionnement masque mal un conflit interne Le CH retarde l’inévitable : le ballottage
Et à Toronto, l’argument résonne :
« S’il était encore bon, il serait dans la LNH. S’il est à Laval, c’est qu’il est vulnérable. Donc réclamable. »
C’est brutal, c’est exagéré, mais c’est exactement la manière dont la machine médiatique torontoise fonctionne.
Le pire scénario imaginable pour Montréal : le voir partir à Toronto
Imagine la scène.
Montembeault ballotté, traverse la passerelle d’accès joueurs à l’aéroport Trudeau. Pas pour monter dans l’avion du CH. Pour atterrir à Pearson, accueilli par la presse torontoise, présenté comme le contrepoison à la panique goaleur des Leafs.
Imagine l’aréna chantant “Sammy! Sammy! Sammy!”
Imagine la ville qui se convainc qu’ils viennent de voler un joueur au Canadien.
À Montréal?
Ce serait une catastrophe symbolique.
Le gardien québécois, envoyé à l’amateurisme forcé à Laval, qui choke encore en revenant à Montréal, récupéré gratuitement par ton plus grand rival.
Un cauchemar culturel.Les Leafs adoreraient ça. Ils vivent pour ça.
Montembeault joue jeudi ou samedi à Cleveland. Pas pour se montrer. Pas pour prouver qu’il mérite un retour rapide.
Il joue pour sauver sa carrière... et peut-être pour éviter de devenir le prochain scandale entre Montréal et Toronto.
