La victoire de Jakub Dobeš hier en Utah n’a pas seulement ravivé l’espoir à Montréal. Elle a aussi signé le début de la fin pour Samuel Montembeault.
Pendant que Dobeš a volé le match hier, la direction du CH ne le voit toujours pas comme un véritable gardien numéro un.
Voilà pourquoi Kent Hughes et Jeff Gorton ne perdent pas une seconde : Kent Hughes est sur le marché, activement, et selon Elliotte Friedman, l’un des plus sérieux candidats se nomme Ukko-Pekka Luukkonen, le gardien controversé des Sabres de Buffalo.
Et quand on dit « controversé », c’est peu dire.
Parce qu’au moment même où le CH analyse toutes les options possibles pour éviter un effondrement total au poste de gardien, Luukkonen vient d’entrer dans la tempête la plus explosive de sa carrière. Une tempête qui, pour n’importe quel joueur montréalais, aurait provoqué une hystérie nationale.
Voici les faits :
Le vol des Sabres en provenance de Pittsburgh se pose à Buffalo très tard hier soir après une défaite frustrante de 4 à 2, une défaite où Luukkonen a accordé 3 buts en 18 tirs, encore une fois complètement incapable d’offrir un départ digne d’un gardien numéro un. Les Sabres ont dominé 31-19 aux tirs, mais la seule chose qui a fait la différence... c’est… Luukkonen qui s'est encore écroulé.
Il arrive à l’aéroport de Buffalo. Et à 00h45, il est capté en pleine séduction dans un bar du centre-ville ("Forty Thieves"), avec une femme qui ne laisse pas les partisans indifférents.
La vidéo circule déjà. La voici:
Ukko-Pekka Luukkonen at Forty Thieves at 12:45 a.m. fresh off the plane after a loss to the Pittsburgh Penguins. This is the accountability the Buffalo Sabres organization holds their players up too #Sabres #4K #ToughLooks @WGR550 pic.twitter.com/EZL60hNRVz
— Paving The Street (@PavingTheStreet) November 27, 2025
Les fans des Sabres sont en furie.
On lui reproche tout : le manque de sérieux, l’image de “j’m’en foutisme”, l’indiscipline, et surtout, le timing catastrophique, pendant que les Sabres sombrent au fond de l’Est.
Imagine une seule seconde si ça arrivait à Montréal avec Montembeault ou Dobes.
Ce serait l’émeute.
Elliotte Friedman a confirmé ce que tout le monde dans la ligue savait déjà : les Sabres veulent se débarrasser de Luukkonen, et le Canadien fait partie des équipes qui ont appuyé sur le bouton “intéressé”.
Le contexte est parfait pour un échange :
Buffalo veut tourner la page, les fans veulent sa tête, Alex Lyon vole le filet, et Colton Ellis pousse derrière. Bref, UPL est devenu l’homme de trop.
Et pendant que Buffalo s’enlise, Montréal étouffe.
Deux crises, deux villes, deux directions qui cherchent désespérément une solution.
C’est un match parfait.
Le nom de Montembeault circule de plus en plus à Montéral. Et pas parce qu’il est convoité. Mais parce qu’il est devenu déplaçable. Parce qu’il n’a plus aucun avenir à Montréal. Parce que Fowler est la priorité absolue du Canadien de Montréal et que le Québécois n’a plus la confiance de personne dans l’organisation.
Montembeault pourrait prendre le chemin de Buffalo. Mais ce serait Montréal qui paierait davantage pour équilibrer l’échange.
UPL vaut plus que Montembeault aujourd’hui.
Il a 26 ans, possède un gabarit qui fait rêver du haut de ses 6 pieds 5 et 223 livres, un potentiel encore intact, et des statistiques qui, même en crise, sont supérieures à celles de Montembeault.
Moyenne : 2,73
% arrêts : .891
Et ça, dans la pire équipe défensive de l’Est.
Montembeault? On n’en parle même plus avec sa moyenne de buts alloués de 3,71 et son pourcentage d'efficacité de 852.
Et Luukkonen, malgré ses démons, malgré ses écarts, malgré la vidéo du bar… reste un gardien qui a montré de vraies séquences de dominance dans la LNH, un gardien encore jeune et qui pourrait se transformer ailleurs.
Buffalo veut le sortir au plus vite.
Et pendant que les rumeurs explosent, Montréal doit maintenant décider :
Est-ce qu’on va chercher un gardien comme Luukkonen pour épauler Dobeš?
Ou est-ce qu’on reste patient en attendant Fowler?
Mais une chose est certaine, inévitable et irréversible :
Samuel Montembeault ne rejouera plus jamais à Montréal comme numéro un. On se demande si on finira par le voir au bar "Forty Thieves" passé minuit.
Un jour peut-être. Buffalo est la ville parfaite pour boire sa peine...
