« Je le sais, il est considéré. On va tout apprendre ça demain. C’est un gardien qui continue à progresser. C’est un super de bon kid. Fait qu’on va voir. »
Ces mots de Martin St-Louis, à propos de Samuel Montembeault et de sa potentielle sélection pour le tournoi des 4 Nations, en disent long sur l’approche mesurée de l’entraîneur-chef des Canadiens.
Depuis le début de la saison, Montembeault a alterné entre des performances solides et d’autres plus laborieuses, un portrait qui ne le positionne pas nécessairement comme une évidence pour un poste au sein de l’élite mondiale.
Avec une fiche de 7 victoires, un pourcentage d’arrêts de 0,901 et une moyenne de buts alloués de 2,99, le gardien québécois pointe au 23e rang de la LNH pour l’efficacité.
Ces chiffres, bien qu’honorables, peinent à convaincre qu’il peut rivaliser avec les meilleurs gardiens du pays.
Martin St-Louis, sans le dire directement, semble suggérer une certaine réserve quant à cette sélection.
« Il continue à progresser », a-t-il rappelé, tout en soulignant les qualités humaines de Montembeault.
Mais derrière ces compliments, on sent que l’entraîneur préférerait probablement voir son gardien se concentrer sur sa saison avec le Canadien plutôt que de se disperser dans un tournoi international.
Les statistiques de Montembeault cette saison racontent une histoire complexe.
À plusieurs reprises, il a su tenir l’équipe à bout de bras, mais il est également clair que les Canadiens, défensivement, ne lui ont pas toujours offert le support nécessaire.
Sa combativité est indéniable, mais dans une saison où les attentes envers le Tricolore sont modérées, son développement au quotidien pourrait être priorisé plutôt qu’une exposition à une compétition aussi exigeante.
Samuel, de son côté, garde un état d’esprit humble face à cette opportunité.
Lorsqu’interrogé, il a simplement répondu qu’il « ne contrôle pas ces décisions » et qu’il est toujours honoré d’être mentionné dans de telles discussions.
Mais pour lui aussi, les priorités doivent être claires : continuer à s’établir comme un pilier dans la cage des Canadiens et prouver qu’il peut être constant soir après soir.
En réalité, une sélection de Montembeault pour les 4 Nations pourrait autant être une source de fierté qu’un piège.
Une performance mitigée sur une scène internationale pourrait nuire à sa confiance, tandis qu’une bonne prestation pourrait confirmer ses progrès aux yeux de l’organisation.
Mais à ce stade de sa carrière, le plus gros défi de Montembeault reste de prouver qu’il peut être un gardien fiable, peu importe l’adversaire ou le contexte.
Martin St-Louis, toujours prudent dans ses déclarations, semble vouloir tempérer les attentes, autant pour Montembeault que pour le public. « On va voir », a-t-il conclu, comme pour rappeler que rien n’est encore décidé.
En attendant la décision officielle, une chose est certaine : Samuel Montembeault devra continuer à progresser pour cimenter son rôle dans cette équipe en reconstruction.
Et pour cela, il devra peut-être prioriser son développement à Montréal plutôt que de céder à l’attrait des projecteurs internationaux.
À suivre ...