Dany Dubé annonce la fin de Samuel Montembeault à Montréal

Dany Dubé annonce la fin de Samuel Montembeault à Montréal

Par David Garel le 2025-12-10

Le destin sportif de Samuel Montembeault est en train de s'effondrer. 

Il y a des défaites qui passent, et il y a des défaites qui marquent un tournant.

La raclée de 6-1 infligée par le Lightning au Centre Bell fait partie de ces soirs où une carrière peut s'écrouler devant nos yeux, où les illusions cèdent, où la réalité éclate en plein visage.

Parce que ce n’est plus simplement une équipe qui perd : c’est un système qui s’effondre, un plan qui déraille, et surtout un gardien, Samuel Montembeault, qui voit son avenir à Montréal s’effondrer sous ses patins.

La soirée n’était déjà pas facile. Le Canadien se fait manger tout rond, sans structure, sans réponse, sans instinct de survie.

Jakub Dobes n'était pas capable d'arrêter un ballon de plage. 

Mais c’est dans les coulisses que le drame prend toute son ampleur. L’histoire devenue virale de Montembeault à Bécancour, aperçu à Sainte-Gertrude dans la maison familiale alors qu’il avait déclaré forfait pour cause de maladie dans un match  back-to-back dimanche soir, a transformé ce qui devait être un simple malaise en véritable incendie médiatique.

Et comme si Montréal n’attendait qu’une étincelle, Dany Dubé a allumé la dynamite en direct.

« On n’a pas d’élément stabilisateur. Ils sont dus pour un ménage à trois. Les deux gardiens sont tout croches. »

C’est brutal. Mais c’est exact. Et c’est surtout dévastateur pour Montembeault, qui voyait précisément le ménage à trois comme un cauchemar, la pire configuration possible pour son statut fragile.

Or, selon Dubé. le ménage à trois est de retour, et rien ne permet de croire que Jakub Dobeš sera le sacrifié. La conclusion fait mal : la troisième roue du carrosse, c’est Montembeault.

La situation est tellement grotesque qu’on en vient à revisiter l’un des gestes les plus sous-estimés, et aujourd’hui les plus critiqués, de Kent Hughes.

Pourquoi, au juste, avoir laissé partir Jake Allen ?

Allen a été tout ce que Montréal n’a plus. Solide, fiable, calme. Avec les Devils, il maintient un taux d’efficacité de .908 et une moyenne de 2.52, chiffres au New Jersey qui paraissent presque fictifs lorsqu’on regarde le carnage statistique du tandem actuel.

Il a littéralement tenu le fort pendant la blessure de Markström. Pendant ce temps, Montréal observe deux gardiens qui encaissent les buts comme une porte tournante :

Et hier soir encore, la réalité s’écrit en lettres rouges : 3 buts sur 14 tirs pour Dobeš. 3 buts sur 10 tirs pour Montembeault.

Dobes: Moyenne de buts alloués de 3,15 et pourcentage d'efficacité de 887.

Fowler: Moyenne de buts alloués de 3,65 et pourcentage d'efficacité de 857.

Une véritable catatsrophe.

Ce que la direction refusait d’admettre depuis deux mois devient impossible à camoufler : le CH n’a pas de gardien numéro un, ni même de gardien numéro deux. 

Et dans cette tempête, la situation de Montembeault devient un cas de relations publiques ratées.

Il n’aurait jamais dû être vu à Bécancour, chez sa famille, à deux heures de Montréal, alors qu'il avait "callé" malade au point de ne pas être uniforme dimanche soir.

Il n’aurait jamais dû se mettre dans une position où sa maladie pouvait être questionnée.

Il n’aurait jamais dû donner l’impression d’un joueur qui fuit, qui se cache, qui cherche le confort familial pendant qu’un vestiaire se fait massacrer.

À Montréal, on pardonne l’erreur. On pardonne le but faible.

Mais on ne pardonne pas l’apparence d’un mensonge ou d'un manque de combativité.

Encore moins quand les performances ne suivent plus.

Le problème, c’est que Montembeault n’a plus rien à quoi se raccrocher.

il est éclipsé par un jeune gardien, Dobeš, qui lui-même est fragile

il est rattrapé par ses statistiques dramatiques et il est maintenant brisé par un scandale qui circule partout

Pendant ce temps, Jacob Fowler est rappelé, alors que tout le monde sait que c'est lui qui va ramener la Coupe Stanley è Montréal.

Le message est clair et net : Montréal regarde vers l’avenir, vers un gardien qui inspire enfin un peu de rêve, un peu de structure, un peu d’espoir.

Montembeault, lui, regarde la sortie. À écouter Dubé, c'est bel et bien le fin du Québécois à Montréal. 

Parce que si le ménage à trois revient, ce n’est pas pour sauver Montembeault. C’est pour gagner du temps avant de l’expédier ailleurs.

Le problème est que personne ne le veut dans la LNH. Est-il le temps de le soumettre au ballottage pour qu'il retrouve sa confiance à Laval?

Poser la question... c'est y répondre.

On espère juste qu'il ne prenne pas un détour... par Bécancour...