Honte nationale au Centre Bell: la vérité éclate sur Samuel Montembeault

Honte nationale au Centre Bell: la vérité éclate sur Samuel Montembeault

Par David Garel le 2025-12-03

Quand aura-t-on le courage de dire la vérité sur Samuel Montembeault? 

Quand aura-t-on le "guts" de confirmer qu'il n'est pas un gardien de la LNH?

Il y a des soirs où toute une organisation révèle sa véritable nature. Ce mardi-là, au Centre Bell, le Canadien de Montréal n’a pas seulement perdu un match contre leurs rivaux d'Ottawa.

Il a perdu quelque chose de bien plus grave : son courage. Son honnêteté. Sa capacité d’assumer l’évidence. Et surtout, sa lucidité devant une situation devenue intenable devant le filet.

Pendant que les Sénateurs se promenaient dans l’enclave comme dans un centre commercial un samedi après-midi, pendant que Zub, Sanderson, Batherson et Tkachuk s’avançaient vers le filet sans opposition, pendant qu’on abandonnait Samuel Montembeault à son sort et qu'il n'était pas capable de sauver ses coéquipiers, toute la salle de presse attendait la même question. La seule question.

Le seul sujet qui importait.

Le seul enjeu qui détruit la saison du Canadien : Samuel Montembeault est le pire gardien de la LNH. Et personne ne dit rien.

Aucune main levée.

Aucun journaliste.

Aucune interrogation directe.

Comme si aucun journaliste québécois ne voulait être celui qui enfonce "le bon Jack" à Sam.

Aucun mot sur celui qui trône maintenant bon dernier de la ligue, avec une moyenne de 3.61 et un pourcentage d’efficacité de .861, le pire de tous les gardiens ayant joué 10 matchs ou plus.

Le silence est devenu un aveu de culpabilité collective.

Un silence gêné.

Un silence qui sent la pitié.

Un silence qui trahit une équipe qui n’ose plus regarder la vérité en face.

Parce que la vérité, c’est que Montembeault n’est plus seulement en difficulté.

Il est devenu une honte sportive, une catastrophe technique, un gardien perdu dans son propre filet, un joueur qui n’a plus aucun repère, plus aucune confiance, plus aucune structure dans ses déplacements.

Regardez-le :

Toujours trop loin du poteau, souvent carrément à l’extérieur de son demi-cercle, glissant comme s’il pesait une tonne de trop, exagérant chaque mouvement au point de se mettre lui-même hors position avant même que l’adversaire ne s’approche.

Montembeault n’arrête plus personne... il se bat contre lui-même.

Et pourtant, devant sa performance désastreuse, Martin St-Louis n’a pas osé dire un mot.

Rien.

Silence complet.

Le même entraîneur qui n’a pas hésité à envoyer Jake Evans sous les roues, qui n’a pas hésité à pointer Josh Anderson publiquement, qui a critiqué Florian Xhekaj sans gêne, ne dit jamais un mot négatif sur Montembeault.

Comme si le gardien était un enfant fragile qu’il faut protéger du monde réel.

Ce double standard déshonore le vestiaire.

Montembeault est protégé pourquoi? Parce qu’il fait pitié. Parce que tout le monde le sait. Parce que tout le monde le voit.

Personne ne veut être celui qui plante l’athlète qui souffre le plus mentalement dans cette organisation.

Mais le hockey n’est pas une garderie. Et la LNH ne pardonne pas les états d’âme.

Pendant que Montréal marche sur des œufs pour ne pas froisser un gardien qui s’effondre devant nous, Jacob Fowler, lui, aligne les performances comme un robot programmé pour sauver des matchs.

Fowler a encore offert 28 arrêts sur 29, dans un match où Laval a été dominé de manière honteuse. Il a un pourcentage de .920. Une moyenne de 2.15. Une maîtrise technique déjà plus solide que celle de Montembeault après 8 ans de carrière.

Et surtout, le calme d’un futur numéro un.

Les joueurs du Rocket le disent entre eux : « Il est prêt. Aujourd’hui. Pas demain. Pas dans trois ans. Aujourd’hui. »

Mais le Canadien refuse de le rappeler.

Pourquoi ? Pour ne pas faire de la "pépeine" à Montembeault. 

On protège un gardien qui coûte des matchs, pendant qu’on prive la LNH d’un gardien qui, lui, est déjà meilleur que la moitié du circuit.

C’est devenu absurde. Le Canadien joue à l’autruche. La direction ferme les yeux. L’entraîneur ferme les yeux. Les journalistes ferment les yeux. Les joueurs ferment les yeux.

Tout ça pendant que les fans voient un gardien se noyer chaque soir, incapable d’arrêter un tir du haut de l’enclave, incapable de contrôler un seul retour, incapable de se stabiliser sur ses appuis.

Et la situation devient cruelle : Les défenseurs ne lui font plus confiance. Le public ne lui pardonne plus rien. Les analystes le contournent par pitié.

Et même les Sénateurs avaient l’air désolés pour lui hier, tellement c’était trop facile.

Quand Brady Tkachuk s’approche d’un gardien du Canadien sans qu’un seul défenseur ne tente de le déranger, ce n’est pas une erreur de couverture : c’est l’aveu que plus personne ne croit que le gardien peut faire l’arrêt.

C’est devenu une rupture émotionnelle, au-delà du sport.

Et pendant ce temps-là, le Canadien brûle des matchs, brûle sa saison et brûle l’évolution de son meilleur espoir devant le filet.

Tout ça pour protéger un gardien qui n’arrive plus à protéger son filet. Il y a un moment où le discours de compassion doit céder la place au hockey.

Ce moment est arrivé.

Le Canadien doit arrêter de protéger Samuel Montembeault… et commencer à protéger son équipe.

Parce qu’à ce stade-ci, la vraie honte n’est plus Montembeault lui-même.

La vraie honte, c’est l’organisation qui n’ose pas agir.