Samuel Montembeault fait jaser au Colorado: pour les mauvaises raisons

Samuel Montembeault fait jaser au Colorado: pour les mauvaises raisons

Par David Garel le 2025-01-04

Samuel Montembeault, pourtant loin du Colorado, fait beaucoup jaser à Denver… mais pas pour les bonnes raisons.

Alors que le Canadien de Montréal affrontera l’Avalanche ce soir avec Jakub Dobeš dans les buts, les discussions en coulisses se multiplient sur la situation de Montembeault, notamment en lien avec son contrat controversé.

Certains observateurs soupçonnent même que le CH l’ait aligné contre Chicago hier pour éviter qu’il ne soit sous les projecteurs face à une organisation qui a récemment misé gros sur ses gardiens.

Les récentes performances de MacKenzie Blackwood avec l’Avalanche, couronnées par une prolongation de contrat de 25 millions de dollars sur 5 ans, ne font qu’accentuer le malaise autour de Montembeault.

Les deux gardiens, âgés de 28 ans, ont des statistiques comparables, mais c’est Blackwood qui s’est vu offrir un rôle de gardien numéro un et un contrat à la hauteur de son potentiel.

Pendant ce temps, Montembeault doit se contenter d’un modeste 3,15 millions de dollars par année sur trois ans, sans clause de non-échange, même s'il est surutilisé.

Cette différence criante alimente les discussions à Denver, où les médias et les partisans de l’Avalanche voient en Blackwood l’avenir de leur franchise.

« Ils croient en moi, » a déclaré Blackwood, visiblement ravi du vote de confiance de l’organisation.

Les paroles de MacKenzie Blackwood à Denver doivent être difficiles à entendre pour Samuel Montembeault. Blackwood a exprimé à quel point il se sent soutenu et valorisé par l'Avalanche, expliquant que la prolongation de contrat de cinq ans qu’il a reçue est une preuve claire que l’organisation croit profondément en lui.

Il a souligné qu’un tel geste de confiance l’encourage à continuer de s’améliorer et de prouver qu’il mérite ce rôle à long terme.

On peut voir la différence fondamentale entre la manière dont Blackwood est traité à Denver et la réalité de Montembeault à Montréal.

Là où l’Avalanche montre son engagement envers son gardien, le CH, en offrant un contrat à rabais et sans clause de non-échange, envoie un tout autre message.

Pour Montembeault, il est évident qu’il n’a jamais bénéficié de ce même niveau de considération ou de reconnaissance, malgré ses efforts constants et ses performances solides.

À Montréal, Montembeault n’a jamais  un tel soutien.

La décision du CH d’envoyer Montembeault contre Chicago, une équipe nettement plus faible, est perçue par certains comme une tentative d’éviter des comparaisons directes avec Blackwood.

D’autres y voient une manœuvre pour minimiser l’attention sur les lacunes du contrat de Montembeault, particulièrement dans un contexte où Jakub Dobeš s’apprête à défendre le filet montréalais contre une des puissances de la LNH.

Tout le monde sait que Kent Hughes en a passé une "petite vite" à Montembeault et son agent.

Ce sentiment est amplifié par les paroles de son propre agent, Paul Corbeil, qui a minimisé l’impact de l’absence de protection contractuelle pour son client.

Corbeil, dans une tentative de justifier ses choix, avait affirmé que « c’était une entente bonne pour Samuel et pour le Canadien » et que « l’organisation croit en lui ».

Mais les faits disent tout le contraire. Si le CH croyait réellement en Montembeault, il aurait négocié un contrat digne de son talent, ou à tout le moins inclus une clause de protection pour éviter qu’il ne devienne une simple monnaie d’échange.

L’absence de vision de Corbeil dans cette négociation pèse lourd aujourd’hui. Alors que Blackwood bénéficie d’un vote de confiance explicite à Denver, Montembeault voit son avenir à Montréal s’effondrer à mesure que Jakub Dobex s’impose.

Cette réalité rend encore plus cruel le manque de soutien manifeste de l’organisation montréalaise, qui semble déjà préparer la relève avec Dobes et Jacob Fowler.

Pour Montembeault, la situation actuelle est un cruel rappel de l’importance d’avoir un agent qui protège réellement les intérêts de son client.

Corbeil n’a pas su anticiper les dynamiques changeantes au sein du CH, ni négocier un contrat qui aurait offert à Montembeault la stabilité nécessaire pour s’épanouir.

Au lieu de cela, le gardien québécois se retrouve dans une position précaire, coincé entre un contrat à rabais et une organisation qui semble déjà regarder vers l’avenir, sans lui.

Pour Montembeault, il est de plus en plus évident que son avenir ne se dessine pas à Montréal. Et cette vérité, aussi douloureuse soit-elle, est le fruit d’une gestion désastreuse, autant sur le plan contractuel que sportif.

Si Dobes livre une autre performance exceptionnelle, comme lors de son dernier blanchissage, les rumeurs entourant l’avenir de Montembeault risquent de s’intensifier.

Avec Jacob Fowler qui pourrait intégrer l’organisation dès la saison prochaine, l’absence de clause de non-échange dans le contrat de Montembeault devient un problème majeur.

À Denver, certains n’hésitent pas à qualifier cette situation de « tragédie évitable », pointant du doigt son agent, Paul Corbeil, pour sa gestion discutable des négociations.

Paul Corbeil, qui a récemment défendu le contrat de son client en affirmant qu’il s’agissait d’une bonne entente pour Samuel et pour le Canadien, doit aujourd’hui regretter ses paroles.

Ce contrat, désormais perçu comme une erreur monumentale, place Montembeault dans une position précaire. Si le CH décide de faire de la place pour Dobee et Fowler, Montembeault pourrait se retrouver sur le marché des échanges, sans aucune protection pour choisir sa prochaine destination.

À Denver, l’histoire de Montembeault est devenue un exemple des pièges que peut comporter une mauvaise gestion contractuelle.

L’Avalanche, qui a remplacé ses deux gardiens en plein milieu de la saison, a montré qu’elle était prête à investir pour résoudre ses problèmes de filet.

À Montréal, cette ambition semble manquer, du moins dans la façon dont l’organisation gère les carrières de ses joueurs clés.

Pour Montembeault, l’avenir à Montréal semble de plus en plus flou. Avec Dobee qui brille et Fowler en attente, il est difficile d’imaginer que le Québécois puisse terminer son contrat de trois ans avec le Tricolore.

Pire encore, l’absence de clause de non-échange signifie qu’il pourrait être échangé à tout moment, peut-être même à une équipe sans ambitions réelles, ce qui pourrait ternir davantage sa carrière.

En conclusion, alors que l’Avalanche continue de miser sur Blackwood comme pierre angulaire de son succès futur, la situation de Montembeault est un cruel rappel que dans la LNH, tout se joue sur des détails.

À Denver, on se demande comment un gardien aussi talentueux a pu se retrouver avec un contrat aussi médiocre.

À Montréal, on espère que cette leçon servira pour éviter de répéter les mêmes erreurs avec les générations futures.

Mais pour Montembeault, les regrets et l’incertitude sont désormais au rendez-vous.

Et malheureusement pour lui, tout cela était écrit dans le ciel.