Honte nationale pour Samuel Montembeault: Marc-André Fleury l'embarrasse

Honte nationale pour Samuel Montembeault: Marc-André Fleury l'embarrasse

Par David Garel le 2025-12-23

Samuel Montembeault ne mérite pas cet embarassement national.

Depuis 48 heures, Samuel Montembeault vit le pire cauchemar qu’un gardien de la LNH puisse traverser : découvrir que des équipes, plusieurs équipes même, préfèrent tenter de sortir de la retraite un gardien de 41 ans, usé, marqué, officiellement retiré du hockey… plutôt que de prendre une chance sur lui.

C’est Pierre LeBrun, le plus crédible, le plus fiable, le moins sensationnaliste des insiders, qui l’a dit. Pas un blogueur. Pas un compte anonyme X. Pas un analyste local à la recherche de clics. Pierre LeBrun.

Des équipes ont appelé Marc-André Fleury, retraité, usé, fatigué, hanches en miettes, pour savoir s’il accepterait de revenir.

La LNH préfère un retraité à Montembeault. La phrase fait mal. Et elle dit tout.

Car pendant que ce cirque médiatique se déploie autour du « Flower », un homme encaisse en silence : Samuel Montembeault, 29 ans, encore sous contrat, encore supposément dans son prime, encore censé être un gardien no 1 légitime… et pourtant traité comme un poids mort que personne ne veut assumer.

On l’oublie trop vite, mais les caméras de la série 24CH l’avaient montré noir sur blanc : Kent Hughes avait téléphoné à l’agent de Marc-André Fleury pour tenter de l’attirer à Montréal.

Et on ne parlait pas d'une période sombre pour le Québécois ou d'une glissade catastrophique telle qu'on la voit en ce moment.,

Non. Pendant que Samuel Montembeault jouait le meilleur hockey de sa carrière.

Il gagnait des matchs, il sauvait l’équipe et il portait le club sur ses épaules.

Mais pendant ce temps, en coulisse, le directeur général cherchait déjà à le remplacer par une légende vieillissante.

Montembeault l’a appris. Il l’a senti. Il en a absorbé le choc.

Parce qu’un gardien sait quand son équipe ne l’aime plus autant qu’avant.

Montembeault sait lire une salle mieux que n’importe quel joueur. Parce qu’un gardien comprend toujours quand on cherche plus gros, plus fort, plus sexy.

Cette blessure n’a jamais guéri.

Et voilà que, aujourd’hui, le fantôme de Fleury revient frapper à sa porte.

La scène est presque humiliante : Les Oilers d’Edmonton perdent Tristan Jarry à long terme. Ils doivent agir vite et sauver leur saison. Surtout, ils doivent sauver l’ère McDavid.

Ils ont le choix entre :

Samuel Montembeault, 29 ans, actif, en forme, signé jusqu'en 2027 à un salaire raisonnable de 3,15 M$ par année ou...

Marc-André Fleury, 41 ans, retraité, blessé, fatigué, qui dit ouvertement qu’il veut arrêter, jouer avec ses enfants, skier et peut-être jouer dans une ligue de garage comme attaquant.

Et qui les intéresse?

Fleury.

Pas Montembeault.

La honte est totale.

On comprend le malaise qui entoure Montembeault depuis quelques mois, mais on réalise maintenant que le problème n’est plus seulement interne à Montréal : c’est sa valeur sur le marché qui s’effondre, c’est la perception league-wide qui devient catastrophique.

Les équipes regardent Montembeault comme un actif dévalué, comme un gardien fragile mentalement, comme un joueur dont la mécanique ne tient plus... comme un mauvais risque.

Elles préfèrent tenter l’impossible avec un retraité plutôt que d’appeler Montréal pour Montembeault.

C'est la cerise sur le sundae.

Rétrogradé à Laval sous le prétexte poli de « conditionnement », hué au Centre Bell, dépassé par Fowler. dépassé par Dobeš, moqué par certains analystes, critiqué pour sa forme physique, accusé de ne pas s’être entraîné sérieusement cet été, coincé dans une spirale où chaque tir devient une menace.

Et là, par-dessus tout, la nouvelle tombe :

La LNH préfère un retraité.

C’est comme si tous ses efforts, toutes ses heures de gym, tous ses sacrifices, toute sa loyauté envers l’organisation, toute la pression qu’il a absorbée pour sauver le club l’an dernier… n’avaient jamais existé.

Ce genre de nouvelle brise un athlète et laisse des traces qui ne partent jamais.

Kent Hughes tente d’échanger Montembeault. Tout le monde le sait. Personne ne mord.

Et pendant que le DG cherche désespérément un partenaire, voilà que les journalistes apprennent que :

Les Flyers, les Oilers et le Mammoth de l'Utah ont appelé pour Fleury.

Quand un retraité exerce plus de pression psychologique sur ta carrière que deux jeunes gardiens derrière toi, c’est que quelque chose s’est brisé pour de bon.

Et quelque part, seul chez lui, il doit se demander :

Comment suis-je passé de héros à indésirable… pendant que la LNH rêve encore d’un homme qui ne veut même plus jouer?