La fin de Samuel montembeault est annoncée à Montréal.
Ce soir, sur les ondes de Cogeco, dans une discussion à la fois calme, froide et sans pitié entre Dany Dubé et Stéphane Waite, on a entendu l’une de ces phrases qui ne pardonnent pas :
« Le vestiaire est en train d’oublier Samuel Montembeault. »
C’est sorti simplement, naturellement, comme une évidence pour deux anciens entraîneurs qui connaissent l’intérieur d’un vestiaire mieux que quiconque.
Mais c’est aussi tombé comme un couperet.
Parce que quand un vestiaire oublie ton nom, ta carrière dans cette organisation est déjà terminée, même si, officiellement, tu fais encore partie de l’équipe.
Fowler. Dobeš. Et c’est tout.
Dany Dubé l’a expliqué sans détour : plus les jours passent, plus l’absence de Montembeault devient la nouvelle normalité dans cette chambre.
Les joueurs ont une logique simple :
Qui leur donne des chances de gagner ?
Qui se bat à leurs côtés ?
Qui les aide à survivre au calendrier ?
Et ces jours-ci, les réponses sont évidentes :
Fowler et Dobeš.
Pas parce que Montembeault est un mauvais gars.
Parce qu’il a perdu la chambre.
Dans le sport professionnel, le temps est cruel.
Quand tu n’es plus là…
Quand tu n’es plus sur la patinoire…
Quand tu n’es plus dans les routines…
Quand tu n’es plus dans l’effort collectif…
Le vestiaire avance sans toi.
Et c’est exactement ce que Dubé et Waite ont dévoilé : à Montréal, ils ont déjà tourné la page.
Stéphane Waite : “C’est comme ça que ça marche. Les gars l’oublient.”
Quand un ancien coach des gardiens, respecté, champion de la Coupe Stanley, te dit que les joueurs t’ont oublié, il n’y a pas de nuance... ni d'espoir..
Waite a confirmé ce que Dubé avançait : le groupe est passé à autre chose.
Et il a même ajouté que logiquement, selon ce qui se dit dans le milieu, selon la façon dont se comportent les joueurs dans ces situations, le voyage des fêtes vers la Floride se fera avec Fowler et Dobeš, pas avec Montembeault.
Et Stéphane Waite a ajouté une couche encore plus révélatrice, presque gênante, lorsqu’il a raconté que durant ses années à Chicago, ce genre de situation dégénérait toujours de la même manière : les agents appelaient, se plaignaient, exigeaient des explications, suppliaient presque pour que leurs gardiens jouent, parce que la valeur d’un gardien qui ne touche plus la glace s’effondre littéralement de semaine en semaine.
Selon Waite, il est impossible que Paul Corbeil, l’agent de Samuel Montembeault, soit resté silencieux devant l’humiliation publique que traverse son client. Un gardien qui ne joue plus, qui est exilé à Laval, voit sa valeur commerciale descendre plus vite qu’un ascenseur en panne.
Dans ce contexte, pour Waite, il ne fait aucun doute que Corbeil a déjà cogné à la porte de Kent Hughes pour exprimer son malaise, voire sa colère, devant la situation catastrophique de son joueur.
Et le plus triste dans tout ça, c’est que Montembeault doit presque se considérer chanceux d’avoir un contrat garanti de 3,15 M$ par année jusqu’en 2027, parce que dans l’état actuel des choses, jamais il n’obtiendrait ce genre d’engagement aujourd’hui.
On parle d'un joueur surpayé, impossible à échanger, impossible à ramener, impossible à valoriser… et désormais défendu uniquement par son agent, parce que même le vestiaire n’y croit plus.
Montembeault ne fait plus partie du plan sportif du Canadien.
Le ménage à trois est mort. Et c’est Montembeault qui paie le prix.
Le CH ne peut plus revenir en arrière.
Le ménage à trois a détruit des rotations, a affaibli la confiance, a créé des tensions invisibles mais bien réelles.
Tout le monde le sait.
Les dirigeants le savent.
Le vestiaire le sait.
Et maintenant, les analystes les plus crédibles le disent sans détour :
Montembeault sera le sacrifié... car il n'a plus de crédibilité.
Il l’a perdu cet été, dans une préparation physique insuffisante, lors d’un camp où son explosivité était absente, lors d’un début de saison où il s’est fait rattraper par ses propres faiblesses.
Aujourd’hui, il paie la facture au complet.
Le CH tente de le transiger... mais le marché n’en veut pas
Le Canadien cherche, depuis dix jours, une porte de sortie.
Et c’est là que Dnny Dubé a été le plus brutal :
Si le vestiaire l’a oublié, la direction finit toujours par suivre.
Si les joueurs ne demandent pas son retour…
Si les gardiens actuels livrent…
Si la dynamique s’installe sans lui…
Alors Montréal décidera de le garder à Laval.
Ou de le mettre au ballottage.
Ou d’accepter n’importe quel contrat indésirable pour alléger la structure.
Dans tous les cas : ce n’est plus une question de “si”, mais de “quand”.
Il y a une part de tragédie dans le cas Montembeault.
Il sortait de la meilleure saison de sa carrière.
Il avait porté l’équipe pendant les moments difficiles.
Il avait gagné la confiance du vestiaire, du staff, du public.
Samuel Montembeault n’est plus un gardien du Canadien de Montréal.
Il est un gardien en transit... le vestiaire a déjà effacé de son tableau mental.
