Le cauchemar recommence pour Samuel Montembeault.
Le pauvre Québécois abandonné par ses réflexes... et même par Patrick Lalime
On voit un malaise profond qui colle à la peau de Samuel Montembeault comme un mauvais sort. Encore une fois, ce samedi soir, devant le Mammoth de l’Utah, le scénario tant redouté s’est répété : premier tir, premier but. Et cette fois, même Patrick Lalime, le gardien à la langue douce, l’analyste bienveillant de TVA Sports, a perdu patience.
Montembeault est nerveux comme jamais. Chaque rondelle est une véritable patate chaude.
Ce qui s’est produit sur la séquence du but de Kailer Yamamoto n'est pas digne d'un gardien de la LNH. Le tir initial, ou plutôt cette tentative de Ian Cole, qui n’a même pas été officiellement comptabilisée comme un lancer au filet. a été traité par Montembeault comme un tir canon, alors qu’il s’agissait d’une passe-tir molle, flottante, sans menace réelle.
Et pourtant, Montembeault a laissé un retour plein centre, une rondelle morte, offerte sur un plateau d’argent dans l’enclave. Le cauchemar recommençait. Et cette fois, il n’y avait plus d’excuse.
Patrick Lalime, habituellement le premier à défendre Montembeault sur toutes les tribunes, n’a pas ménagé ses mots.
En direct sur TVA Sports, sa voix trahissait la déception.
« C’est pas le retour idéal »
Ce n’était même pas un tir. Ce genre de rondelle-là, tu dois la contrôler. C’est dans les coins que tu dois envoyer ça, pas plein centre.
Et pour que Lalime lâche ainsi, dès le premier but du match, ça en dit long. Le torchon brûle. Car depuis des semaines, Montembeault est au centre d’un débat qui dépasse le sport.
Hué au Centre Bell, défendu par certains journalistes par attachement québécois, Samuel Montembeault est coincé entre l’attente populaire, la réalité du rendement, et une organisation qui regarde de plus en plus vers l’avenir avec Jakub Dobeš et Jacob Fowler le prodige.
Ce samedi soir à l’Utah, il n’a rien fait pour freiner cette spirale. Après quelques bonnes présences de ses coéquipiers, qui tentaient de contrôler le match dans les premières minutes, Montembeault a craqué sur la toute première action sérieuse du Mammoth.
Une rondelle faible, que n’importe quel gardien de calibre professionnel doit geler ou dévier hors de portée.
Cette erreur n’est pas simplement technique. Elle est psychologique. Elle confirme un schéma mental : Montembeault n’est pas prêt à débuter les matchs. Il n’entre pas dans la rencontre avec la concentration nécessaire. Les entraîneurs peuvent bien parler de “start on time”, mais si ton gardien est toujours le dernier à se réveiller, tu ne gagnes jamais.
L’analyse de Lalime s’est alourdie au fil des minutes. On n’était plus dans l’analyse, mais dans le constat d’échec. Et venant de l’un des seuls anciens gardiens professionnels à toujours défendre Montembeault dans l’espace médiatique, c’est une fracture majeure.
Tout au long de la première période, Patrick Lalime n’a cessé de revenir sur l’état d’esprit visible de Samuel Montembeault.
À plusieurs reprises, entre deux séquences de jeu, l’analyste a répété la même phrase :
« Montembeault a l’air nerveux ».
Le ton se voulait neutre au départ, puis de plus en plus inquiet. Lalime observait ses mouvements, ses hésitations à geler la rondelle, ses regards perdus devant le filet, et revenait à la charge en affirmant qu'il voyait un gardien déboussolé, incapable d’entrer dans son match, prisonnier de ses propres doutes.
Marc Denis était beaucoup plus dur que Lalime sur les ondes de RDS. Lalime, pour la première fois, avait la langue un peu plus sale envers le gardien québécois.
Ce qui est le plus inquiétant dans tout cela, c’est le poids que cette erreur initiale jette sur le reste du match. Quand tu donnes un but sur la première action, surtout de manière aussi molle, tu forces toute ton équipe à jouer en rattrapage.
Heureusement, le CH finit toujours par sauver son gardien:
Et Montembeault choke encore...et le CH le sauve encore...
Tu fais mal au moral collectif. Et tu révèles, sans le vouloir, que ta place dans la hiérarchie n’est plus assurée... et que ton mental est affecté..
Dans les coulisses, le malaise est évident Le personnel d’entraîneurs n’ose plus défendre Montembeault avec vigueur. Les journalistes qui prenaient systématiquement sa défense se font de plus en plus discrets.
Et les partisans, eux, ont déjà choisi leur camp. Le pardon n’est plus à l’ordre du jour. La patience est épuisée.
À lui de relever la tête... ce qu'il a fait en remportant une victoire de 6-2...
