Le narratif est en train de s’effondrer sous nos yeux, et Montréal assiste à quelque chose de presque humiliant : Samuel Montembeault n’est même plus assez bon pour être considéré comme simple bouche-trou chez une équipe... comme les Blackhawks de Chicago.
Même lorsque Kent Hughes arrive avec un cadeau emballé, « prenez-le, débarrassez-nous-en », Chicago ferme la porte, baisse la tête, recule et répond : non merci.
Et pourtant, les Blackhawks cherchent à se débarrasser d’urgence de Laurent Brossoit.
Un contrat de 3,3 M$, trop lourd pour eux. Un vétéran de 32 ans qu’ils veulent sacrifier contre n’importe quoi : un choix de 7e ronde, des considérations futures, un coupon-rabais de chez Costco, peu importe.
Mais pas Samuel Montembeault. Pas lui.
Chicago a lancé un message brutal, un message qui résonne jusqu’au vestiaire du Canadien :
« Nous voulons nous débarrasser de notre propre gardien… mais nous ne voulons pas du vôtre. »
C’est une gifle publique, une humiliation nationale, un constat qui fait mal : Montembeault a tout perdu... au point d'être devenu indésirable dans la LNH.
Et ce n’est plus une perception : c’est un fait confirmé par les discussions récentes.
Kent Hughes a tenté St-Louis dans les négos pour Jordan Binnington: refus catégorique.
Il a tenté Chicago pour obtenir Brossoit: refus immédiat.
La seule organisation qui ne claque pas la porte en pleine figure semble être Columbus, où Elvis Merzlikins traîne un contrat trop lourd, des statistiques discutables et une réputation fracassée depuis qu’il a perdu son filet au profit de Jet Greaves.
Les Blue Jackets, eux, diraient oui à Montembeault, mais seulement parce que son contrat est plus léger que celui de Merzlikins et qu’ils veulent simplement réduire leur masse salariale, pas parce qu’ils le considèrent comme un sauveur.
C’est là qu’on en est : la seule manière de passer Montembeault, c’est à Columbus. Et il faudrait accepter le contrat puant de Merzlikins (5,4 M$ par année jusqu'en 2027).
Pendant ce temps, chez le Canadien, tout le monde marche sur la pointe des pieds, comme si on parlait d’un joueur fragile qu’on n’ose plus critiquer.
Martin St-Louis a déjà envoyé Zach Bolduc sous les roues d’un autobus médiatique, il a exposé Jake Evans et place toujours Arber Xhekaj dans sa niche, mais jamais, jamais, une seule remarque sérieuse sur Montembeault, malgré un taux d’efficacité de 0,861, la pire fiche parmi tous les gardiens numéro un de la LNH, malgré 14 matchs catastrophiques, malgré un filet qui ressemble plus à une autoroute ouverte qu’à une structure défensive.
C’est comme si l’organisation souffrait d’une peur panique : dire la vérité risquerait de le briser pour de bon.
Le problème?
La saison du Canadien est en train de se briser, elle aussi si Montembeault ne prend pas la porte de sortie. Même si Jakub Dobes est maintenant le gardien numéro un de cette équipe, à chaque fois qu'on envoie Sam devant le filet, ça sent l'hémorragie.
C’est ici que le dossier Brossoit devient explosif.
Elliotte Friedman l’a confirmé : Chicago est prêt à donner Brossoit pour des miettes, à condition qu’on absorbe son 3,3 M$ jusqu’en 2026.
Pour Montréal, qui a un urgent besoin de stabilité devant le filet, l’occasion ressemble presque à un cadeau emballé par le destin.
Brossoit, c’est un gardien qui a déjà maintenu 0,927 d’efficacité deux années de suite, qui a affiché une moyenne de 1,99 la saison dernière, qui a déjà volé des matchs à lui seul, et qui, statistiquement, enterre Montembeault dix fois sur dix. Il n’est pas un franchise player, mais il est un arrêt-saignement, un filet de sécurité, un gardien capable de stabiliser un navire qui prend l’eau.
Et pendant que Montréal patauge dans les erreurs individuelles, les couvertures manquées et les buts accordés à bout portant, pendant que Dobes apprend sur le tas et que Fowler attend patiemment son heure, le CH regarde sa saison glisser lentement vers la médiocrité, un but à la fois.
Kent Hughes doit agir demain matin, pas dans trois semaines.
Parce que lorsque même Chicago refuse ton gardien, lorsque St-Louis ne veut même pas l’entendre dans une conversation pour Binnington, lorsque la seule équipe intéressée veut juste économiser de l’argent, tu n’as plus un dossier, tu as une crise.
Et dans une crise, tu ne protèges plus les susceptibilités individuelles. Tu protèges ton équipe.
La conclusion est brutale, mais nécessaire :
Samuel Montembeault est maintenant sur le marché, et il est sur le marché parce que le Canadien n’a plus le choix.
Mais... il est indésirable...
Il ne manque plus qu’une personne pour le reconnaître publiquement : Kent Hughes.
La question à un million de dollars: est-il temps de soumettre Montembeault... au ballottage...
