C’est une nouvelle qui a d’abord été accueillie avec scepticisme, presque moquée. Mais plus les jours passent, plus elle refuse de mourir. Et maintenant, elle s’accroche avec insistance.
Le Canadien de Montréal voudrait faire visiter le Centre Bell et les installations de Brossard à Mitch Marner.
Oui, Mitch Marner.
L’enfant chéri et maintenant banni des Maple Leafs de Toronto.
Le joueur que tout le monde croyait dégoûté au marché canadien, encore plus à la jungle montréalais, là où chaque erreur devient un scandale, surtout si tu empoches 13 à 14 millions de dollars par année. Sans oublier que le CH est l'ennemi numéro un des Leafs.
Et pourtant, le journaliste David Pagnotta persiste et signe. Selon lui, le CH est bien en train de tenter sa chance.
Un revirement inattendu.
Depuis deux ans, le narratif autour de Mitch Marner est clair :
Le joueur ne veut plus jouer au Canada.
Il veut la paix. Le soleil. L’anonymat.
Vegas, Anaheim, Los Angeles, voilà les destinations évoquées.
Certainement pas Montréal, considérée comme la cousine médiatique de Toronto... et sa rivale depuis toujours. Imaginez à quel point ça ne tente pas à Marner de se taper les Leafs six fois par année.
Imaginez à quel point ça ne lui tente pas de se taper les médias québécois francophones et anglophones jour après jour.
Et pourtant, le CH n’a pas jeté l’éponge.
Selon Pagnotta, l’état-major du Tricolore, mené par Jeff Gorton et Kent Hughes, veulent obtenir une rencontre avec Marner, avec visite guidée des installations à Brossard et au Centre Bell.
Et ce n’est pas un détail banal.
On parle quand même d'in complexe de soins digne des grandes ligues européennes
Ce que peu de partisans savent, c’est que les installations du Canadien de Montréal figurent parmi les meilleures de toute la LNH.
Le complexe de Brossard, entièrement rénové, dispose de :
Saunas haut de gamme.
Bains froids et bains chauds thérapeutiques.
Salle de récupération avec cryothérapie.
Espaces de repos privés pour les joueurs.
Équipements de performance de pointe.
Quant au Centre Bell, c’est un véritable centre de bien-être intégré. Plusieurs joueurs passés par Montréal l’ont confirmé : le spa et les installations de soins rivalisent avec ce qui se fait de mieux en Europe. Et ce n’est pas une coïncidence.
Jeff Gorton a mis un point d’honneur à améliorer l’environnement quotidien des joueurs pour séduire non seulement les agents libres, mais aussi pour créer une culture de performance et de soins.
Et la nourriture, gracieuseté des meilleurs chefs de Montréal, est la meilleure de toute la LNH. Sans oublier les fans... les meilleurs de la planète entière...
Et aujourd’hui, le CH veut utiliser ce levier méconnu pour montrer à Mitch Marner que Montréal n’est plus le monstre d’autrefois. Qu’il pourrait y trouver confort, attention, et respect professionnel.
Mais pourquoi tenter Marner?
Parce que, malgré tout ce qu’on en dit, Mitch Marner reste un joueur élite.
85 points ou plus dans quatre de ses cinq dernières saisons. (102 points la saison dernière)
Capable de jouer dans les deux sens de la patinoire.
Vision du jeu exceptionnelle.
Présence rassurante en avantage numérique et en désavantage.
Et Montréal n’a toujours pas de vrai ailier élite pour accompagner Ivan Demidov à moyen terme.
Si Marner décide qu’il veut encore prouver qu’il est capable de briller dans un grand marché canadien, le Canadien a une carte à jouer. Et c’est exactement ce que Gorton semble vouloir faire : jouer cette carte, même si les chances sont minces.
Une autre rumeur a pris du plomb dans l’aile cette semaine. Non, les Ducks d’Anaheim n’offriraient pas 14 millions sur 7 ans à Mitch Marner. C’est ce qu’a révélé un proche du dossier au journaliste Frank Seravalli.
« Les Ducks aiment Marner. Mais pas à ce prix. Ils ont d’autres cibles. »
Vegas, de son côté, est toujours dans le coup, mais pourrait rapidement manquer d’espace sous le plafond, surtout qu'ils doivent prolonger Jack Eichel.
Los Angeles? Il y a de l’intérêt et l'espace sous le plafond. En ce moment, ils font figure de favoris. La Caroline est aussi agressive, mais le clan Marner aurait peur de la réaction médiatique, lui qui a refusé de lever sa clause de non-échange pour rejoindre les Hurricanes, alors que Mikko Rantanen aurait pris le chemin de Toronto.
Imaginez la colère à Toronto s'il signe en Caroline "gratuitement". Reste que la colère serait encore plus grande s'il signe chez l'ennemi montréalais.
Mais Montréal, même avec des chances minimes, tente le coup.
Selon Darren Dreger, Mitch Marner n’est pas pressé.
Il ne veut pas choisir trop tôt. Il ne veut pas signer dans la précipitation. Il veut rencontrer les équipes, évaluer les projets, voir les villes, sentir les organisations.
Et il a la stature d’un joueur qui peut se le permettre.
Pas étonnant donc que Montréal veuille faire partie du lot. Même si c’est juste pour montrer qu’ils sont sérieux.
Même si la visite de Brossard n’aboutit à rien, le message est clair :
Le CH est prêt à accueillir les gros noms.
L’ère où les joueurs fuyaient Montréal est peut-être en train de basculer.
Ce n’est pas une simple opération charme. C’est aussi une démonstration de force.
Une façon de montrer que le CH peut être attractif. Que Montréal n’est pas un désert glacé que les vedettes évitent.
Et même si Mitch Marner dit non, ce qui demeure le scénario le plus probable, l’effort ne sera pas vain.
Parce que la LNH regarde. Les agents aussi.
Et parce que la prochaine vedette hésitante pourrait, elle, dire oui.
Montréal sait qu’il n’a presque aucune chance.
Mais parfois, dans le sport comme dans la vie, il suffit d’une visite.
D’un bon café, d’un vestiaire impeccable, d’un sauna bien conçu… pour changer une perception.
Et ça, Jeff Gorton le VP et Kent Hughes l'ancien agent le savent mieux que quiconque.