Scandale impliquant Nick Suzuki: le DG des Bruins dans l'eau chaude

Scandale impliquant Nick Suzuki: le DG des Bruins dans l'eau chaude

Par David Garel le 2024-12-07

La révélation de Darren Dreger, journaliste respecté de TSN, a déclenché une véritable tempête médiatique : Nick Suzuki, capitaine du Canadien de Montréal, n’aurait jamais été appelé par les dirigeants d’Équipe Canada pour l’informer qu’il ne faisait pas partie de la sélection pour la Confrontation des 4 Nations.

Contrairement à d’autres joueurs écartés, tels que Mark Scheifele et Ryan Nugent-Hopkins, qui ont reçu des appels téléphoniques de Don Sweeney, directeur général, et de son adjoint Julien BriseBois, Suzuki a été laissé dans le silence le plus complet.

On se demande si le fait que Sweeney est DG des Bruins a pesé dans la balance.

12 joueurs ont été appelés pour recevoir l'information comme quoi ils n'avaient pas été retenus. John Tavares, Matt Duchene, Connor Bedard et Robert Thomas ont tous reçu un appel aussi.

Cette omission volontaire serait une forme de représailles envers Suzuki, qui avait refusé à deux reprises de participer au Championnat mondial, en 2022 et 2023.

Une décision qui, selon plusieurs analystes, a pesé lourd dans la balance. Ce geste, jugé mesquin et punitif par plusieurs, a enflammé les réseaux sociaux et divisé l’opinion publique, particulièrement au Québec.

Nick Suzuki, qui s’était déjà exprimé sur sa non-sélection, a toujours maintenu qu’il était en paix avec ses décisions passées.

Lorsqu’il avait refusé l’invitation pour le Championnat mondial, il avait évoqué des raisons personnelles, notamment sa demande de fiançailles et son besoin de repos après une longue saison.

Pourtant, il semble que ce choix ait marqué profondément les dirigeants d’Équipe Canada.

Dreger a révélé que ce silence envers Suzuki n’était pas anodin.

« C’est un message clair : si vous dites non à Hockey Canada, vous risquez de ne plus avoir leur soutien, même pour des tournois mineurs comme celui des 4 Nations », a-t-il déclaré.

Cette révélation a immédiatement suscité une vague de réactions en ligne, avec des opinions diamétralement opposées.

Les réseaux sociaux s’enflamment entre soutien et critiques.

De nombreux internautes ont dénoncé l’attitude revancharde d’Équipe Canada, y voyant une preuve de petitesse.

« Ils en veulent à un joueur parce qu’il n’a pas voulu jouer après une saison de 82 matchs ? Quel cirque. »

« Ce sont des idiots. Ils se tirent dans le pied par pur esprit de vengeance. Je ne vais peut-être pas les encourager. Go Finland Go. »

« S’il est vrai qu’ils le punissent pour avoir pris du repos après une saison difficile, cela montre à quel point Hockey Canada est une blague. Leur perte. »

D’autres ont critiqué Suzuki pour avoir refusé à deux reprises de représenter son pays, estimant que ce choix allait naturellement le priver d’opportunités futures.

« Tout le monde (99 %) répond présent lorsqu’on les appelle. Pas de traitement spécial pour Suzuki. Désolé. »

« Cela montre qu’il ne prend pas le hockey assez au sérieux. »

: « Il aurait dû accepter l’invitation pour les Mondiaux. Espérons qu’il ne fasse pas cette erreur encore une fois. »

Au Québec, la révélation de Dreger a exacerbé les tensions entre le public et Hockey Canada.

Plusieurs personnalités médiatiques ont exprimé leur indignation face au traitement réservé à Suzuki, soulignant l’importance de son rôle comme capitaine du Canadien.

Sur le plateau de TVA Sports, Renaud Lavoie a été cinglant.

« C’est quoi, ce règlement de comptes ? Nick Suzuki, c’est un joueur exemplaire, et on le punit parce qu’il a pris une décision personnelle ?

C’est honteux. S’il jouait à Tampa Bay, vous pensez vraiment qu’il aurait été traité de cette manière ? »

Lavoie a également souligné l’influence de Julien BriseBois, directeur général adjoint d’Équipe Canada et DG du Lightning, sur les sélections.

« Quand tu as Jon Cooper comme entraîneur et Julien BriseBois qui appuie tes joueurs, ça aide. Anthony Cirelli et Brandon Hagel méritent leur place, mais ne me dites pas que les affinités n’ont pas pesé dans la balance. »

Jean-Charles Lajoie, également invité à commenter, a dénoncé le manque de professionnalisme d’Équipe Canada.

« Ignorer complètement Nick Suzuki ? C’est une honte. Qu’on lui dise en face qu’il n’est pas retenu. Mais là, on parle d’un capitaine du Canadien. Le traiter ainsi, c’est manquer de respect à un joueur, mais aussi à toute une organisation. »

Suzuki, habituellement réservé, n’a pas encore réagi publiquement aux révélations de Dreger. Mais son entourage laisse entendre qu’il est frustré par cette situation.

Selon une source proche du joueur :

« Nick est en colère, pas parce qu’il n’a pas été sélectionné, mais parce qu’il n’a même pas eu le respect d’un appel téléphonique. »

Cette saga expose une facette sombre du fonctionnement d’Équipe Canada, où les décisions semblent parfois teintées de politique et de ressentiment personnel.

Si Suzuki peut transformer cette expérience en motivation pour prouver sa valeur sur la glace, ce scandale pourrait toutefois entacher durablement la réputation de Hockey Canada.

Quant au Québec, ce traitement perçu comme injuste envers Suzuki, capitaine de son équipe emblématique, risque de creuser un fossé encore plus grand entre la province et les dirigeants du hockey canadien.

Car si l’objectif d’Équipe Canada est de représenter les meilleurs joueurs du pays, ce genre d’incident les faire mal paraître comme jamais.

Un simple appel aurait été une marque de respect. Inacceptable. Honte à Don Sweeney et Julien Brisebois.

Le Québec n'oubliera pas.