La scène était déchirante. Phil Danault, habituellement un joueur qui se tient debout dans l'adversité, se tenait devant les journalistes, mais son habituelle assurance avait disparu.

Il bégayait, sa voix était presque éteinte, et ses yeux semblaient chercher désespérément une échappatoire à cette situation embarrassante.

La question redoutée arriva, comme inévitablement, sur la défaite de son équipe contre les Oilers. Danault tenta de trouver des excuses, pointant du doigt les unités spéciales comme la raison principale de leur échec.

Il a aussi visé les arbitres, en affirmant que les Oilers ont obtendu cinq avantages numériques alors que les Kings en ont obtenu deux.

"Comme à chaque match, comme la série l'an dernier".

Mais même à ses propres oreilles, ses paroles sonnaient creux. Il savait qu'il n'avait pas été à la hauteur, que sa performance avait été médiocre, voire invisible.

Non seulement il n'a pas été capable d'arrêter Connor McDavid, mais surtout, il a été indiscipliné. Sa pénalité en fin de match a coulé son équipe.

Sans oublier qu'il n'a amassé qu'une maigre passe en cinq matchs, bref, le plombier défensif qui n'arrive pas à produire offensivement qu'on a connu à Montréal...dans toute sa splendeur..

Les critiques pleuvent, tant des médias que des fans. À Montréal comme à Los Angeles, le constat est le même : Danault n'est pas le centre de deuxième ligne tant espéré. Les statistiques parlent d'elles-mêmes : une seule passe en cinq matchs quand tu es le 2e centre de cette équipe...des chiffres horribles...

Devant les caméras, Danault semblait fragile, comme un homme au bord de la rupture. On aurait voulu lui offrir un peu de réconfort, une pointe de pizza peut-être, pour soulager ne serait-ce qu'un instant son fardeau. Mais même cette image familière de la pizza et de la St-Jean semblait lointaine.

Au final, une lueur de soulagement traversait peut-être les esprits des partisans des Canadiens de Montréal. Ils étaient heureux que Danault n'ait pas signé avec leur équipe pour un salaire annuel de 5,5 millions de dollars.

Car la triste réalité était là en voyant le Québécois au bord de la rupture devant les caméras : le talent de Danault semble se dissoudre quand il est question d'offensive, incapable d'acheter un but, même avec un tel salaire.

Dans ce moment de vulnérabilité, on ne pouvait que ressentir de la compassion pour cet athlète en difficulté. Il faut toutefois souligner son courage. Il a affronté les caméras lui. 

Pendant ce temps, Pierre-Luc Dubois se cachait...encore et encore...

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