Scène inquiétante à Montréal: Valérie Plante confuse et agitée

Scène inquiétante à Montréal: Valérie Plante confuse et agitée

Par David Garel le 2025-05-14

Il y a des moments en politique où l’arrogance devient historique.

Où un simple ricanement peut représenter tout le mépris, toute l’inconscience, toute la déconnexion d’une élite qui a perdu tout sens des responsabilités.

Ce moment, c’était lundi dernier, au conseil de ville de Montréal. Valérie Plante, interrogée sur l’avenir du Grand Prix du Canada, n’a pas répondu avec gravité, ni avec lucidité. Elle a ricané.

Un ricanement glaçant, méprisant, insoutenable. Comme si tout cela — la menace que la F1 quitte Montréal, les millions en retombées économiques, les emplois saisonniers, les restaurateurs écrasés, l’image internationale de la métropole — n’était qu’un mauvais sketch signé Journal de Montréal.

Et ce n’était pas juste un ricanement banal. Valérie Plante était carrément agitée. Elle ne s’est pas contentée de répondre calmement ou de nuancer ses propos. Non. Elle gesticulait, riait nerveusement, coupait la parole, comme si toute cette histoire, cette commotion médiatique autour du Grand Prix, n’était qu’une blague de mauvais goût. 

C’était “over the top”, presque inquiétant. On aurait dit quelqu’un qui perdait le contrôle, qui s’accrochait à un récit imaginaire pendant que la réalité s’effondrait autour d’elle. La mairesse était confuse et agitée.

Ce n’était pas une femme d’État qui rassurait sa population. C’était une politicienne déconnectée, visiblement irritée qu’on ose la confronter à ses responsabilités. Mais surtout, elle ne faisait aucun sens dans ses gestes et ses paroles.

Ce malaise, tout le monde dans la salle l’a senti. Et maintenant, tout le Québec l’a vu.

Valérie Plante n’a jamais compris ce qu’était le Grand Prix. Et elle est en train de le perdre.

Le Québec a beau être indulgent, il ne pardonne pas qu’on lui crache au visage. Et c’est exactement ce qu’a fait Valérie Plante avec l’édition 2024 du Grand Prix. Ce n’est pas qu’un cafouillage. Ce fut un désastre retentissant, une humiliation internationale. 

Stefano Domenicali, PDG de la F1, a personnellement présenté ses excuses aux équipes, aux commanditaires, aux écuries. Un geste rare, qui en dit long sur l’état de décrépitude de l’organisation montréalaise.

La liste des ratés est interminable :

Le site fermé par la STM sans coordination, quelques heures avant les premiers essais. Des fans bloqués. Des équipes piégées.

Les inondations dans les paddocks et les loges VIP, transformant les installations en marécage sous la pluie.

Les spectateurs envahissant la piste alors que Max Verstappen n’avait même pas terminé son tour d’honneur.

Les stationnements inaccessibles, transformés en mares de boue.

Le fiasco des terrasses, où les restaurateurs ont vu leurs revenus s’effondrer à cause d’inspections absurdes de la part du Service des incendies, alors que tout était pourtant en règle.

Chaque étape de ce week-end a été un échec. Et chacune porte l’empreinte directe de l’administration Plante. Une administration paralysée par son idéologie anti-voiture, sa bureaucratie horrible, sa vision tordue de ce qu’est une ville moderne.

Un événement jugé, scruté… et sacrifié.

Ce que Valérie Plante ne semble pas comprendre, c’est que la Formule 1 n’attend pas. Elle constate. Elle mesure. Elle tranche. Elle est tannée de Montréal.

Et depuis 2024, Montréal est en examen. L’édition 2025, prévue du 13 au 15 juin, est le dernier test. Le verdict sera sans appel. Et si la moindre erreur est commise, le Grand Prix du Canada sera retiré du calendrier. Et ce ne sera pas en 2031. Ce sera en 2029.

Pourquoi ? Parce que les contrats ont été modifiés. Parce que des clauses échappatoires ont été insérées. Parce que la Formule 1 ne fait pas confiance à Montréal. Et surtout, parce qu’ailleurs dans le monde, la F1 est attendue comme une reine.

La Formule 1 lorgne l’international. Et Montréal n’est plus la priorité.

Pendant que Valérie Plante ricane et nie l’évidence, Liberty Media, le conglomérat qui contrôle la F1, prépare déjà la relève. Trois marchés sont en lice :

L’Afrique du Sud, avec le retour du mythique circuit de Kyalami, soutenu par le gouvernement et par Lewis Hamilton lui-même.

La Thaïlande, qui veut organiser un Grand Prix nocturne à Bangkok, adossé à une stratégie touristique de plusieurs milliards.

L’Argentine, prête à rénover le circuit de Buenos Aires pour faire un retour triomphal dans la série.

Ces destinations offrent plus d’argent. Plus de stabilité. Plus de respect. Le Grand Prix de Belgique, à Spa, a dû accepter d’être tenu une année sur deux. Celui des Pays-Bas sera aboli en 2026. Et Montréal est sur la même voie.

Bell, propriétaire du promoteur Octane, n’est pas naïf. L’entreprise est en furie contre la Ville de Montréal. Elle investit des millions pour faire rayonner le Grand Prix sur ses plateformes, elle subit les caprices d’une administration qui gâche son propre événement… et elle n’a jamais exclu un déménagement vers Toronto.

Ce serait la solution ultime pour Bell : garder le Grand Prix au Canada, mais l’enlever à Montréal. Et qui pourrait les blâmer ? Toronto, c’est l’efficacité, la coordination, le soutien des gouvernements. Et Bell y est chez elle. Si Liberty Media veut rester en Amérique du Nord tout en coupant les points morts, Montréal est le maillon faible.

Le Grand Prix du Canada, c’est 90 à 100 millions de retombées économiques directes. C’est des hôtels pleins à craquer. Des bars, des restaurants, des taxis, des événements corporatifs. C’est l’ouverture de la saison estivale pour tout le centre-ville.

Et tout cela est en train de disparaître. À cause d’une administration qui ne sait pas gérer. Qui ne veut pas comprendre. Qui préfère s’enfoncer dans le déni.

Et au lieu d’assumer, Valérie Plante ricane. Elle rit de la question. Elle accuse les médias d’inventer une controverse.

Elle affirme, contre toute logique, que « tout va bien », que « des annonces sont à venir », que « les discussions vont bien ». Ce mépris, ce ton condescendant, a déclenché un véritable malaise au conseil municipal.

Elle n’a présenté aucune excuse pour 2024. Aucune autocritique. Aucune remise en question.

Et pendant ce temps, la Formule 1, elle, est déjà en train de faire ses valises.

Le Québec est un peuple généreux. Mais il ne tolère pas qu’on humilie sa plus grande ville. Il ne pardonne pas l’orgueil mal placé. Il ne pardonne pas la médiocrité institutionnalisée. Et il ne pardonnera jamais le ricanement de Valérie Plante face à la perte du Grand Prix.

Elle partira à l’automne 2025. C’est acté. Mais son nom restera gravé comme celui de la mairesse qui a brisé le plus grand événement sportif et économique de la métropole.

Les dommages seront irréparables. Montréal ne s’en remettra pas. Et le Québec non plus. Parce qu’à l’heure du bilan, il n’y aura pas de débat. Il y aura un seul responsable. Une seule attitude. Un seul ricanement.

Et ce jour-là, le Québec se souviendra.