Scoop: la programmation de BPM Sports est dévoilée

Scoop: la programmation de BPM Sports est dévoilée

Par David Garel le 2025-08-10

C’est confirmé : Hockey30 vous dévoile en exclusivité la programmation d’automne de BPM Sports.

La station appartient encore officiellement à RNC Média, en attendant l’approbation du CRTC qui rendra la vente à Arsenal Média et à Sylvain Chamberland officielle à l’hiver 2026, probablement en janvier ou février.

En attendant, RNC Média prend encore toutes les décisions, en consultation avec Chamberland, avec un objectif clair : limiter les pertes qui avoisinent les 2 millions de dollars par année. Cette grille est donc une programmation de transition, en place jusqu’à l’arrivée officielle d’Arsenal.

Dès cet automne, Anthony Marcotte, Anthony Desaulniers et Gilbert Delorme prendront la barre du matin.

Max Lalonde est remplacé par Marcotte et pourrait être repositionné ailleurs dans la grille. On lui aurait proposé le créneau de 10h à 11h, mais ce n'est pas officiel. Cela reste à voir s'il va accepter.

Pas de bouleversement dans le bloc du midi : Georges Laraque et Stéphane “Gonzo” Gonzalez conservent leur émission, la plus écoutée de la station.

Ben Roger reste à la mise en ondes, garantissant la qualité et la continuité d’un rendez-vous qui domine déjà le marché sportif.

Pour l’émission du retour, Greg Lanctot sera en ondes avec FX Bernard et Ben Roger.

Le départ de Martin Lemay est une décision économique et non une question de talent : son émission était riche en contenu et en collaborateurs. Lanctot a d'énormes souliers à chausser. 

Les départs de Tony Marinaro et de Martin Lemay ont fait jaser. Deux figures fortes qui ont marqué BPM Sports, mais qui ne font plus partie des plans dans ce contexte de réduction des coûts et de repositionnement.

Cette programmation est construite pour stabiliser la station en attendant l’ère Chamberland.

Pas de pari coûteux, mais un maintien des forces (Gonzo et Laraque), une réduction des dépenses, et quelques ajustements tactiques. Lorsque le CRTC aura donné son feu vert, Chamberland pourra refondre complètement la grille et relancer BPM Sports selon sa vision.

On ne va pas se le cacher : cette grille d’automne n’a pas été conçue pour tout révolutionner, mais pour garder la station à flot.

Avec des pertes estimées à environ 2 millions de dollars par année, RNC Média n’a aucun intérêt à investir massivement avant de céder officiellement les clés à Arsenal Média.

Chaque décision prise aujourd’hui vise à minimiser les dépenses et à éviter de creuser encore davantage le déficit.

Programmation automne 2025- BPM Sports :

Matin : Anthony Marcotte, Anthony Desaulniers, Gilbert Delorme.

10 h à midi (à confirmer) : Max Lalonde?

Midi : Georges Laraque et Gonzo (Ben Roger comme metteur en ondes)

Retour : Greg Lanctot, FX Bernard, Ben Roger

C’est une approche qui peut sembler frileuse aux yeux du public, mais qui répond à une logique comptable évidente : arrêter l’hémorragie avant le transfert officiel.

On a hâte que Sylvain Chamberland débarque officiellement.

Ceux qui connaissent Sylvain savent que ce n’est pas un gestionnaire ordinaire. L’homme possède une vision à long terme, une connaissance profonde des médias, et surtout une passion pour le sport qui se traduit par des décisions éclairées.

Ce n’est pas un hasard si, dans le passé, ses prédictions sportives se sont souvent avérées exactes. Il comprend non seulement les dynamiques de vestiaire et les réalités des équipes professionnelles, mais aussi les attentes du public québécois envers ses animateurs et ses émissions.

En décembre dernier, j’ai eu la chance de l’interviewer.

Sa capacité à analyser une situation sportive, à anticiper un mouvement de personnel ou un échange majeur m’avait frappé.

En plus de ses qualités de gestionnaire, Sylvain Chamberland s’est forgé au fil des années une réputation de fin analyste sportif.

Lors de mon entrevue avec lui en décembre dernier, il avait partagé plusieurs prédictions qui, sur le moment, pouvaient sembler audacieuses… mais qui se sont révélées exactes par la suite.

Il avait notamment évoqué, avec une précision troublante, la possibilité d’une transaction impliquant Logan Mailloux. Non seulement il avait anticipé que le jeune défenseur pourrait être au cœur de discussions sérieuses, mais il avait aussi expliqué pourquoi, en tenant compte à la fois du développement du joueur et des besoins stratégiques de l’organisation.

Quelques mois plus tard, la transaction de Mailloux à St-Louis lui a donné raison, confirmant que sa lecture du hockey est d’un autre niveau.

Même lucidité sur David Savard. Bien avant que le public ne voit que le Québécois était "fini", Chamberland évoquait la fin imminente du parcours d’un vétéran admirable mais usé, dont la charge de travail, le style de jeu et l’accumulation des pépins laissaient deviner une retraite à court terme.

Il ne le disait pas pour choquer : il décrivait la réalité du métier, où la science des minutes lourdes finit par présenter l’addition. Et il liait ce constat à la culture d’équipe : quand un pilier s’efface, l’organisation doit immédiatement réallouer les responsabilités, sans se raconter d’histoires.

Son œil n’était pas que montréalais. Sur les Rangers, il avait prévenu que la reconstruction “modèle” n’était qu'une illusion : il a annoncé la chute de New York avant tout le monde. 

Ces exemples démontrent que Chamberland ne se contente pas de gérer une station de radio : il respire le sport, il comprend ses dynamiques et il anticipe ses évolutions.

C’est exactement ce type de regard stratégique qu’il compte appliquer à BPM Sports lorsqu’il en prendra officiellement les commandes à l’hiver 2026.

Je me suis rendu compte ce jour-là que cet homme était capable de lier le sport et le média comme peu de dirigeants savent le faire. 

BPM Sports évolue dans un environnement difficile. La radio sportive au Québec a subi des pertes d’auditoire au cours des dernières années, les coûts de production restent élevés, et la concurrence des plateformes numériques est féroce.

Chamberland arrive avec un bagage solide et une réputation de bâtisseur. Il sait qu’il devra non seulement fidéliser les auditeurs actuels, mais aussi aller chercher un nouveau public, plus jeune et plus numérique.

Cela passera par des formats adaptés, une présence accrue sur les réseaux sociaux, et des collaborations inédites.

Si tout se déroule comme prévu, l’hiver 2026 marquera le vrai tournant.

Chamberland aura alors la liberté d’investir comme il l'entend, de remodeler la programmation, et contribuer au rayonnement de la station.

Cette transition pourrait aussi s’accompagner d’une nouvelle stratégie publicitaire et de partenariats renforcés avec les acteurs du sport québécois. L’objectif : faire de BPM Sports la référence incontournable pour l’actualité sportive au Québec, à la radio comme en ligne.

Il faut juste être patient... jusqu'à l'hiver 2026...