Transaction Montréal-Pittsburgh-Edmonton: la colère de Sidney Crosby contre David Reinbacher

Transaction Montréal-Pittsburgh-Edmonton: la colère de Sidney Crosby contre David Reinbacher

Par David Garel le 2025-12-12

C’est un coup de tonnerre à Pittsburgh. Un choc émotionnel... pour Sidney Crosby.

Lorsque Tristan Jarry, gardien numéro un des Penguins, a été échangé aux Oilers d’Edmonton, un silence pesant a envahi le capitaine des Penguins.

Ce silence s’est transformé en colère pure. Sidney Crosby, le cœur et l’âme de la franchise, a vécu cette transaction comme une trahison.

Un coup de poignard dans le dos.

Parce que Jarry n’était pas seulement un coéquipier : c’était un ami intime, un pilier de stabilité, un allié de confiance dans un vestiaire de plus en plus instable.

« Crosby est furieux, vraiment furieux », glisse un proche du dossier à Pittsburgh.

« Ce move-là, c’est l’aveu que l’organisation ne vise plus la Coupe, malgré ce qu’ils disent publiquement. Sid l’a très mal pris. »

Rappelons que les Oilers ont mis la main sur Tristan Jarry (et Samuel Poulin) en retour de Stuart Skinner, Brett Kulak et un choix de 2e ronde en 2029. Une transaction qui ne fait pas de sens pour les Penguins à court terme, eux qui étaient toujours dans la course aux séries. Sid le savait. Il n’a pas compris.

Et pendant que Edmonton tente de sauver sa saison devant un filet en ruine, Crosby, lui, voit son dernier sprint de carrière être saboté par une gestion à courte vue.

Là-dessus, les langues se délient. Le coach du CH, Martin St-Louis, son ancien coéquipier olympique, serait lui-même abasourdi.

« St-Louis ne comprend pas, il trouve ça absurde. T’as une légende vivante qui veut encore tout donner, et au lieu de le supporter, tu le dépouilles de son filet. »

C’est donc sans surprise que les rumeurs ont repris de plus belle : Sidney Crosby au Canadien de Montréal, un fantasme vieux de dix ans qui revient hanter les réseaux sociaux, les lignes ouvertes et les cercles de recruteurs.

« Sid veut gagner. Et il veut le faire quelque part où on va le traiter avec respect. Il a toujours aimé Montréal. Toujours. C’est pas nouveau. »

Mais ce qui bloque tout, c’est un nom : David Reinbacher.

Selon les informations recoupées par plusieurs sources crédibles (dont TVA Sports, The Athletic, et même des échos en Europe), le DG des Penguins Kyle Dubas exigerait David Reinbacher en retour de Crosby.

Et la réponse de Kent Hughes?

«Jamais. Pas question. Pas même pour Sid.»

Cette position catégorique, elle tient à deux choses : la foi de l’organisation envers Reinbacher… et les blessures douloureuses du passé.

Parce qu’en ce moment même, Reinbacher est en feu. Une longue remontée, après une série de blessures et de critiques qui auraient pu briser n’importe quel jeune.

Dans un entretien bouleversant avec Nicolas Cloutier à la Place Bell, David Reinbacher a confié ce qu’il avait sur le cœur.

« Il y a eu des moments sombres, avoue-t-il. Tu finis par te dire : voyons, qu’est-ce qui se passe? »

Deux blessures au genou, dont une nécessitant une opération après un match contre Toronto, l’ont éloigné du jeu. Et c’est là qu’un miracle humain est survenu : Patrik Laine.

« Il a été là pour moi, chaque jour. Il lançait des blagues, il me poussait à me bouger le cul. On s’entraînait ensemble, deux éclopés. Il m’a sauvé, je pense. »

Reinbacher a tenu bon. Aujourd’hui, il rejoue. Il sourit. Il recommence à y croire.

« Je me sens enfin comme un joueur de hockey normal. Après chaque match, je suis heureux. »

Face à ce récit humain, Kent Hughes ne veut pas céder. Il voit en Reinbacher un défenseur de franchise, un futur top-2 à droite, un monstre à la Aaron Ekblad ou Seth Jones.

Un recruteur des Oilers, cité par TVA Sports le confirme :

« Je vois encore David Reinbacher comme un défenseur no 2 dans la LNH. »

 Il a le coup de patin, la portée, la tête. C’est juste une question de temps selon lui:

«Ses membres sont bien proportionnés. Ses mains ne sont pas trop proches de son corps quand il manipule la rondelle, contrairement à d’autres gars de sa grandeur un peu plus maladroits.» 

C'est fou que ce dépisteur travaille pour Edmonton, alors que les Oilers viennent d'obtenir le chum de Crosby. Parfois, les destins s'entrecroisent.

Les Coyotes, les Capitals et les Predators ont tout tenté pour l’obtenir le soir du repêchage. Pas étonnant que Pittsburgh le veuille aujourd’hui.

Mais Hughes tient son bout, comme il l’a fait pour Mason McTavish cet été alors que les Ducks exigeaient le défenseur pour envoyer le centre à Montréal.

Kent Hughes n'aime pas échanger ses défenseurs "stud". Pas pour rien qu'il a refusé d'envoyer Kaiden Guhle à St-Louis pour Jordan Kyrou.

« C’est pas de la patience, c’est du gros bon sens! », martèle Pascal Vincent, entraîneur du Rocket.

Il a changé de continent, de ligue, de langue, de style de jeu… et il a été blessé deux fois en partant. C’est une adaptation monumentale. Faut arrêter de paniquer selon Vincent.

L’entraîneur-chef du Rocket sait de quoi il parle. Il a vu le jeune Autrichien perdre du terrain, mais aussi en regagner. Il l’a vu observer, écouter, puis rebondir. Et surtout, il l’a vu travailler.

«Ce gars-là, il veut apprendre. Il pose des questions. Il regarde les séquences vidéo. Il veut comprendre comment devenir un pro ici, en Amérique du Nord.»

« J’ai fait beaucoup de recherche pendant mes blessures. J’ai regardé différents aspects du jeu de Brock Faber, Roman Josi et Shea Theodore.  Le plus grand constat, c’est qu’ils gardent le jeu simple et font juste circuler la rondelle. » affirme de son côté Reinbacher.

Wow. C’est ce type de conviction et d'attitude qui pousse le Canadien à le garder à tout prix, même si Sidney Crosby cogne à la porte.

Parce que ceux qui savent voient ce que d’autres ont oublié : en 2023, avant les blessures, Reinbacher était un monstre.Et c’est ce joueur-là que l’organisation veut reconstruire.

«On a regardé des clips avec lui, se rappelle Pascal Vincent. On lui a montré comment il refermait l’espace, comment il anticipait, comment il imposait sa présence. Et on lui a dit : “Tu vois? C’est ça, ton standard.”»

Et Crosby dans tout ça?

Il est en furie. Il doute. Il se questionne. Il a toujours rêvé d’un dernier chapitre glorieux. Et Montréal, avec son aura, ses fans, son ADN québécois, reste dans son cœur.

Mais si Kent Hughes refuse de céder Reinbacher, il devra trouver une autre voie.

Pas question de sacrifier le futur partenaire de Lane Hutson pour honorer un mythe.

Car au fond, c’est bien ça que cette saga révèle : Montréal n’est plus une organisation de coups d’éclat éphémères. Elle veut construire de façon durable.

Et même si Sidney Crosby mérite une sortie grandiose, elle ne passera pas par un échange bâclé. Pas au prix de Reinbacher. Pas quand le capitaine des Penguins est âgé de 38 ans.

Peu importe la légende... Reinbacher ne bougera pas.