Départ Montréal-Floride: tout bascule pour Sidney Crosby

Départ Montréal-Floride: tout bascule pour Sidney Crosby

Par David Garel le 2025-10-09

Evgeni Malkin a toujours incarné la fidélité absolue. Vingt saisons dans le même uniforme, trois Coupes Stanley, des moments d’anthologie avec Sidney Crosby… Et pourtant, pour la première fois, le géant russe ouvre une la porte de sortie.

Il l’a dit sans détour cet été UPMC Lemieux Sports Complex :

« C’est difficile… On voit des histoires comme celle de Brad Marchand. Ça donne envie. Une équipe te transige, tu gagnes la Coupe. Bien sûr que tout le monde veut faire les séries, peut-être faire une dernière course à la Coupe. C’est une belle histoire. Mais je ne sais pas comment je me sentirais si l’équipe voulait me transiger. »

Ces mots n’ont pas été prononcés à la légère. Malkin, 39 ans, entame la dernière année de son contrat et, pour la première fois, il admet publiquement qu’il pourrait lever sa clause de non-mouvement.

Et surtout, il précise l’exemple qui l’a fait réfléchir : Brad Marchand, capitaine des Bruins, échangé à la Floride l’hiver dernier, qui a immédiatement soulevé une deuxième Coupe consécutive avec les Panthers.

Le message est clair : Malkin regarde la Floride avec envie.

Ce n’est pas une coïncidence si, dans la foulée, plusieurs insiders, dont Greg Wyshynski d’ESPN. ont confirmé que les Panthers de la Floride sont en réflexion.

Aleksander Barkov est blessé gravement, sa saison est compromise. Et soudainement, un Malkin disponible, énergisé, prêt à jouer les héros sous le soleil de Sunrise… c’est une opportunité en or pour une équipe qui veut défendre sa double Coupe Stanley.

Ajoutez à ça le fait que Malkin possède une maison à Miami, qu’il passe tous ses étés là-bas, qu’il adore le climat, et qu’en Floride, il n’y a pas d’impôt d’État. L’idée d’un dernier sprint vers la Coupe dans une équipe championne, dans un paradis fiscal et climatique, a tout pour séduire.

Selon RG Media, les Panthers, le Canadien de Montréal et le Lightning de Tampa Bay ont tous vérifié la disponibilité de Malkin depuis l’été 2024.

Jusque-là, Kyle Dubas répondait « non » catégoriquement. Mais aujourd’hui, c’est différent. Comme le dit une source de la LNH citée par RG Media :

« Dubas laisse Sid et Malkin dicter la suite. Il les respecte, et maintenant… ils commencent vraiment à en parler. Ils n’ont pas demandé à partir, mais ils n’ont pas fermé la porte non plus. »

Pendant que Malkin regarde vers la Floride, Sidney Crosby, lui, regarde… Montréal. Et il voit son univers s'effondrer sous ses pieds.

Deux années de contrat encore, mais pour faire quoi ? Couler dans une équipe qui entre dans une reconstruction profonde, pendant que son compagnon de toujours s’envole pour le soleil et une équipe championne ?

Frank Seravalli l’a dit à mots couverts : si Malkin accepte un départ, ce sera le signal indirect pour Crosby d’envisager sérieusement son propre avenir.

Et où ? Tout pointe vers Montréal. Le Canadien est sur la courte liste de Crosby, avec l’Avalanche et les Kings. Et selon plusieurs sources, c’est la seule destination qui l’obsède vraiment. Crosby veut écrire une dernière page de légende, pas s’accrocher à une équipe en ruine.

Ce scénario semble sorti d’un film, mais il est aujourd’hui sérieusement envisagé par des dirigeants de la ligue :

Malkin vers la Floride, pour remplacer Barkov et tenter une dernière conquête.

Crosby vers Montréal, attiré par la jeunesse (Demidov, Hutson, Bolduc, Slafkovsky, Suzuki, Caufield), par son lien personnel avec Kent Hughes et Pat Brisson, et par l’idée de finir sa carrière dans la ville où il rêvait enfant.

Pendant ce temps, Kyle Dubas joue les durs en coulisses.

Il a prévenu le Canadien : s’ils veulent Crosby, il leur faudra payer cher.

Michael Hage est la cible prioritaire.

Si Montréal refuse, Dubas réclamera les choix de 1re ronde 2026 et 2027, en plus d’un jeune prometteur de second plan.

Pendant ce temps, Kent Hughes aimerait mieux ancrer son offre autour de Jayden Struble, Owen Beck et Joshua Roy. Ce ne sera pas assez.

Dubas veut envoyer le message suivant: c’est lui qui contrôle le marché, même si Crosby détient la clause de non-échange et qu'il décide où il veut aller.

Le plus fascinant, c’est que ni Dubas, ni les Panthers, ni le CH ne contrôlent vraiment cette histoire.

Ce sont Malkin et Crosby qui tiennent les clés.

S’ils disent non, tout s’arrête.

S’ils disent oui, la dynastie Penguins explose en plein vol.

Et à Pittsburgh, on le sent. Les journalistes locaux, les partisans, tout le monde le sait : la saison 2025-2026 n’est pas une saison normale.

C’est le compte à rebours d’une ère. La possibilité de voir les deux monuments quitter la ville dans le même souffle n’est plus une rumeur farfelue : c’est une hypothèse crédible.

Dans cette saga, Evgeni Malkin est la bombe à retardement.

S’il dit « oui » à la Floride, il déclenche un effet domino irréversible.

Pittsburgh perd son centre historique, son duo mythique est brisé… et Crosby, seul dans la tempête, devra faire un choix.

Rester pour le symbole, au risque de finir dans une équipe moribonde ?

Ou écrire une nouvelle légende ailleurs, dans une ville qui n’attend que lui : Montréal.

Pendant que les Panthers étudient leurs options, que Dubas plante ses graines sur le marché des transactions, et que les Canadiens surveillent attentivement chaque revirement de situation, la LNH entière retient son souffle.

La bombe est amorcée. Elle porte un nom : Evgeni Malkin.

Et si elle explose à la date limite, le visage du hockey nord-américain pourrait changer à jamais.