Le Canadien de Montréal vit peut-être l’un de ses plus grands malaises à la position de centre dans toute son histoire.
Et cette fois, ce n’est pas à cause du manque de talent… mais à cause du silence. Un silence pesant, presque complice, qui entoure Kirby Dach, ce joueur autrefois vu comme le futur centre numéro deux de l’organisation, et qui aujourd’hui semble disparaître à petit feu sous les projecteurs.
Pendant ce temps, un nom totalement inconnu du grand public s’infiltre dans les discussions internes de la direction du CH.
Il vient de Russie. Il s’appelle Danil Aimurzin. Et il pourrait tout changer.
À première vue, Danil Aimurzin n’a rien pour faire trembler les fondations du Centre Bell. Il n’a jamais été repêché. Il n’a jamais joué dans un tournoi international majeur. Il ne figure sur aucun top 50 d’espoirs.
Et pourtant… il a 105 points en 129 matchs dans la KHL au cours des deux dernières saisons. Il vient de mener le Severstal de Cherepovets en tête de ses statistiques offensives avec 31 buts en 66 matchs en 2024-2025. Quatrième meilleur buteur de toute la ligue. Rien de moins.
Cette vidéo va vous donner l'eau à la bouche:
Aimurzin a 23 ans. Il est droitier. Six pieds. 178 livres. Il n’a peur de rien. Il va dans l’enclave. Il sait tirer. Il patine bien, sans être un foudre de guerre, mais il compense par une excellente lecture du jeu. Elite Prospects souligne même plusieurs atouts offensifs rarement développés à cet âge.
Surtout, il n'a pas peur de se salir le nez:
En Russie, on le considère comme un joueur prêt à faire le saut. À Montréal, on commence sérieusement à en discuter.
Selon plusieurs sources proches du dossier, les Maple Leafs de Toronto auraient approché l’entourage d’Aimurzin dans les dernières semaines. Une offre n’aurait jamais été formellement déposée, mais l’intérêt serait réel. Or, qui d’autre possède un solide réseau russe dans la LNH?
Nick Bobrov.
Le bras droit de Kent Hughes. Celui qui parle russe couramment. Celui qui a bâti la relation avec Ivan Demidov. Celui qui a suivi Aimurzin depuis deux ans dans la KHL, alors que tout le monde l’ignorait.
Bobrov aurait mis le nom sur la tabledans les discussions internes, et certains membres de la haute direction du CH le verraient comme un "pari à faible coût mais à haut potentiel", surtout dans le contexte actuel.
Et c’est ici que le cauchemar Kirby Dach prend une tournure cruelle. Tout le monde sait que Dach ne sera pas prêt pour le début du camp. Jean-François Chaumont, dans une entrevue à Cogeco, l’a affirmé :
« Dach ne sera pas disponible. »
La vraie question, c’est pourquoi?
Pourquoi personne ne l’a vu à Brossard?
Pourquoi n’y a-t-il aucune vidéo d’entraînement?
Pourquoi n’a-t-il pas assisté au mariage de Nick Suzuki, contrairement à... tout le monde?
Pourquoi Kent Hughes, dans une entrevue officielle avec NHL.com, s’est-il montré aussi prudent, presque évasif, en disant :
« Notre espoir, c’est qu’il soit prêt à jouer, soit dès le début de la saison ou à un moment donné tôt à l’automne. Mais nous n’avons certainement pas l’intention de le précipiter de quelque manière que ce soit. »
Bref : on ne sait pas quand – ou si – il reviendra.
Et si le problème n’était pas seulement physique? Depuis des mois, plusieurs médias alternatifs et observateurs sur les réseaux sociaux évoquent le mauvais état d’esprit de Dach, son manque de motivation, son manque de mental.
Certains anciens coéquipiers parlent même d’un joueur difficile à coacher, qui ne voulait pas suivre le plan de Martin St-Louis.
Mais pendant que ces informations circulaient, les grands médias se taisaient.
Tout le monde savait. Mais personne n’a osé briser le silence. Parce que Dach représentait encore un actif précieux. Un pari risqué. Un jeune qu’on voulait croire en rédemption.
Aujourd’hui, le doute est partout.
Depuis la fin de la dernière saison, Kent Hughes cherche désespérément un centre capable d’occuper le deuxième trio.
Il a pensé à :
Mason McTavish : refus des Ducks.
Matty Beniers : jamais disponible.
Jordan Kyrou : transaction avortée.
Sidney Crosby : rêve éveillé.
Il a même tenté plusieurs solutions internes : mais Alex Newhook a "choké" sa vie... comme d'habitude...
Et maintenant? On parle de Michael Hage. Excellent espoir. Étudiant modèle. Guerrier de la NCAA. Mais il est loin, encore. Trop loin.
C’est donc dans ce vide que Danil Aimurzin devient une carte possible. Une solution à mi-chemin entre le court terme et le pari long terme.
Il ne coûterait rien en actif. Il n’a jamais été repêché. Il termine son contrat dans la KHL cette saison. Il a deux saisons de haute production offensive dans une ligue professionnelle. Il a 23 ans. Il est prêt. Il veut venir en Amérique du Nord, et le CH aurait, grâce à Bobrov, un avantage stratégique pour le signer avant Toronto.
Et surtout : il ne s’appelle pas Kirby Dach.
Ce qui rend le dossier encore plus lourd, c’est que l’ajout d’un Aimurzin pousserait Dach au bout de la corde.
Il n’est pas prêt.
Il est absent publiquement.
Il est critiqué en privé.
Il n’a plus de statut privilégié.
Et si Aimurzin performe… Dach pourrait se retrouver cinquième centre dans la hiérarchie, derrière Suzuki, Aimurzin, Evans, Veleno… avant que Michael Hage débarque et tasse tout le monde (après Suzuki).
Pour un joueur qui devait être le vol du siècle, un ancien troisième choix au total, un jeune monstre au physique dominant, c’est un effondrement spectaculaire.
Ce qui choque dans cette affaire, c’est le manque de transparence.
Les partisans n’ont jamais su la vérité. Dach est toujours en réhabilitation… en Alberta. À des milliers de kilomètres de Brossard. À l’écart de tout. Hors du radar.
Et pourtant, les médias traditionnels continuaient de faire comme si tout allait bien.
On évoquait son retour, sa détermination, sa résilience. Alors qu’en coulisses, tout le monde savait qu’il ne reviendrait pas à temps. Et que le doute sur sa motivation était omniprésent dans les cercles fermés du club.
Face à cette situation, Kent Hughes n’a plus le luxe de patienter. Il doit agir. Il doit trancher.
L’ajout d’un Aimurzin serait une manière :
De répondre aux critiques.
De protéger l’équipe en cas de rechute de Dach.
De tester une option à faible coût avant d’envisager une grosse transaction.
Et surtout, ce serait un message clair : personne n’est intouchable.
Même pas Kirby Dach.
Et si Aimurzin devenait la surprise de l’année?
Le Canadien a surpris tout le monde en allant chercher Dobson, Bolduc (Laine l'été dernier). Pourquoi ne pas surprendre à nouveau en signant Aimurzin en mars, à la fin de sa saison KHL?
Imaginez : il arrive pour quelques matchs en fin de saison. Il produit. Il s’impose. Et soudain, il devient le nouveau centre du deuxième trio, avec Demidov et Laine à ses côtés. (ou Bolduc)
Pendant que Kirby Dach regarde ça… depuis les gradins.
L’histoire de Kirby Dach à Montréal est en train de basculer. Non pas à cause d’un mauvais match. Ni même d’une blessure. Mais à cause d’un enchaînement de silences, de frustrations internes, de critiques étouffées, et maintenant… de la menace silencieuse d’un attaquant russe qui pourrait tout changer.
Danil Aimurzin n’est pas encore un joueur du Canadien. Mais son nom circule. Fort. De plus en plus fort. Et dans les bureaux du CH, on se prépare à l’éventualité.
Et si c’est lui, le véritable plan B?