C’est maintenant confirmé. Officiellement. Définitivement. Le Canadien de Montréal ne sera pas dans la course pour Mitch Marner.
La bombe est tombée sur TSN 1050 quand Pierre LeBrun a lâché les noms des équipes sérieusement intéressées à faire une offre à l’attaquant de 28 ans.
Et devinez quoi? Montréal ne fait même pas partie du décor. Même pas un soupçon. Même pas une rumeur cosmétique pour sauver la face. Le CH est OUT.
Et ce n’est pas une surprise.
Depuis des mois, tout indiquait que Mitch Marner n’allait jamais signer à Montréal. La pression? Trop forte. L’environnement fiscal? Asphyxiant. La rivalité historique? Insurmontable.
Il est né à Toronto. Il a grandi dans cette haine instinctive envers le Tricolore. Et même dans ses pires moments avec les Leafs, jamais il n’a montré la moindre ouverture envers le CH.
Mais au-delà des sentiments personnels, c’est la logique pure qui parlait. Le salaire de Marner dépasse largement les standards que Kent Hughes est prêt à appliquer à son équipe.
Et dans un club où le contrat d’Ivan Demidov va exploser d’ici 2027, où Lane Hutson va coûter près de 10 millions par année dès 2026, aucune marge ne permettait d’ajouter Marner au casse-tête.
Et puis surtout : Mitch Marner n’est pas un centre.
Et ça, c’est la priorité. C’est ce que Hughes cherche sur le marché des transactions. Ou sur celui des joueurs autonomes.
Le vrai marché de Marner commence maintenant.
Pierre LeBrun l’a dit clairement : il y a six clubs qui se bousculent dans le carré VIP pour séduire Marner. Et attention, ce ne sont pas des rumeurs floues. Ce sont des noms, nets et précis :
Ducks d’Anaheim
Red Wings de Détroit
Blackhawks de Chicago
Kings de Los Angeles
Panthers de la Floride
Golden Knights de Vegas
Et pendant que les médias québécois se demandent encore pourquoi le CH n’a même pas levé le petit doigt, ces six organisations préparent déjà leurs arguments, leurs budgets, leurs projections fiscales et, surtout, leurs dossiers de séduction.
Les Ducks sont parfaitement positionnés pour signer Marner. Ils ont un top-9 jeune et dynamique, un marché ensoleillé et une marge de manœuvre salariale colossale. Et surtout : ils veulent frapper un coup de circuit.
Après l’arrivée de Joel Quenneville, Anaheim a envoyé un message clair : fini le développement, on veut gagner.
Ils peuvent même inclure Leo Carlsson dans leurs scénarios internes pour boucler une attaque explosive autour de Marner, Mason McTavish, Cutter Gauthier et compagnie, alors que Trevor Zegras sera de toute évidence échangé (à Montréal?). C’est une base jeune, mais prête à exploser.
Chicago : l'un des grands favoris:
Selon plusieurs sources, les Blackhawks sont les mieux placés pour l’emporter. Connor Bedard attend un ailier de premier plan. Et Marner, avec son sens du jeu élite, ses 90 points assurés, son jeu défensif impeccable, est l’homme tout désigné.
Chicago a de l’argent à ne plus savoir quoi en faire. Et après les mémoires de Jonathan Toews et Patrick Kane, l’organisation veut construire un nouveau duo mythique.
Ils sont prêts à payer. Et c’est là que Marner risque de toucher le pactole.
Detroit et LA : les outsiders agressifs:
Les Red Wings, eux, cherchent à passer au prochain niveau. Marner avec Dylan Larkin? C’est un scénario qui fait rêver Steve Yzerman.
À Los Angeles, c’est le rêve de réunir Marner avec un noyau talentueux qui a perdu quatre fois de suite contre les Oilers en séries. Le potentiel offensif des Kings deviendrait irrésistible.
Marner dans un marché comme Hollywood? Ça vend des billets comme jamais.
Vegas et Floride : encore eux:
Comme si la ligue n’en avait pas assez.
Vegas veut encore ajouter une vedette. Et même si leur masse salariale semble figée dans le béton, ils ont prouvé qu’ils pouvaient toujours manœuvrer pour faire entrer n’importe qui, même en surcharge. Marner à Vegas? Ça s’ajoute aux Eichel, Stone et compagnie. Une autre bête à trois têtes.
Mais la vraie surprise, c’est la Floride. Pierre LeBrun affirme que les Panthers s’intéressent à Mitch Marner. Oui, les mêmes Panthers qui l’ont humilié en séries. Qui l’ont écrasé deux années de suite. Et pourtant, Marner serait ouvert à cette idée.
C’est fou. C’est ironique. Mais c’est la preuve que le Sud séduit. Soleil. Zéro taxes. Peu de médias. Un coach comme Paul Maurice. Et une culture de gagnant. Le genre d’environnement qui plaît à un gars échaudé par la tornade torontoise.
Et même si Pierre LeBrun ne les mentionne pas dans sa liste des prétendants officiels, les Sharks de San Jose et les Penguins de Pittsburgh doivent être considérés comme des candidats très sérieux pour accueillir Mitch Marner.
À San Jose, tout s’aligne. Avec plus de 40 millions de dollars de marge salariale, une jeunesse dorée menée par Macklin Celebrini, Will Smith et William Eklund, et un DG — Mike Grier — qui connaît personnellement Marner depuis leur passage dans l’environnement des Leafs, les conditions sont réunies.
Là-bas, Marner deviendrait le visage de la reconstruction. Il jouerait 20 minutes par soir, il serait acclamé, il aurait la paix, et surtout : il serait utile.
À Pittsburgh, c’est le facteur Kyle Dubas qui change tout. L’ancien DG des Leafs, celui qui a toujours défendu Marner envers et contre tous, a désormais les mains libres et l’argent en banque pour signer son ancien protégé.
Avec plus de 20 millions disponibles, la possibilité de jouer avec Sidney Crosby, et un marché infiniment plus calme que Toronto, les Penguins représentent le scénario rêvé pour Marner.
Il y retrouverait du respect, une direction qui croit en lui, et un rôle clé dans une équipe qui veut gagner maintenant. Si Pierre LeBrun n'a pas nommé les Sharks et les Penguins, c’est peut-être parce qu’il sait que Marner ne veut pas aller dans une équipe en reconstruction (San Jose) ou une équipe qui doit reconstruire depuis des années. (Pittsburgh) Mais dans les coulisses, Miek Grier et Kyle Dubas vont bel et bien soumettre des offres.
Montréal? Pas une option. Point.
Ce n’est pas seulement que Marner ne veut pas venir. C’est que Montréal n’a aucune raison de lui faire une offre.
Le Tricolore a déjà Ivan Demidov qui, d’ici deux ans, coûtera aussi cher que Marner. Il a besoin d’un centre numéro deux, pas d’un ailier. Il doit prioriser la masse salariale et surtout... se grossir...
Et même si Kent Hughes voulait tenter le coup, il devrait d’abord payer un choix de 3e ronde à Brad Treliving simplement pour obtenir les droits de négociation de Marner.
Selon LeBrun, cela ne vaut tout simplement pas la peine.
Un prix beaucoup trop élevé pour un gars qui n’a jamais montré le moindre intérêt pour Montréal. Un gars qui a vu sa femme, son père, sa famille, se faire insulter dans les rues de Toronto… et qui ne veut pas revivre ce calvaire dans une autre ville de hockey-passion.
Ce n’est pas un rejet. C’est un choix mutuel.
Il ne faut pas le prendre personnel.
Marner ne vient pas à Montréal. Mais Montréal ne veut pas de Marner non plus.
Le CH veut un centre. Un vrai. Un Brock Nelson ou un Matt Duchene sur le marché des agents libres? Un Sam Bennett comme mission impossible? Un gars qui peut jouer derrière Suzuki, pas à côté de lui.
Et si ça prend une transaction pour aller le chercher, Kent Hughes est prêt. Il l’a déjà prouvé avec Kirby Dach. Cel an'a pas fonctionné, mais Kent Hughes pourrait retenter le coup. Dommage que Mathieu Darche ne veut plus échanger Bo Horvat ou Mathew Barzal.
La tempête Marner à Montréal? Ce n’était que de la poudre aux yeux. De l’agitation médiatique sans racines. De la spéculation sans fondement.
Aujourd’hui, tout est clair.
Montréal ne fait pas partie de la course. Et c’est la meilleure chose qui puisse arriver à cette équipe.
Car pendant que Chicago surpaiera, que Vegas contorsionnera sa masse salariale, que la Floride misera sur le marketing, le Canadien, lui, va bâtir autour de son identité.
Autour de Suzuki. De Demidov. D’un centre numéro deux trouvé avec patience et vision.
Et Marner? Il ira ailleurs. Là où on ne se fait pas insulter dans la rue. Là où la pression est une option, pas une obligation.
C’est mieux pour lui. Et c’est mieux pour nous.
Game over.