Son successeur se dévoile : les jours sont comptés à Montréal pour Mike Matheson

Son successeur se dévoile : les jours sont comptés à Montréal pour Mike Matheson

Par André Soueidan le 2025-05-12

Mike Matheson n’a jamais été un mauvais soldat pour le Canadien de Montréal. Il a rendu de fiers services, il a porté le flambeau d’une défensive décimée, et il l’a fait avec courage, énergie et quelques étincelles offensives.

Mais tout cela appartient au passé. Parce qu’à partir de maintenant, c’est le compte à rebours qui commence pour Matheson.

Pourquoi? Parce qu’au moment où l’on parle, son contrat vient à échéance dans un an.

Et surtout, parce qu’au moment où il se rapprochera de l’autonomie complète, un autre joueur, silencieusement, est en train de cristalliser un rôle parfait pour le remplacer.

Ce joueur, c’est Simon Benoit.

Le Lavallois est en train de se bâtir une réputation dans les séries éliminatoires avec les Maple Leafs de Toronto.

Une mise en échec fracassante contre Sam Reinhart, cinq mises en échec en première période, huit au total dans le match.

Deux points en séries à des moments charnières, une présence constante et utile sur la glace. Tout cela avec un contrat de 1,3 million $ qui lui colle au dos pendant encore deux ans.

Et pendant que Simon Benoit s’élève, Mike Matheson, lui, s’use.

Utilisé à outrance par Martin St-Louis, avec des responsabilités démesurées, Matheson n’est pas fait pour être un défenseur numéro un.

Il a du talent, oui. Mais sa production offensive se dissout quand la pression monte. Il est utile, mais pas indispensable.

Ce que Simon Benoit apporte, c’est la robustesse. C’est la fiabilité. C’est le jeu simple.

Et surtout, c’est le fait qu’il ne coûte pas cher pour ce qu’il offre.

Dans deux ans, quand le CH voudra compétitionner pour de vrai, quand Lane Hutson et Kaiden Guhle auront pris toute la place à gauche dans le top 4, le club va devoir penser au gars qui complète ta troisième paire.

Celui qui joue dur. Celui qui se plaint jamais. Celui qui cogne.

Et si c’est ça le profil recherché, Simon Benoit va être en haut de la liste de Kent Hughes.

Parce que Mike Matheson ne cadrera plus dans la nouvelle réalité du Canadien.

Parce qu’il n’aura plus sa chaise. Parce que son style de jeu, un brin désorganisé, ne résiste pas bien à la profondeur et à l’équilibre que Hughes veut installer.

Alors oui, Mike Matheson a été utile. Mais son remplaçant est déjà connu. Il s’appelle Simon Benoit. Il cogne comme personne. Et il attend son appel.

Et ce n’est pas un hasard si Simon Benoit gagne du galon à Toronto.

Ce gars-là n’a pas été repêché, il n’a pas eu les projecteurs sur lui, il n’a pas eu droit aux entrevues à TVA Sports à 18 ans.

Ce qu’il a eu, c’est un chemin de croix. Un parcours de dur à cuire.

Et aujourd’hui, à 26 ans, il cogne à la porte du rôle que Mike Matheson occupe encore à Montréal.

La différence? Benoit est québécois, il est fiable, il est physique et il est surtout discipliné dans sa zone.

Pendant que certains défenseurs du CH comme Arber Xhekaj distribuent des mises en échec aussi efficaces qu’un billet de loterie — une fois sur deux, c’est un revirement — Simon Benoit, lui, se positionne, ferme le centre et abat du travail ingrat.

Dans le dernier match contre la Floride, il a joué 14 minutes 18 secondes.

Il a écopé de missions en désavantage numérique, et il a répondu présent.

Pendant ce temps, Xhekaj passe 10 minutes sur la glace sans jamais être vu à court d’un homme.

C’est ça, la différence.

Un entraîneur, quand il commence à planifier sa soirée, veut pouvoir compter sur des joueurs qui n’obligent pas à réécrire le plan chaque fois qu’ils sautent sur la glace.

Simon Benoit est ce joueur-là. Et à 28 ans, quand il sera libre comme l’air, il sera exactement ce que le CH aura besoin de ramener à la maison.

Un gars de chez nous. Un gars fiable. Un gars prêt.

À suivre