Surprise à Pittsburgh: Jacob Fowler crée la commotion sur le marché des transactions

Surprise à Pittsburgh: Jacob Fowler crée la commotion sur le marché des transactions

Par David Garel le 2025-09-11

Dans la tempête des rumeurs entourant Sidney Crosby et le Canadien de Montréal, un nom revient avec insistance : Jacob Fowler.

Pour certains, il pourrait devenir la pièce maîtresse d’un éventuel « package deal » afin de convaincre Pittsburgh de céder son capitaine.

Mais soyons clairs : ce serait une erreur monumentale. Fowler n’est pas un joueur ordinaire. Fowler est bien plus que ça : il est la clé d’une future Coupe Stanley à Montréal.

L’expérience de Fowler à Laval, au printemps dernier, a été brève, mais lourde de sens. Tout juste sorti de son parcours avec Boston College, il a plongé dans l’univers professionnel comme une éponge :

« Ce que j’ai le plus appris, c’est d’être capable de vivre dans le présent », a-t-il confié à Brossard.

Cette phrase, simple en apparence, traduit une maturité rare chez un gardien de 20 ans. Fowler sait déjà qu’au hockey, chaque match est un nouveau combat.

Pas de place pour les regrets, pas de place pour les projections excessives : il faut être la meilleure version de soi-même, chaque jour.

Et cette philosophie, il ne l’a pas inventée. Il l’a forgée en quelques semaines à Laval, en disputant huit matchs de séries éliminatoires où il a dû apprendre vite. Très vite.

À Boston College, Fowler jouait entre 35 et 40 matchs par saison. En Ligue américaine, il a découvert la brutalité du calendrier professionnel. Les matchs s’enchaînent sans répit, et il faut rebondir immédiatement après une défaite.

C’est pourquoi il a orienté son entraînement estival vers une préparation mentale et physique différente :

« Être capable de jouer un match, puis de laisser ce match derrière pour préparer [mon] corps pour le jour suivant », explique-t-il.

Un apprentissage essentiel pour tout gardien destiné à devenir numéro un dans la LNH.

Ce que Fowler a retenu avant tout, c’est l’importance de simplifier son jeu :

« J’ai compris que je pouvais être simple. Je n’ai pas besoin de bouger partout constamment ou de sortir de ma zone. »

Cette réalisationt est énorme. Combien de jeunes gardiens s’effondrent parce qu’ils veulent en faire trop? Fowler a compris très tôt que la clé est dans la maîtrise, dans le calme, dans le contrôle. Ses entraîneurs l’ont vu, ses coéquipiers l’ont ressenti.

Daniel Jacob, adjoint au Rocket, se souvient de son premier match :

« Ce qui m’a frappé, c’est qu’il était dans le match. Il parlait, il encourageait. Il avait une belle énergie. »

Fowler ne se contente pas d’arrêter des rondelles : il communique, il anime, il rallie. Rare, chez un gardien de 20 ans.

Quand La Presse a interrogé ses anciens coéquipiers de Boston College, tous ont esquissé un sourire. Pourquoi? Parce que Fowler est drôle, charismatique, et qu’on aime être avec lui.

Gabriel Perreault, des Rangers, a résumé :

« C’est un gars avec qui tu veux être tous les jours. Et sur la glace, il est exceptionnel. »

Ryan Leonard, des Capitals, a renchéri :

« Vous avez un excellent gardien et un excellent jeune. Il va bloquer les rondelles, c’est tout ce que je peux dire. »

À 20 ans, Fowler a déjà ce mélange d’assurance et de camaraderie qui transforme un vestiaire. C’est ce type de personnalité qui mène une équipe au bout du chemin.

Et c’est précisément pour ça que Pittsburgh s’y intéresse. Kyle Dubas, lucide, sait qu’après Crosby, Malkin et Letang, les Penguins doivent repartir à zéro. Ils veulent un centre, oui, mais aussi une fondation. Or, Fowler pourrait devenir cette fondation.

Dans les coulisses, une ligne rouge commence à apparaître. Les Penguins exigent qu’un diamant soit inclus dans la transaction.

Selon plusieurs sources, Kyle Dubas ne veut même pas ouvrir la discussion sans que l’un de Michael Hage, David Reinbacher ou Jacob Fowler soit sur la table. C’est le prix minimum qu’il tente d’imposer, convaincu qu’un joueur de la stature de Sidney Crosby ne peut pas quitter Pittsburgh contre un simple « package » secondaire.

Pour l’instant, Kent Hughes refuse catégoriquement : ces trois noms sont considérés comme intouchables dans son plan à long terme. Mais s’il veut vraiment arracher Crosby au marché, il devra peut-être finir par céder.

Et selon le journaliste Brian Wilde (Global TV), celui qui serait le plus vulnérable dans ce trio, c’est Jacob Fowler, le gardien américain destiné à devenir le numéro un de l’équipe.

Il a 20 ans, il est déjà formaté pour absorber la pression et il a l’étoffe d’un numéro un. Pour une équipe en reconstruction, c’est tentant. Mais à Montréal, ce serait l'erreur d'une vie que de l'échanger..

Kent Hughes et Jeff Gorton le savent : Fowler est celui qui peut ramener la Coupe Stanley à Montréal. Pas en 2026, peut-être pas en 2027, mais bientôt.

Samuel Montembeault est un gardien solide, fiable, mais il n’a pas la marge de progression d’un Fowler. Kaapo Kähkönen et Jakub Dobes ne sont pas des garanties. Fowler, lui, coche toutes les cases : talent, mental, personnalité, progression.

C’est pourquoi Hughes et Gorton refusent catégoriquement de l’inclure dans des offres pour Crosby.

Ce qui choque dans tout ça, c’est que certaines voix osent encore comparer Fowler à une simple monnaie d’échange. Comme si l’avenir d’un gardien numéro un était secondaire dans une transaction pour un joueur de 38 ans.

On ne parle pas d’un joueur quelconque. On parle d’un gardien qui a déjà compris comment naviguer dans la tempête médiatique montréalaise, qui assume, qui parle, qui rit, qui performe.

À Montréal, les gardiens se brûlent ou se transcendent. Fowler, tout indique qu’il est du deuxième type.

Échanger Fowler, ce serait une erreur encore plus grave. Parce qu’un gardien numéro un, ça ne pousse pas dans les arbres.

Crosby, aussi grand soit-il, est en fin de carrière. Fowler, lui, ne fait que commencer.

Je vais être clair : Fowler est intouchable.

Pas parce qu’il est parfait. Pas parce qu’il est déjà prêt. Mais parce qu’il a ce mélange unique de talent, de maturité et de personnalité qui fait les champions.

Quand il dit qu’il veut « profiter de chaque moment », c’est plus qu’une phrase. C’est une philosophie qui colle à Montréal, une ville où chaque match est vécu comme une finale.

Et c’est pourquoi, à mes yeux, inclure Fowler dans un « package deal » pour Sidney Crosby serait non seulement une erreur sportive, mais un crime contre l’avenir du CH.

Le Canadien a attendu trop longtemps pour bâtir un noyau solide. Il ne peut pas sacrifier son futur numéro un pour quelques années de Crosby.

Jacob Fowler doit rester. Parce qu’il est l’avenir. Parce qu’il est Montréal.