Surprise à Toronto: le plan des Maple Leafs dévoilé sur le marché

Surprise à Toronto: le plan des Maple Leafs dévoilé sur le marché

Par Marc-André Dubois le 2025-05-30

Les Maple Leafs viennent de lever le voile sur ce qui pourrait bien être le plan de relance le plus absurde de l’histoire récente de la LNH.

Après des années d’échecs en séries et d’humiliations nationales, le DG Brad Treliving croit avoir trouvé la formule magique : remplacer Mitch Marner… par des vétérans sur le bord de la retraite.

Plutôt que de rebâtir autour d’un noyau jeune, explosif et moderne, les Leafs songeraient à libérer le salaire de Mitch Marner (et possiblement même de John Tavares), pour offrir de courts contrats lucratifs à des vedettes déclinantes qui ont brillé dans un passé désormais lointain. Un plan qui sent la panique. Un plan qui sent la nostalgie. Un plan complètement bidon.

Un buffet à volonté de vieilles gloires.

Selon Chris Johnston de TSN 1050, le groupe de réflexion torontois vise carrément des gars comme Brad Marchand, Patrick Kane, Jamie Benn et Claude Giroux. Rien de moins.

Des joueurs au CV impressionnant, certes, mais qui approchent tous ou dépassent les 35 ans. Le genre de gars qui traînent plus de blessures que de points à ce stade-ci de leur carrière.

Marchand? Encore efficace, mais usé par les années et les séries éreintantes, lui qui s'est rendu quatre fois en finale de la Coupe Stanley.

Kane? Sur la pente descendante.

Jamie Benn? Fini à la corde. On l'a vu dans les séries contre les Oilers (3 maigres points en 18 matchs de série, 1 point à des 14 dernier matchs).

Claude Giroux? Encore talentueux, mais un moteur qui ne démarre plus aussi vite, et une production en déclin.

Marner out, Marchand in?

La logique est aussi simple que dérangeante : libérer l’espace salarial de Mitch Marner – un joueur encore dans la fleur de l’âge, capable de 90 à 100 points, rapide, électrisant, polyvalent – pour le répartir entre deux ou trois vétérans sur le déclin. Ce serait donc ça, le fameux « changement d’ADN » promis par Brad Treliving..

On nous a répété ad nauseam que les Leafs voulaient « toughness », « leadership », « caractère de série ». Résultat? On remplace un Marner par des vétérans "passé date".

C’est le genre de stratégie qu’un DG met en place quand il n’a plus aucune idée de comment rebâtir, quand il tente de calmer la grogne des partisans avec des noms qui brillent encore sur papier, mais plus sur la glace.

Et si ce n’était que le début?

Il y a pire. John Tavares pourrait aussi écoper. Le capitaine n’a plus l’explosivité d’antan, mais il demeure un pilier respecté. Et pourtant, selon plusieurs sources, Toronto serait prêt à explorer toutes les options pour libérer jusqu’à 20 millions de dollars de masse salariale. 

Marner empochait 10,5 M$ la saison dernière. John Tavares 11 millions. Ça laisse beaucoup d'argent pour la signature de Matthew Knies...et les has been...

À quoi servira cet argent? À signer une escouade de vétérans patchés, qui joueront 60 matchs chacun, et qui s’écrouleront en séries comme tous ceux qui ont porté le bleu et blanc depuis 2004.

Et si vous doutez de la direction absurde de ce plan, attendez de lire ceci : selon Elliotte Friedman, les Maple Leafs seraient aussi intéressés à Jonathan Toews. Oui, Toews. L’ancien capitaine des Blackhawks. Le guerrier olympique. Le vétéran respecté. Mais aussi l’homme qui a raté les deux dernières saisons ou presque à cause de problèmes de santé chroniques.

Toews serait aussi courtisé par les Jets, l’Avalanche et même les Ducks. Mais que Toronto s’y intéresse en dit long : le plan n’est pas d’accélérer, mais de regarder dans le rétroviseur.

Ce que les Leafs préparent, c’est une forme de thérapie collective, un groupe de soutien pour vétérans en mal de Coupe Stanley.

Une dernière chance à 5 ou 6 joueurs en fin de parcours de vivre une run de séries ensemble, dans un vestiaire truffé de nostalgie, de blessures, et de patchs de chaleur au bas du dos.

Mais la LNH n’est plus une ligue pour les vétérans lents et méthodiques. C’est une ligue de vitesse, de transition, de récupération rapide et d’exécution chirurgicale. Ce que Toronto prépare, c’est une équipe qui va se faire déborder dès le premier tour, un club qui va paraître vieux, lent, et déconnecté.

Ce plan est surtout un terrible aveu d’échec. Toronto a échoué à bâtir autour de Matthews, Marner, Nylander et Tavares. Et au lieu de corriger intelligemment, on tente une dernière potion magique : s’entourer de vétérans, espérer un miracle, et vendre de l’espoir en canne.

Mais les partisans des Leafs ont déjà vu ce film. Ils l’ont vécu avec Joe Thornton, Nick Foligno, Ryan O’Reilly, Mark Giordano. Des vétérans qu’on croyait capables d’un dernier coup d’éclat, mais qui n’ont jamais livré.

La vérité?

Le vrai changement d’ADN, ce serait de bâtir une nouvelle structure, pas de recycler des stars usées. 

Mais tant que Toronto continuera à vivre dans le passé, le passé continuera de les hanter.

Et pendant ce temps-là, Mitch Marner pourrait redevenir une star… ailleurs.

Pendant que les Maple Leafs élaborent leur plan de relance à la sauce CHSLD, Mitch Marner, lui, regarde vers l’horizon. 

Selon plusieurs sources, le scénario d’un sign-and-trade a été rejeté d’avance par le clan Marner. Le joueur ne veut rien savoir d’être envoyé ailleurs contre son gré. Il veut choisir lui-même sa prochaine destination.

Et deux équipes sont en train de prendre une sérieuse option : les Golden Knights de Vegas… et surtout, les Ducks d’Anaheim.

À Vegas, la rumeur a enflé autour d’un échange Marner vs Shea Theodore. Le défenseur mobile, gaucher, champion de la Coupe Stanley, intéressait Toronto depuis des mois. Il a le profil parfait pour épauler Morgan Rielly, et il est sous contrat jusqu’en 2027 à un salaire raisonnable de 5,2 millions $.

Mais Vegas savait qu'il pouvait signer Marner cet été... gratuitement.

À Vegas, il deviendrait le magicien d’avantage numérique, le moteur offensif, sans la pression de devoir tout porter sur ses épaules comme à Toronto.

Mais attention : Marner a une clause de non-mouvement complète. Et s’il choisit Vegas, ce sera à SES conditions, avec un contrat de 7 ans à la clé.

Mais c’est Anaheim qui fait saliver les observateurs. Parce que là-bas, le plan est clair, et les liens sont déjà tissés. Le DG des Ducks, Pat Verbeek, a fait de Marner sa priorité.

Mais ce qui rend Anaheim si dangereux, c’est que Marner aime la Californie. Le marché est doux. Les impôts sont lourds, mais la pression médiatique est quasi inexistante. C’est l’endroit parfait pour se refaire une carrière, loin des caméras de Toronto et des micros de TSN.

Et Zegras dans tout ça?

La rumeur prend encore plus de poids quand on pense à Trevor Zegras, dont le nom circule depuis des semaines à Montréal. Si Anaheim met la main sur Marner, il est clair que Zegras sera sacrifié. Et le Canadien n’attend que ça.

Il y aurait donc une chaîne d’événements :

Marner signe à Anaheim.

Zegras est échangé à Montréal.

Et Logan Mailloux fait le chemin inverse avec le 16 ou le 17e choix.

Le tout redessinerait la structure de trois équipes. Et le grand perdant? Toronto, qui donne une superstar… pour des vétérans au corps usé.

On parle d'un plan sans colonne vertébrale

En fin de compte, si Toronto cède Marner pour signer Jamie Benn et Claude Giroux, et si Anaheim le récupère pour ensuite refiler Zegras à Montréal… le plan des Leafs est non seulement bidon, mais catastrophique.

Pendant que d’autres clubs bâtissent pour les 5 à 10 prochaines années, Treliving essaie encore de gagner comme si on était en 2013.

La honte...