Surprise au Centre Bell: Pierre-Karl Péladeau ne pardonnera jamais à Gary Bettman

Surprise au Centre Bell: Pierre-Karl Péladeau ne pardonnera jamais à Gary Bettman

Par David Garel le 2025-02-12

La désillusion est totale.

Gary Bettman vient d'enfoncer un dernier clou dans le cercueil de l'espoir qu'entretenaient encore certains amateurs de hockey à Québec.

Non seulement la Ligue nationale de hockey ne ramènera jamais les Nordiques, mais il n'est même pas question d'y tenir des matchs de saison régulière.

Le commissaire a balayé du revers de la main cette idée, et il l'a fait sur TVA Sports, la chaîne même de Pierre-Karl Péladeau, l'homme qui rêvait de faire revivre les Nordiques pour redonner à son empire médiatique une rentabilité après des centaines et des centaines de millions perdus.

Un instant d'une ironie cruelle. Non seulement Bettman a-t-il confirmé que les matchs de saison régulière à Québec étaient impossibles, mais il a aussi tempéré les propos de Michael Andlauer, le propriétaire des Sénateurs d'Ottawa, qui s'était montré enthousiaste à l'idée d'y jouer des parties significatives.

"Ce n'est pas si simple", a déclaré Bettman.

"Nous sommes enchantés qu'il veuille tenir des matchs préparatoires là-bas, mais au-delà de tout ça, c'est beaucoup plus compliqué qu'on a pu le faire miroiter aux gens."

Et comme pour enfoncer le clou encore plus profond, Bettman a recentré le débat sur Ottawa.

"Michael a une excellente base de partisans à Ottawa et il fait un travail fantastique avec les Sénateurs", a-t-il martelé, laissant entendre que la priorité reste de solidifier le marché d'Ottawa plutôt que d'explorer un retour à Québec.

Ainsi, Québec, qui a déjà vu son rêve de réintégrer la LNH s'effondrer, se voit maintenant refuser même le privilège d'accueillir quelques matchs de saison régulière.

Une affront supplémentaire pour une ville qui, depuis des années, finance un amphithéâtre ultramoderne qui ne servira qu'à accueillir des événements secondaires ou du hockay junior.

Pendant ce temps, la LNH continue d'organiser des matchs en Europe, prétextant que ces déplacements s'inscrivent dans une stratégie d'expansion internationale.

Mais pour Québec, une ville dont l'histoire avec la LNH est pourtant riche, il n'y a pas d'espace, pas d'opportunités, pas d'avenir.

Une fois de plus, Bettman envoie un message clair et net : Québec ne fait pas partie de ses plans et ne le sera jamais.

Pierre Karl Péladeau ne pardonnera jamais à Gary Bettman de s’être fait avoir. Lui qui a investi des centaines de millions dans l’achat des droits de la LNH pour TVA Sports, qui a construit un amphithéâtre ultramoderne à Québec en croyant aux promesses voilées de la ligue, se retrouve aujourd’hui ridiculisé publiquement.

Bettman n’a jamais eu l’intention de lui offrir une équipe, et Péladeau, en homme d’affaires rusé, s’en est probablement rendu compte trop tard.

Le coup de grâce est venu sur sa propre chaîne, lorsque Bettman a définitivement refermé la porte à Québec, sans même prendre la peine d’adoucir son discours.

Péladeau, qui a tout misé sur le hockey pour sauver TVA Sports, voit aujourd’hui son empire médiatique saigner financièrement, sans la moindre contrepartie de la LNH.

Se faire rejeter est une chose, mais se faire utiliser et ridiculiser devant son propre public, c’en est une autre. Pour PKP, cette trahison ne s’effacera jamais.

Si quelqu'un n’est pas surpris par ce que vient de faire Gary Bettman, c’est bien Michel Bergeron. Depuis des décennies, Le Tigre en a toujours voulu au commissaire de la LNH, le voyant comme l’homme qui a brisé les Nordiques et qui, année après année, continue d’écraser tout espoir de renaissance du hockey à Québec.

Pour Michel Bergeron, l’histoire avec Bettman ne date pas d’hier. Lorsqu’en 1995, les Nordiques ont été vendus à un groupe du Colorado, Bergeron, alors entraîneur devenu analyste, ne s’en est jamais remis.

Ce déménagement n’a pas seulement mis fin à la rivalité légendaire avec le Canadien de Montréal, il a aussi marqué le début d’une injustice flagrante qui, aux yeux de Bergeron, persiste encore aujourd’hui.

Dès que Bettman a pris les rênes de la LNH en 1993, Bergeron a senti le vent tourner contre les villes canadiennes de marché secondaire. Winnipeg et Québec, pourtant riches d’histoire et de passion, ne pesaient plus lourd face aux ambitions expansionnistes du commissaire vers le sud des États-Unis.

Lorsqu’en 1996, l’Avalanche du Colorado a remporté la Coupe Stanley dès sa première année, Bergeron a vu cela comme un immense coup de poignard pour Québec et tous ses partisans.

« C’est la Coupe Stanley qu’on aurait dû gagner! », a-t-il toujours affirmé. Un vol orchestré par Bettman et son obsession pour les marchés américains.

Au fil des années, Bettman n’a jamais donné la moindre ouverture à un retour des Nordiques. À chaque occasion où Québec aurait pu espérer récupérer une équipe – que ce soit lors des difficultés financières des Coyotes de l’Arizona, lors de l’expansion qui a mené à l’arrivée des Golden Knights de Vegas et du Kraken de Seattle, ou encore avec la crise des Hurricanes de la Caroline – Bettman a systématiquement ignoré la candidature de Québec.

Bergeron, fidèle à son franc-parler, n’a jamais hésité à le dénoncer. À ses yeux, la LNH méprise le marché québécois, préférant des villes américaines où le hockey n’est qu’un sport secondaire, au détriment d’une ville qui respire le hockey et possède un amphithéâtre prêt à accueillir une équipe dès demain.

Lorsque Québecor a soumis sa candidature pour une équipe d’expansion en 2015, Bergeron y croyait encore. Mais il a vite déchanté en voyant Seattle être favorisée, puis en constatant que Bettman ne faisait rien pour accommoder Québec, même lorsque l’opportunité se présentait.

Le dernier coup de massue est arrivé avec cette déclaration sur TVA Sports. Bettman n’a même pas pris la peine de faire semblant. Il n’a même pas laissé une porte entrouverte. Québec, aux yeux de la LNH, n’existe plus.

Et ce qui est encore plus insultant pour Bergeron, c’est que Bettman a utilisé la chaîne de Pierre Karl Péladeau pour anéantir une dernière fois tout espoir.

En un instant, il a non seulement éteint l’idée d’un retour des Nordiques, mais il a aussi clairement fait comprendre que même des matchs de saison régulière ne seraient pas envisageables.

Bergeron l’a toujours dit : Bettman n’a jamais eu la moindre intention de ramener le hockey à Québec. Aujourd’hui, la confirmation est brutale.

Pour Michel Bergeron, la désillusion est totale. Il sait maintenant qu’il ne reverra jamais les Nordiques sur la glace du Centre Vidéotron.

Il sait que Bettman n’aura jamais à s’expliquer, qu’il n’aura jamais à justifier pourquoi il a tout fait pour bloquer Québec pendant 30 ans.

Et ce qui l’énerve encore plus, c’est de voir que certains croyaient encore en la bonne foi du commissaire. Il l’avait pourtant dit, année après année : Bettman ne laissera jamais Québec revenir.

Aujourd’hui, tout le monde le réalise. Mais pour Michel Bergeron, cette bataille, il l’a perdue depuis longtemps.