Surprise dans la salle de presse: Martin St-Louis utilise Muhammad Ali

Surprise dans la salle de presse: Martin St-Louis utilise Muhammad Ali

Par David Garel le 2024-12-16

Martin St-Louis, l’entraîneur-chef du Canadien de Montréal, a une fois de plus refusé de critiquer Juraj Slafkovsky, malgré une saison décevante et une attitude parfois arrogante qui en irrite plus d’un.

Cette fois, il est allé jusqu’à citer Muhammad Ali, comparant la situation de son jeune protégé à l’iconique boxeur, dans une tentative pour illustrer que les véritables champions se forgent dans l’ombre.

« Il y a une affiche chez nous : ‘Champions are built when no one's looking.’ C’est ça, l’idée. Ce n’est pas juste ce que tu fais sur la glace ou à l’entraînement. C’est tout ce que tu fais en dehors. Et Slaf fait beaucoup d’extra. »

Un parallèle ambitieux – voire ridicule – qui a fait lever plusieurs sourcils, tant chez les partisans que dans les médias.

Voici l'extrait vidéo: 

Slafkovsky, rappelons-le, traîne une fiche de seulement deux buts en 29 matchs cette saison et affiche un niveau de constance inquiétant, loin du calibre auquel on s’attend pour un joueur de 7,6 M$ par année dès la saison prochaine.

St-Louis, toujours friand de métaphores inspirantes, semble refuser de reconnaître les limites évidentes de son jeune joueur.

Plutôt que de pointer du doigt les lacunes flagrantes de Slafkovsky – sa peur d’utiliser son gabarit, son manque de fluidité et son incapacité à convertir des opportunités offensives –, il continue de vanter son potentiel :

« Produire, ça fait partie de ce qu’on veut, mais il y a tellement plus. Est-ce que tu aides ton équipe à gagner, même sans marquer ? Est-ce que tu joues avec constance ? Slaf est sur la bonne voie. »

Cette approche "papa gâteau" attire encore les critiques.

Alors que des joueurs comme Kirby Dach ou Alex Newhook sont sévèrement jugés pour leurs performances, Slafkovsky semble bénéficier d’un traitement privilégié.

Ce favoritisme perçu crée un malaise non seulement parmi les partisans, mais potentiellement aussi dans le vestiaire.

Le retour de Slafkovsky aux côtés de Nick Suzuki et Cole Caufield contre les Jets de Winnipeg a été présenté comme une tentative de le relancer.

Et bien que son impact ait été légèrement meilleur, cela reste insuffisant pour justifier l’optimisme débordant de son entraîneur.

« Est-ce que c’était parfait ? Non. Mais je trouvais que les deux premiers trios étaient meilleurs comme ça », a conclu St-Louis.

En réalité, ce retour sur le premier trio reflète davantage une tentative désespérée de maximiser la valeur de Slafkovsky qu’un véritable mérité.

Avec seulement 15 points en 27 matchs cette saison, dont une grande partie (11 lors des 13 premiers. mathcs) obtenue en début de campagne, Slafkovsky traverse une période difficile..pour ne pas dire horrible..

Comparer Slafkovsky à Muhammad Ali a été perçu comme l’exemple ultime de l’aveuglement de St-Louis.

Ali était un athlète d’élite, connu pour sa résilience, son courage et son impact transcendant le sport.

Slafkovsky, lui, peine à gagner ses batailles le long des bandes et affiche une arrogance injustifiée en conférence de presse.

Cette déclaration révèle une déconnexion troublante entre l’entraîneur et la réalité du terrain. Ali a dû combattre et surmonter des adversités légendaires, tandis que Slafkovsky lutte à offrir un rendement acceptable dans la LNH.

La différence est flagrante, et la comparaison est honteuse.

La pression qui pèse sur Slafkovsky atteindra un niveau des plus malaisants l’an prochain avec l’entrée en vigueur de son contrat massif.

Comme l’ont souligné plusieurs observateurs, il sera attendu au tournant et devra livrer des performances dignes de son salaire.

Le statu quo actuel, où il bénéficie de la patience infinie de son entraîneur, ne tiendra plus.

Les partisans s’attendent à plus que des promesses et des leçons de vie à deux cennes. I

ls veulent des résultats, des performances concrètes, et surtout, un joueur capable de se comporter comme un leader sur la glace.

Le favoritisme perçu de St-Louis envers Slafkovsky commence à faire jaser.

Slafkovsky reçoit des minutes premium malgré ses performances médiocres. Cela pourrait causer des tensions dans un vestiaire déjà fragile.

Nick Suzuki, capitaine exemplaire, a tenté de tempérer les attentes tout en lançant un appel voilé :

« S’il peut amasser des points et créer des jeux avec Cole et moi, ça va l’aider. C’est une question de temps avant qu’il explose. »

Une déclaration encourageante, certes, mais qui souligne également l’urgence pour Slafkovsky de justifier sa place dans l’équipe.

Au moins, Suzuki n'a pas utilisé Muhammad Ali.

Si St-Louis continue de protéger Slafkovsky de toute critique, cela pourrait rapidement devenir contre-productif.

Les partisans, qui voient leur équipe régresser au bas du classement, réclament des changements. Et le contrat massif de Slafkovsky le place directement dans leur ligne de mire.

Martin St-Louis devra décider : persister dans son approche paternaliste "soft" et risquer de perdre le vestiaire, ou hausser le ton pour responsabiliser un joueur qui, jusqu’à présent, n’a pas répondu aux attentes.

Une chose est sûre : les métaphores et les leçons de vie à deux sous ne suffiront pas pour transformer Slafkovsky en champion.