La récente sortie de Martin St-Louis en conférence de presse a laissé les partisans du Canadien de Montréal choqués.
Malgré le départ canon de Cole Caufield, avec 9 buts en 10 matchs et le statut de meilleur buteur de la LNH, l'entraîneur-chef n’a pas hésité à critiquer ouvertement son joueur vedette.
Une critique publique surprenante, qui soulève des questions sur la gestion de St-Louis et qui risque de créer une fracture au sein de l’équipe.
Martin St-Louis a affirmé que Caufield, bien qu’impressionnant, laisse encore des choses sur la table.
Il a insisté sur le fait que son pourcentage de réussite supérieur à 30 % n'était pas durable et qu’il devait se diriger vers des zones plus dangereuses sur la glace.
« Je crois que Cole laisse encore des choses sur la table. À mon avis, il peut marquer davantage, mais ce n’est pas une question de tirer plus souvent."
"C’est plutôt de savoir où il se positionne sur la glace. Je suis satisfait de son bon début de saison, mais je pense qu’il a encore du chemin à faire et peut en donner encore plus. »
Ces déclarations ont rapidement enflammé les débats parmi les experts et les partisans, d'autant plus que Caufield performe déjà à un niveau exceptionnel.
L'entraîneur a laissé entendre qu'il attendait encore plus du jeune marqueur, ce qui a choqué plusieurs, étant donné que Caufield est sur une cadence de 74 buts sur une saison complète.
Si l’objectif de St-Louis est de pousser Caufield à atteindre son plein potentiel, la manière de le faire est étrange.
Publier ces critiques à voix haute, plutôt qu’en privé, pourrait avoir un impact négatif sur la confiance du jeune attaquant.
De nombreux analystes ont noté que l’équipe dans son ensemble a du mal à générer de l’offensive, et s’en prendre ainsi à l’un des rares joueurs à performer semble non seulement injuste, mais contre-productif.
Les partisans ne s’y trompent pas. « Pourquoi viser Cole ? », s'interrogent plusieurs d'entre eux sur les réseaux sociaux.
D’autres joueurs laissent beaucoup plus à désirer, et les critiques ciblées envers Caufield ne font qu’amplifier une frustration évidente.
Ces commentaires de St-Louis font écho à ceux de Pascal Leclaire, ancien gardien de la LNH, qui avait également suggéré que Caufield se contente de rester en périphérie et d’éviter les zones difficiles.
Bien que Leclaire ait poussé la critique encore plus loin en parlant d'envoyer Caufield dans les gradins, l’intervention publique de St-Louis alimente le débat selon lequel Caufield évite de payer le prix physique pour ses buts.
Cette sortie publique soulève également des questions sur l'état de la relation entre St-Louis et Caufield. Un commentaire aussi cinglant peut engendrer des tensions internes, surtout dans un vestiaire jeune et en reconstruction.
C'est comme si St-Louis nous disait que Caufield était un cueilleur de cerise .("cherry-picker")
Caufield, une figure adorée par les partisans, pourrait mal digérer cette critique venant de son propre entraîneur.
Le choix de mots de St-Louis peut non seulement affecter la performance future de Caufield, mais aussi nuire à la cohésion de l’équipe dans la chambre.
Il est essentiel pour une équipe en reconstruction de conserver une bonne ambiance et d'éviter les conflits internes inutiles.
Critiquer publiquement un joueur aussi performant pourrait se retourner contre St-Louis, surtout si les résultats ne suivent pas.
Caufield est non seulement le meilleur marqueur de la LNH, mais aussi l’un des jeunes leaders du futur du Canadien.
Il faudra que St-Louis trouve rapidement un moyen de réparer les dommages potentiels causés par ces déclarations, sous peine de perdre le contrôle de son vestiaire.
Dans une saison déjà marquée par l’incertitude et les difficultés, cette controverse est un obstacle de plus pour le Canadien de Montréal.
La pression est maintenant sur Martin St-Louis : il devra prouver que ses critiques envers Caufield étaient constructives et non destructrices.
Mais pour cela, il devra d’abord regagner la confiance de son jeune prodige et du public montréalais.
Et ça, ce n'est pas gagné.